Le Surnaturel Est Il Inexplicable

expérimenter les facultés insoupçonnées et obscures de l’esprit humain. Cet engouement pour un surnaturel païen est largement inscrit dans la littérature, fantastique ou non. Du côté russe, on peut penser à la séance de tables tournantes dans Anna Karénine, mais Gogol lui-même nous donne un exemple de l’atmosphère qui pouvait régner dans la société pétersbourgeoise : « Les esprits étaient alors très attirés par le surnaturel, et peu de temps auparavant le public avait été fort intéressé par des expériences de

des religions. 3 preuves de son existence pour Kant : 2 preuves à posteriori (tirées de l’expérience) : Preuve cosmologique (cause transcendantale) Rousseau présente les arguments de la religion naturelle sans nécessité de la lumière surnaturelle (la grâce divine). Fait l’expérience de l’inertie de la matière : la matière ne se met en mouvement que sous l’effet d’un corps extérieur à lui. Il faut nécessairement une cause première, une volonté. Nous même faisons l’expérience des mouvements

de faire « un petit voyage » (l. 116-117), mais nous ne savons pas où il est allé ni ce qu’il a fait, à l’exception de l’excursion au mont Saint-Michel, qui dure une journée. 2. Principaux événements relatés du 12 mai au 2 juillet : état maladif inexplicable, consultation du médecin, prise de remèdes, cauchemars récurrents, promenade dans la forêt de Roumare (grande forêt près de Rouen), voyage, excursion au mont Saint-Michel. 3 3. Champ lexical de la maladie (l. 1 à 47). Le 12 mai : « fièvre

faire de l’enfant un monstre coupable, ce que va confirmer la suite du texte. « Il était déjà fort raide, et j’avais une répugnance inexplicable à le faire brusquement tomber sur le sol. » On continue ici dans le registre de l’inquiétante étrangeté, annonçant le fantastique et la surnaturalité, avec cette répugnance inexplicable. Mais cette répugnance inexplicable peut aussi signifier que pour le peintre, l’enfant est bel et bien plus vivant et plus significatif mort que vivant, d’où les précautions

entoure, l’émergence d’une conscience face à l’inconnu. C’est le sentiment d’une étrangeté du monde et de l’inévidence de notre place sur terre. ° Le « sentiment religieux » correspond à une expérience de l’insondable, de profondeurs obscures et inexplicables. C’est le sens de l’extra-ordinaire, de l’immensité des forces et de la complexité qui entoure l’homme. Le monde est étrange, l’homme ne peut se l’expliquer pleinement et directement sans recourir à des entités autres que lui. Il doit y avoir un

événement en apparence surnaturel. En analysant l’œuvre de Kourouma dans, Ahmadou Kouroum : Le guerrier griot, Madeleine Borgomano, atteste bel et bien l’existence de ce monde dans les Soleils des indépendances : «Le monde ici évoqué serait, pour nous qualifié de fantastique (si l’on définit le fantastique comme «le temps d’une incertitude» ainsi que le propose Todorov dans Introduction à la littérature fantastique.») (Borgomano, 1998 : 27) Il y a dans ce monde, irruption du surnaturel dans la réalité.

l'habitat conditionne l'organisation domestique. Or, si les institutions dépendent les unes des autres et dépendent toutes de la constitution du groupe social, c'est évidemment qu'elles expriment ce dernier. Cette interdépendance des phénomènes serait inexplicable s'ils étaient les produits de volontés particulières et plus ou moins capricieuses; elle s'explique au contraire s'ils sont les produits de forces impersonnelles qui dominent les individus eux-mêmes. Une autre preuve peut être tirée de l'observation

L'Univers est une œuvre d'illusionnisme magique. L'Etre universel, c'est le Prospero, qui dispose ses sortilèges dans l'île enchantée. Le jour où l'enchanteur renoncerait à son art magique, c'en serait fait de la féerie qu'est le monde. L'enchanteur surnaturel pourrait dire alors avec le vieux duc de Milan : " Maintenant nos divertissements sont finis. Nos acteurs étaient tous des esprits : ils se sont fondus en air, en air insensible ; et aussi fragiles que l'édifice sans bases de ces visions aériennes

dit : «Il était évident que Ia pierre avait rebondi sur le métal» [page 290] ; Alphonse ayant «la voix entrecoupée», «je le crus tout à fait ivre» [page 306]), qui prend une distance avec le phénomène inexplicable. Témoin digne de foi, savant qui garde la tête froide devant l'intrusion du surnaturel, il joue le rôle habituel du narrateur dans une histoire fantastique : son entremise concourt à l'accréditer. En fait, ce narrateur, c’est Mérimée, qui s’est mis en scène. La préparation est bien faite

fantastique : « La nouvelle fantastique est un genre littéraire fondé sur la fiction , racontant l’intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur ». IV. Le fantastique de Gautier : Le fantastique de Gautier se caractérise par « l’intrusion brutale du mystère dans la