Les Faux-monnayeurs

Sophie. 3 Par le jeu des structures Certains romanciers dénoncent l'emprise du romanesque, tel Diderot différant de page en page le récit des amours de Jacques, tel Flaubert critiquant les lectures d'Emma. D'autres, comme Gide dans les Faux- Monnayeurs , inventent une mise en abyme au coeur du livre : un romancier, alter ego qui leur ressemble et les nie. Le roman peut donc se contester lui-même de l'intérieur. 4 Par l'introduction du point de vue De Diderot à Flaubert, le narrateur

sa nouvelle. Il ne sait pas ce qu’il s’est passé avant qu’il commence le livre, mais cela l’indiffère, car plongé dans l’action, il ne peut plus quitter son récit. On peut constater que cet incipit est présent dans le roman d’André GIDE, Les Faux Monnayeurs, dans lequel les premières lignes commencent par la décision du jeune Bernard de quitter sa famille suite à la lecture de lettres. On ne sait pas ce qu’il s’est passé avant qu’il ouvre ses lettres, mais on décide de poursuivre le récit tout de

du mal, de Charles Baudelaire Alcools, de Guillaume Apollinaire Paroles, de Jacques Prévert Dom Juan, de Molière L'Assommoir, d'Émile Zola Gargantua, de François Rabelais - Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours  GIDE Les Faux-monnayeurs MALRAUX La condition humaine -Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours MOLIERE L'impromptu de Versailles, CORNEILLE Le Cid, Une pièce de Beaumarchais, une pièce de HUGO, ROSTAND Cyrano de Bergerac, BECKETT

quelqu’un d’autre dans sa vie. Cette rupture est très différente de toutes les autres et ce qui nous permet de dire que c’est une scène moderne atypique. Cette scène de séparation atypique nous fait penser à la lettre de Bernard Profitendieu dans Les Faux-Monnayeurs de Gide dans laquelle il dit au juge Profitendieu qu’il s’en va car il vient d’apprendre que celui-ci n’était pas son père.

la peine capitale différait selon le forfait et le rang social du condamné : les nobles étaient décapités au sabre, les roturiers à la hache, les régicides et criminels d'état écartelés, les hérétiques brûlés, les voleurs roués ou pendus, les faux-monnayeur bouillis vifs dans un chaudron. La proposition de Guillotin vise également à supprimer les souffrances inutiles. En effet, les pauvres ne pouvant se payer une exécution de qualité, étaient décapités à l'aide d'une arme émoussée, ce qui entraînait

P. Mérimée L’Enfant de J. Vallès Dominique d' E. Fromentin Adolphe de B. Constant Fermina Marquez de V. Larbaud Le Blé en herbe de Colette Le Grand Meaulnes de Alain-Fournier Le Bal du Comte d’Orgel de R. Radiguet La Symphonie Pastorale } Les faux-monnayeurs } La porte étroite }d’A. Gide Un roi sans divertissement } Un de Beaumugnes } de J. Giono Le Sagouin } Un adolescent d’autrefois } de F. Mauriac L’Etranger } La peste } Le premier homme } d’A. Camus Terre des Hommes d' A. de Saint-Exupéry

l'exécution de la peine capitale différait selon la richesse et le rang social du condamné : les nobles étaient décapités au sabre, les roturiers à la hache, les criminels d'état écartelés, les hérétiques brûlés, les voleurs roués ou pendus, les faux-monnayeur bouillis vifs dans un chaudron. Le but de Guillotin est de supprimer les souffrances inutiles. En effet, les pauvres ne pouvant se payer une exécution de qualité, étaient décapités à l'aide d'une arme émoussée, ce qui entraînait une exécution

transformation de tout son être qu'elle s'impose et à la « dépoétisation affreuse » de son visage, Jérôme ne reconnaît plus l’ancienne Alissa. Pour Gide, ce mysticisme et la seule solution pour Alissa et on peut le comprendre avec ce paragraphe tiré des Faux-Monnayeurs : « Les romanciers nous abusent lorsqu'ils développent l'individu sans tenir compte des compressions d'alentour. La forêt façonne l'arbre. À chacun si peu de place est laissée ! Que de bourgeons atrophiés ! Chacun lance où il peut sa ramure. La

petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites, et mît en vue, comme il faut, toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistique. Je l'ai faite, Sire, cette comédie, avec tout le soin, comme je crois, et toutes les circonspections que pouvait demander la délicatesse de la

Longtemps je me suis couché de bonne heure », première phrase de La Recherche du temps perdu). Sans nœud, le roman devient poésie, documentaire… Les faux romans ne finissent pas parce qu’ils ont pour objet la forme même du roman : le roman poétique : sa fin ne dénoue pas une intrigue mais résume une ambiance (L’Emploi du temps de Butor) ; Les Faux-Monnayeurs : le lecteur ne sait pas ce que deviennent les personnages. C’est le roman qui est le personnage principal ; le Nouveau Roman : personnages et