Le Prisonnier Boris Vian

prise je m’en vais déserter Depuis que je suis né J’ai vu mourir mon père J’ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Ma mère a tant souffert Qu’elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Quand j’étais prisonnier On m’a volé ma femme On m’a volé mon âme Et tout mon cher passé Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J’irai sur les chemins Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai

elles sont inattendues, plus l’idée prend de force ; l’expression poétique l’enrichit ; l’élégance, la nouveauté des mots ou le rapprochement inhabituel de réalités d’ordinaire étrangères l’une à l’autre, ravivent les couleurs de l’idée. Voici par Boris Vian la dénonciation, toute en couleurs et en violence, contre le sort des enfants qu’on envoie à la guerre : « Voilà le monde parfumé Plein de rires, plein d’oiseaux bleus Soudain griffé d’une coup de feu Un monde neuf où

engagée est la Guerre, car celle-ci a marqué les deux derniers siècles de l’histoire littéraire : les guerres ont souvent été des périodes très florissantes de la poésie engagée avec des poèmes comme Le mal de Rimbaud mais aussi Le déserteur de Boris Vian qui, au XIX siècle comme au XX ème siècle ont poussé une plainte, un cri pour dénoncer l’horreur du premier mal du monde. La deuxième guerre mondiale apporta elle aussi son lot de poésie engagée, du côté de la Résistance: Aragon a fait l'éloge

décision est prise
je m’en vais déserter Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Qu’elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens
Refusez

du groupe de résistants communistes.  En plus de cela ce poème est un véritable éloge de la vie, et dedans Aragon nous invite à profiter de notre liberté acquise au prix de sacrifices nombreux. « Le Déserteur » est un poème écrit en 1953 par Boris Vian, qui l'interprétera dans une chanson en 1954, à la fin de la guerre d'Indochine. Mon choix s'est porté sur ce poème pacifiste, en réaction contre la guerre d'Indochine, car j'ai apprécié son côté explicite et rarement vu dans la poésie. De plus

engagement dans la poésie notamment ; d’autres ont choisi la chanson, cousine de la poésie, pour s’exprimer. En effet, à notre époque et celle de l’auteur, écrivain, dramaturge et chanteur Boris Vian, la chanson permet un impact beaucoup plus rapide et important. C’est donc par la chanson Le déserteur que Boris Vian s’oppose en général à la guerre, mais de façon plus précise à la Guerre d’Indochine, qui a bouleversé la France dans les années 50. Le déserteur Monsieur le Président Je vous fais une

1870 -Jacques Prévert, La Grasse Matinée 1945 -Paul Eluard, Notre Vie 1947 -Boris Dian, Le Déserteur 1953 Préface: Poèmes allant du XIXe au XXe, évoquant tous une souffrance, une douleur, de la tristesse, et qui ont tous été écrit par de grand hommes qui ont su marquée leur époque grâce à leur écrit, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud Jacques Prévert, Paul Eluard et Boris Dian; des noms qui resteront je pense toujours gravés dans nos mémoires. Ce panachée

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théâtre. Il aurait pu se contenter d’être un homme de lettres à succès ; il s’engage pourtant dans la révolution de juillet 1830, passe à travers les balles sur les barricades, part avec un ami s’emparer de la poudrière de Soissons ; à deux, ils font prisonnier tout le corps d’armée qui occupait la forteresse. Dumas ne cessera d’ailleurs jamais de s’engager : en 1852, il s’exile momentanément, comme Victor Hugo, pour protester contre le coup d’État de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter

est prise je m’en vais déserter Depuis que je suis né J’ai vu mourir mon père J’ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Ma mère a tant souffert Qu’elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Quand j’étais prisonnier On m’a volé ma femme On m’a volé mon âme Et tout mon cher passé Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J’irai sur les chemins Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai