Le Voyeur Incipit

puisqu’ils ne sont plus les personnages centraux du rêve. En fait, Freud évoque, sans le conceptualiser clairement, le mécanisme de la projection, car le rêveur met en scène des personnages qui servent à représenter les figurations psychiques du voyeur. Ce dernier se projette dans les actions de ces personnages. Ce mécanisme se retrouve dans les romans zoliens. Si l’on comprend bien le raisonnement de Freud, on a donc deux structures. D’une part, la structure profonde inconsciente du récit relève

plutôt ‘’la chambre’’ ou ‘’la pièce’’. Qu’il soit volontaire ou non, peu importe, ce lapsus nous fait voir subrepticement la scène comme d’une salle de cinéma. Plus frappant encore est le deuxième indice qui nous force à lire la scène en qualité de voyeurs. Il s’agit du petit dialogue qui suit le moment où Anne s’aperçoit qu’un de ses amants n’a rien manqué de ses ébats avec l’autre parce qu’il projetait sur eux le faisceau de sa torche ; dans ses termes à lui, il la ‘’torchait’’, mais dans ceux

qu’anticolonialistes. Les surréalistes en arrivent à une position médiane de soutien critique. Il est à leurs yeux « normal que le nationalisme colonisateur engendre par opposition un nationalisme colonisé »26. 25. Tract sans titre dactylographié, incipit « Le 20 septembre 1957… » (F°delta 721/78), fonds Daniel Guérin, BDIC. 26. Jean Schuster, cahier consignant les notes lues au café à la suite des remous internes suscités par la déclaration des 121, fonds Schuster, IMEC. 88 La Décolonisation

54 CNED ¨ Une introduction ¨ Un retour en arrière ¨ Une seconde histoire racontée par un personnage ¨ Un récit dans le récit SECONDE – FRANÇAIS SÉQUENCE 3 ᕤ Une ellipse est : ¨ Un événement raconté à l’avance ¨ Un incipit ¨ Un retour en arrière ¨ Un moment de l’histoire passé sous silence ᕥ L’essentiel de l’intrigue du Colonel Chabert se déroule pendant : ¨ La Restauration ¨ La Monarchie de juillet ¨ L’Empire ¨ Le Directoire ᕦ Le Colonel Chabert

authentique récit fantastique : une petite bouteille, cachée jusque-là dans une pièce longtemps condamnée, se brise ; les courants d’air trouvent une explication rationnelle (une fenêtre en mauvais état), mais sont quasiment personnifiés. On pourra dès cet incipit repérer les effets programmés par l’auteur. On observera l’oscillation permanente entre explication raisonnée et naturelle, et interprétation surnaturelle des événements. Les lettres et le journal renvoient également au genre fantastique en jouant

»174. Dorra Chamman avec son Divan, rappelle Goethe avec le titre du recueil mais surtout Apollinaire et ses Calligrammes. Délires de brume Sirop d’amertume Caissons vides, chapelets-regrets Sillons perfides, ridules de braise, SAPEURS DE RIRE, VOYEURS-MISERES Destins sans failles, traçage incertain Bâcheurs d’amour, terre infertile SOLEIL MAYA Flambeaux d’étoiles Cherchent En Isis mal d’Iris175 Son poème Soleil fonctionne sur l’association des mots, la disposition montre le jeu de l’auteur

le texte montre le cas d’une enfance maltraitée ; la lecture d’une telle page provoque l’émotion et n’est pas sans écho dans le monde actuel. L’extrait proposé est le début de l’ouvrage, on pourra alors s’interroger sur l’effet produit par un tel incipit (voir notamment la question 13). On pourra par ailleurs rapprocher ce texte d’un autre extrait (Hector Bianciotti, page 198 du manuel) évoquant des scènes d’enfance malheureuses. 4. Entre les lignes 25 et 28, les verbes sont au présent (de l’indicatif)