Le Lievre Et La Tortue Morale

Epinay-sur-Seine SOMMAIRE Introduction Première partie Dire, lire, écrire les fables I : Lire les fables  I.1:Les vers et les rimes  I.1.1:« Diversité, c’est ma devise »  I.1.2: La dimension graphique des fables I.2:Morales et récits  I.3:La désignation des personnages, et autres difficultés liées à la lecture des Fables De La Fontaine  I.4:Les séquences dialoguées : la polyphonie des fables et la fonction persuasive I.4.1:Le corbeau et le renard et la persuasion

juin 2018 2 3 SOMMAIRE INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE DIRE, LIRE, ÉCRIRE LES FABLES I. LIRE LES FABLES I.1. LES VERS ET LES RIMES I.1.1. « Diversité, c’est ma devise » I.1.2. La dimension graphique des Fables I.2. MORALES ET RÉCITS I.3. LA DÉSIGNATION DES PERSONNAGES, ET AUTRES DIFFICULTÉS LIÉES À LA LECTURE DES FABLES DE LA FONTAINE

Descarte31 mars 1596 - 11 février 1650Le monde supralunaire et le monde sublunaire Ces deux mondes appartiennent à la réalité physique . Ils sont soumis aux mêmes lois , celles de la nature . Dans le monde supralunaire la terre est le centre du cosmos et les astres suivent un mouvement parfait , régulier et immuable . Cette perfection se distingue du monde sublunaire , où il y a aussi un mouvement , celui de la vie : naissance , développement , dégradation et mort . Le monde sublunaire , c'est -

une esthétique classique ? I – Une Inspiration Antique Loqman le Sage, grand fabuliste oriental, fut l’auteur d’un grand nombre d’apologues. Il vécut au Xe siècle avant J-C, soit environ 300 ans avant Ésope. Il écrivait de courtes fables, sans morale explicite comme par exemple Les Deux Coqs : « Deux coqs se battaient pour une poule : celui des deux qui fut vaincu s'enfuit et alla se cacher dans quelque retraite. Le vainqueur, au contraire, monta sur un toit élevé, se mit à battre des ailes et

recherche de la beauté. I Questions de cours : 1. Qu'est ce qu'un apologue ? Avec la parabole, le conte, le conte philosophique, la fable fait partie de ce que l'on nomme apologue, défini comme un court récit argumentatif. Il y a souvent une morale. 2. Qu'est ce qu'un conte philosophique ? C'est un conte: il possède une formule de démarage, un lieu imaginaire, une époque indéfinie => universalité du propos. Personnages peu réalistes et peu décrits. Présence d'un conteur, présence du merveilleu

récit en vers ou occasionnellement en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par la mise en scène d'animaux qui parlent mais peut également mettre en scène d’autres entités ou des êtres humains. Une morale est généralement exprimée à la fin ou au début de la fable quand elle n’est pas implicite, le lecteur devant la dégager lui-même. Pour Phèdre, le fabuliste latin, « Le mérite de la fable est double : elle suscite le rire et donne une leçon de prudence1

est de délivrer un enseignement ou une vérité générale. Elle se rapproche du proverbe, à la différence que ce dernier est un énoncé produit par la sagesse populaire et donc n’as jamais d’auteurs connus. En outre, le proverbe enseigne en général une morale pratique tandis que la maxime tend vers plus d’abstraction et réfléchie sur les mœurs sans donner de conseil concret. La brièveté de la forme a pour fonction de leur mémorisation plus rapide ce qui participe de leur dimension didactique. Le XVIIe

Le mot Fable vient du latin « fabula » qui désigne un court récit, une fiction. L’un des plus célèbres fabulistes est Jean de La Fontaine.Il a écrit deux recueils de fables, qui comportent 243 fables en prose. Une en 1668 du livre I à VI destinée à Louis de Bourbon puis une autre en 1678 du livre VII à XI écrite pour Mme de Montespan. Jean de La Fontaine est également un célèbre poète, dramaturge, moraliste du XVII ème siècle, il fait partie du mouvement classicisme et de l’Académ ie

art du détail, un jeu avec le lecteur d’autant plus efficace qu’il est discret. L’Ironie du texte est manifestement à l’opposé du comique grossier de la farce (évoqué au vers 28). Quelques morales de Jean de La Fontaine : * « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » (Le lièvre et la Tortue). * « ne faut jamais vendre la peau de l'ours » (L’ours et les deux Compagnons). * « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. » (Le corbeau et le renard). * « 'Petit poisson

forme allégorique et comportant un enseignement ou une morale. Parmi les apologues on compte les fables et les contes philosophiques. Remontant à une tradition ancienne (Ésope, VIe siècle av. J.-C.), la fable est un genre d'origine populaire, consistant en un récit court, souvent agrémenté d'un dialogue, et servant à illustrer une morale qui peut être explicite (le « rien ne sert de courir il faut partir à point » dans  le Lièvre et la tortue  de La fontaine) ou implicite. C’est un moyen puissant