Les Misérables écriture D Invention

Théâtre La Bruyère", Le Figaro Littéraire, 26 mars 1955. 3 Carat, Jacques, "Un cas intéressant", Preuves, 51, mai 1955, pp. 73-74. 4 Brée, Germaine, Camus, Rutgers University Press, 1959, p. 137. 5 Bartfeld, Fernande, "Le théâtre de Camus, lieu d'une écriture contrariée", in Albert Camus et le théâtre (ouvrage collectif), actes du colloque tenu à Amiens du 31 mai au 2 juin 1988, Imec Editions, Paris, 1992, p. 177. 6 Boisdeffre, Pierre de, "Camus et son destin", in Camus, Hachette, Paris, 1964, p. 276

divinité d’un moment», il évoque dit rêver que «sur tous les visages qui s’avancent alors du fond de la nuit amère, dans leurs traits tordus par la haine et l’angoisse, je reconnais en effet, avec ravissement, le seul dieu que j’aie adoré en ce monde : misérable et lâche comme le cœur humain» (III, 2). Nous n’entendons que le début du poème de Scipion sur la mort : «Chasse au bonheur qui fait les êtres purs, / Ciel où le soleil ruisselle / Fêtes uniques et sauvages, mon délire sans espoir !...» (IV, 12)

autres grands genres sont la tragédie, la comédie, et, surtout, l'épopée, «le long poème» qui donne à toute littérature ses lettres de noblesse. Parmi les genres créés par les modernes, il n'admettait que le sonnet, «non moins docte que plaisante invention», forme brève, illustrée par Pétrarque et son école. Il considérait que ce qui distingue la grande oeuvre poétique, c'est la résonance profonde qu'elle trouve dans l'âme humaine : «Sache, lecteur, que celui sera véritablement le poète que je cherche

peut ainsi trouver une sorte de « faute » introduisant le thème de la culpabilité, sans que le lecteur ou le spectateur soit vraiment convaincu de la relation de cause à effet entre cette « faute » et le châtiment que peut sembler constituer l’état misérable dans lequel se trouvent les personnages. Il s’agit plutôt de faire sentir le besoin d’explication, le désir de sens, qu’éprouve l’homme devant l’extrême souffrance – ici, la fin de vie et l’impossibilité de la déterminer de manière consciente. 8

reproduit. Charles Fourier, Le Nouveau monde amoureux (1816) 19 Ont-ils fourni de nouvelles illusions à ceux qui se plaignent de satiété ? Non sans doute. Concevez donc qu'il vous faut au lieu de phrases aux couleurs de l'arc-en-ciel des inventions qui vous procurent les plaisirs dont vous manquez... Fixons d'abord leur attention sur les deux connaissances qui leur manquent en théorie et en pratique d'amour ; celle du mode véridique ou fibre, et du mode noble ou sentimental. N'en déplaise

peuples différents. Sumériens, babyloniens, assyriens…Le lien qui existe entre ces différents droits n’est ni ethnique ni linguistique mais purement matériel. C’est un procédé d’écriture ! Illustration page 7. A l’origine, on disait que c’était une écriture pictographique (formée de dessins). Progressivement, elle est passée au stade idéographique, on offre ainsi une représentation stylisée de l’objet représenté.  Pas d’alphabet, mais idéogrammes, signes idéographiques là  pour traduire des mots/idées

entre l’Islam et la civilisation euro-chrétienne ont été tumultueuses et conflictuelles. En 638, le calife Omar s’emparait de Jérusalem, inaugurant par là une domination islamique de 460 ans de la Palestine: pour les nouveaux maîtres du pays, les Ecritures saintes étaient d’une révélation divine et Jérusalem était donc pour eux une ville sainte. A son tour, la Papauté lança entre 1095 et 1270 huit croisades pour délivrer ce pays des «infidèles», mais la prise en 1099 de Jérusalem par les chevaliers

éclata : −− " Eh ! je ne suis pas embarrassé d'avoir des courtiers, monsieur le comte ! " Le gentilhomme s'étant résigné, Arnoux lui solda vingt−cinq louis, et, dès qu'il fut dehors : −− " Sont−ils assommants, ces grands seigneurs ! " −− " Tous des misérables ! " murmura Regimbart. A mesure que l'heure avançait, les occupations d'Arnoux redoublaient ; il classait des articles, décachetait des lettres, alignait des comptes ; au bruit du marteau dans le magasin, sortait pour surveiller les emballages,

même état. Les affections de nos âmes, ainsi que les modifications de nos corps sont dans un flux continuel. Le bien et le mal nous sont communs à tous, mais en différentes mesures. Le plus heureux est celui qui souffre le moins de peines ; le plus misérable est celui qui sent le moins de plaisirs. Toujours plus de souffrances que de jouissances ; voilà la différence commune à tous. La félicité de l’homme d’ici-bas n’est donc qu’un état négatif ; on doit la mesurer par la moindre quantité de maux qu’il

difficultés de sa situation personnelle cette crise où l'empire semblait entrer. Lui, une fois encore, était par terre est−ce que cet empire, qui l'avait fait, allait comme lui culbuter, croulant tout d'un coup de la destinée la plus haute à la plus misérable ? Ah ! depuis douze ans, qu'il l'avait aimé et défendu, ce régime où il s'était senti vivre, pousser, se gorger de sève, ainsi que l'arbre dont les racines plongent dans le terreau qui lui convient. Mais, si son frère voulait l'en arracher, si on