Les Naufragés Et Les Rescapés Primo Lévi

de garder vivante la mémoire des disparus. En fait, la diversité de la production littéraire, du témoignage à l'essai philosophique et à la poésie a permis de rendre palpable l'horreur de la Shoah, la souffrance et le désespoir des victimes. De Primo Levi qui narre le plus sobrement possible son combat quotidien pour survivre dans un camp de travail d'Auschwitz, au lyrisme désespéré de Katzenelson, le lecteur peut appréhender une part du vécu et des sentiments des victimes et des témoins de la Shoah

cachette; d'autres somnolaient doucement le menton appuyé sur la poitrine. J'étais outrée. Si un survivant en chair et en os ne peut pas attirer l'attention, alors quoi? Forte de bonnes intentions, j'ai mis au programme de lecture le récit de Primo Levi Si c'est un homme. S'ils ne voulaient pas s'intéresser à la Shoah, j'allais les y contraindre. Résultat? Plusieurs n'ont pas terminé la lecture du livre. D'autres J'ont trouvé trop neutre, objectif. Ils auraient voulu avoir plus de détails

clergé...) ont joué un rôle considérable à son époque. A l’image de La Fontaine ou de Molière, les œuvres de Victor Hugo enrichissent le patrimoine culturel français. Primo Levi : Né à Turin (Italie) le 31/07/1919 ; Mort à Turin (Italie) le 11/04/1987 Primo Levi est dans une famille juive mais peu praticante. Sa judéité, Primo Levi n'en prendra réellement conscience qu'avec l'apparition de la mentalité antisémite en Italie, vers 1938. Après avoir suivi des études de chimie, il part s'installer à

se dissiper, à être inhiber. Mais dans des situations extrêmes, notre nature semblerait reprendre le dessus. En 1884, le navire La Mignonette fit naufrage, quatre hommes purent se réfugier sur un canot de sauvetage et trois survécurent en mangeant le quatrième. Mais beaucoup plus récemment, lors du crash Vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya en 1972, les rescapés survécurent pendant 72 jours sur un glacier en pratiquant l’anthropophagie. Ainsi dans ce genre de situation, on voit à quel point l'homme peut se

première gifle reçue, puis démolie par la torture, ne se réacquiert plus. » Et, de fait, Améry, rescapé, comme Primo Levi qui le cite dans un livre, se suicidera en 1978, au scandale de Levi dont le tour viendra pourtant aussi, moins de dix ans après : « ironie » de l’histoire, pour dire bêtement les choses ! C’est encore Levi, pour finir, qui, au terme de son ouvrage, Les naufragés et les rescapés, aborde la question des guerres. Celles-ci, en effet, auront souvent été évoquées par des philosophes

pays et aucun dans un autre. Il est donc essentiel de connaître le sens local d'un geste, ne serait-ce que pour éviter bien des malentendus . ● Le Language ● Nombre de theoriciens affirment que le language est le propre de l'homme . ● Claude Lévi-Strauss par exemple , Anthropologue et Etnologue du XXéme s , soutient que le language se révèle etre un fait culturel à la source d'autres faits culturels , comme par exemple la politique , la justice , la vie en société , les progrés technique .

c'est démontrer que l'on n'a pas d'arguments pour convaincre. » Alexandre Dumas fils : « Ne discutez jamais, vous ne convaincrez personne. Les opinions sont comme des clous ; plus on tape dessus, plus on les enfonce. »  XX°s : Primo Levi, Les naufragés et les rescapés (1986): « Il faut donc nous méfier de ceux qui cherchent à nous convaincre par d’autres voix que celle de la raison. » Edmond Goblot, Traité de logique (1902) : « Convaincre : c’est triompher d’un adversaire, c’est une contrainte

internationale, no 6, hiver 2000, p. 145-146. Voir aussi J. Sémelin, dans L. de Vulpian, Rwanda…, p. 126-127. 22 P. Burrin, Hitler et les Juifs. Genèse d’un génocide, Paris, Le Seuil, 1989, et C. Gerlach, Sur la conférence de Wannsee, Paris, Liana Levi, 1999. 23 Voir Bruneteau, p. 208-209. 14 15 Astérion, L’ami et l’ennemi, no 6, mars 2009 NINON GRANGÉ quand a lieu un génocide. La réciprocité supposée entre les deux adversaires dans une guerre de forme duelle n’a aucun équivalent

frêle carcasse, petit corps… »), également sur la souffrance, les cris, les larmes. Le corps se raidit, il est saisi de tremblements (« mordu à l’estomac »). On a une évocation très réaliste et métaphorique en même temps (le feu, la tempête, le naufrage, l’animosité). En agonisant, l’enfant se déshumanise. La description est longue et détaillée avec une insistance sur le visage, particulièrement sur les yeux et la bouche. On note un crescendo dans la tension dramatique et en parallèle, le jour se

évoquent x ce n’est pas de l’art, mais plutôt du journalisme.) Immédiatement après la guerre, on ne parle pas beaucoup des camps et les rares témoignages se trouvent mal accueillis par le public : Si c’est un homme de Primo Lévi (1947), L’Univers concentrationnaire de David Rousset (1946 : militant trotskiste et résistant)… Les Français refusent de les lire, ils manquent de distance et se sentent encore coupables. (Pareil pour