Les Vocations Baudelaire

les uns sur les autres jusqu’à paraître ne plus avoir leur couleur propre, mais n’être que les transitions d’une gamme », écrit Mallarmé dans une lettre à Coppée. Le poète qui a réussi à s’approprier cette substance qu’est le langage n’a alors pas vocation à représenter les choses mais à les recréer, leur substance se situant dans les liens entre les mots soudés entre eux d’une façon unique de manière à construire l’objet non pas tel qu’il est en soi mais tel qu’il est pour le sujet qui l’envahit de

honteux de sa pauvreté se console dans les errances à Dijon et dans la littérature. Propulsé dans les cercles littéraires de Paris, il vit difficilement ce décalage entre la pauvreté et la richesse. Les petits tableaux de Gaspard de la nuit ont pour vocation de retranscrire par les mots les perceptions visuelles et auditives. Nous verrons en quoi la prose d’Aloysius Bertrand peut être dite « poème en prose » en montrant les qualités poétique de son œuvre qui utilisent à la fois un travail sur les sensations

signifie la fatigue, la misère, la souffrance des paysans. L’œuvre d’art, si elle peut être associée au Beau, sert aussi à agrémenter l’existence et elle s’adresse à la sensibilité du public. L’œuvre d’art fait appel à nos sens. C’est ce qu’affirme Baudelaire quand il devient critique d’art. Il écrit au sujet d’une esquisse d’Eugène Delacroix présentée lors d’une exposition universelle de 1855 que les couleurs pénètrent jusqu’à l’âme par le canal des yeux. Il conseille aux spectateurs de regarder les

Lyndon, récit de la déchéance d’un « hors-la-loi » social, méprisant, amoral et arriviste d’après le roman de William Thackeray. Enfin certains courants littéraires ont affirmé avec force que la vocation de la littérature n’était pas d’abord de prouver, d’être utile ou morale. Pour des écrivains comme Baudelaire, Mallarmé, Gautier, le Parnasse, le plus souvent des poètes il est vrai, la littérature n’a pas à rechercher l’utilité et l’efficacité mais plutôt la beauté et le plaisir. Pour eux, d’une certaine

lieu est inspiré par les explorations de l’époque. L’œuvre est une mise en garde contre l’orgueil occidental. * Thomas de Quincey : hanté par la mort, dépendant de l’opium, explore la psychologie des criminels. Son goût pour le morbide annonce Baudelaire et Oscar Wilde. Confessions of an Opium-Eater. * Emily Brontë : pure fiction romanesque, incorpore des poèmes lyriques. Wuthering Heights : récit complexe, deux narrateurs principaux non fiables, récits enchâssés impliquant deux générations

point commun la mort d’un être vivant, cependant chaque poète envisage différemment cette mort, et donc ses liens avec l’amour. Malgré la forme lyrique et traditionnelle qui domine (exemple : le sonnet), ces quatre poèmes n’ont pas tous la même vocation c'est-à-dire certain pour viser ou d’autre pour raconter une histoire. Poème 1 : La mort du loup – Vigny, I : (…) Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dresséesPar leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.Il s'est jugé perdu, puisqu'il

En effet, ne serait-ce que dans les thèmes choisis par les auteurs, les émotions sont une grande source d’inspiration. Ainsi, Lamartine exprimait sa souffrance après la mort de sa bien-aimée, Hugo sa douleur face à la perte cruelle de sa fille, Baudelaire son spleen, Apollinaire sa passion pour Lou...  Cependant, pour l’auteur, les émotions, plus qu’ un simple sujet d’inspiration pour le poète, sont ce qui donne à la poésie sa vérité. En effet, comme le montrent les affirmations du sujet paradoxales

inséparables du concept de modernité que Baudelaire appliqua si bien à l'art de son temps... Et comme on le sait, l'histoire ne nous est pas livrée avec l'option marche arrière... Autrement dit le triomphe de la modernité en art est tout aussi inéluctable que la tête tranchée de la monarchie française... et tant pis pour ceux qui se prendraient à regretter le Grand Art et l'Académie d'antan. "Art pour l'Art" et originalité de l'œuvre. Avec Baudelaire, il faudrait aussi rappeler Théophile

“Les Burgraves”. Cependant, il faut aussi prendre en compte les précurseurs; c´est à dire les pré-romantiques comme Madame de Staël, Sénancour ou bien Chateaubriand. De même qu´il faudrait citer les continuateurs du Romantisme tels que Flaubert et Baudelaire. “Le romantisme ne dépend pas du paysage mais de l´effet qu´il provoque en accord avec une nouvelle sensibilité.” Sénancour C´est Rousseau qui fût le premier à avoir utilisé le mot “romantique”, calque de l´anglais “romantic”. Madame de Staël

romantisme et sa relation avec la nature. Il y a de l’importance de la mélancolie. Victor Hugo avait une voix plus forte. Lamartine c’est plutôt la sensibilité avec les larmes. Il commence avec Chateaubriand et termine avec la mort de Victor Hugo. Baudelaire, à la fin du siècle sera un peu romantique. L’expérience de la vie et l’individu vont être des thèmes très importants. Au XVII siècle il y avait la règle, la contrainte, il y avait un modèle pour écrire. Au XVIII siècle, le centre de la culture