Le Lecteur Associé Au Regard De Meursault

Enfin, le récit illustre la morale.  L’apologue sert à plaire tout en instruisant. Il est efficace car il donne un ton plaisant aux sujets sérieux (- lourd que les exposées théoriques). Il éveille la curiosité et l’intérêt du lecteur. Complicité entre l’auteur et le lecteur qui découvre le sens caché. Il n’impose pas la morale. Il permet d’échapper à la censure. Les diverses formes de l’apologue : - fables : récit imaginaire qui illustre une morale explicite ou implicite. Elle met souvent en

malheureusement aucun tableau ne tient en face de taches de sang. »2 Il ne s’agit pas d’un souci de décence qui imposerait, en des temps troublés de renoncer aux « divertissements » de l’art. Il s’agit bien davantage d’affronter l’impossible nécessité de regarder en face cette réalité qu’énonce Garenne au début de La Plage de Scheveningen : « Nous découvrions qu’être des hommes, c’était répondre au même nom que nos bourreaux. »3 Ces conditions inouïes d’exercice de la fiction littéraire vont d’abord favoriser

« comme le souvenir/comme a pleuré » et « que je sens/je pense » qui ont pour mission de permettre au lecteur de s'identifier au poète « nous ». Par conséquent, le « je » initial du poète prend une dimension universelle. Nous retrouvons donc cette image typiquement romantique : le poète est la voix de l’humanité. « Paroles sur la dune » est le message que veut transmettre Victor Hugo aux lecteurs par sa méditation. A travers son poète et grâce à sa méditation, Hugo transmet aux les effets de l'exil

un nouveau roman, 1963 Butor, l'Emploi du temps, 1956 N.Sarraute, l'Ere du Soupçon, 1956 Jean Ricardou, Pour une théorie du nouveau roman, 1967 Éditeur principal des nouveaux romanciers Jérome Lindon avec les éditions de minuit, associé à la résistance, l'avant garde, tel que l'anti théâtre dans les années 50 60. Plusieurs appellations pour ce nouveau genre: anti roman « l'école de minuit » nouveau roman (appelat° apparaît en 63 avec Pour un nv roman). Ce nom

du temps, une apparence de réalité qui repose non sur les dates mais sur les lieux. Les romans écrits à la première personne établissent également avec le lecteur cette sorte de pacte d'authenticité. Dans L'Étranger de Camus par exemple, l'emploi de la première personne restitue dans tricherie la médiocrité de l'existence quotidienne de Meursault. Il en est de même pour le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo.  Néanmoins, le roman ne parvient jamais à être la copie conforme de la réalité. Le

On y suit le personnage dans une rue pleine de monde : le narrateur nous offre ainsi une scène d’une grande banalité. (Problématique : comment Maupassant parvient-il à travers cette déambulation totalement anodine à susciter l’intérêt de son lecteur ? I-Un incipit de roman réaliste marqué par un certain dynamisme Maupassant se situe ici dans la veine du roman réaliste ou naturaliste, certes, mais cette entrée dans le roman se démarque aussi de la manière de Balzac, Flaubert ou Zola

se dissiper une confusion encore entretenue dans le public entre la réalité et la fiction, et que le cinéma a contribué à fortifier. Car le personnage est une création concertée par le romancier, dans la logique de l'univers qu'il fait naître et du regard qu'il est décidé à porter sur le monde. Avec lui se vérifie l'avertissement d'Albert Thibaudet : « Le romancier authentique crée ses personnages avec les directions infinies de sa vie possible, le romancier factice les crée avec la ligne unique de

d’une société, d’une époque. Ils affectent la sensibilité du lecteur qui projette en eux ses désirs, ses rêves, ses angoisses. Alors que les personnages sont de créatures fictives, des « êtres de papier », le romancier fait croire à leur existence réelle en les caractérisant et en les faisant vivre par divers procédés. Car le personnage est une création concertée par le romancier, dans la logique de l'univers qu'il fait naître et du regard qu'il est décidé à porter sur le monde. Avec lui se vérifie

élever dans un pauvre village. « Il voulait par là, nous dit Montaigne lui-même, me former à une vie frugale et austère : son but était de me rallier le peuple et cette condition d’hommes qui a besoin de notre aide ; il estimait que je fusse tenu de regarder plutôt vers celui qui me tend les bras que vers celui qui me tourne le dos. » Montaigne nous a raconté quel soin excessif son père eut de son éducation dès le berceau. Pour ne pas l’arracher brusquement au sommeil, il le faisait réveiller doucement

en prose, dès la fin du xiie siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture individuelle, à la différence du conte ou de l'épopée qui relèvent à l'origine de la transmission orale. Le ressort fondamental du roman est alors la curiosité du lecteur pour les personnages et pour les péripéties, à quoi s'ajoutera plus tard l'intérêt pour un art de peindre. Au fil des derniers siècles, le roman est devenu le genre littéraire dominant avec une multiplicité de sous-genres qui soulignent son caractère