Madame Bovary Et Don Quichotte

conséquence d’infecter le monde littéraire. On a souvent qualifié la littérature de pernicieuse, en lui reprochant de troubler les représentations des lecteurs et de perturber leur rapport au réel. Les deux fameux exemples que sont Madame Bovary de Flaubert et Don quichotte, sont devenus le archétypes même de cette critique. Incapables de faire la différence entre leur roman et le monde ils deviennent aux yeux des autres hommes de véritable fous. Mais sans tomber dans ces cas extrêmes, il est intéressant

suscite chez le lecteur, la quête des valeurs nouvelles qu'il lui propose. La diversité des genres romanesques témoigne de cette formidable énergie du roman. Fondateurs. Roman moderne nait avec Rabelais: Les cinq livres (XIe) puis Cervantès: Don Quichotte (XIIe). Ces deux romans parodient le roman de chevalerie médiéval. À la langue noble et aux lieux communs du roman de chevalerie, ces auteurs opposent la diversité des langages de toute la société et un parti pris de réalisme, voire de trivialité

Euphémisme : Explicit : par opposition à incipit Flaubert : « je me suis toujours mis dans tout ce que j’ai fait. A la place de saint Antoine par exemple, c’est moi qui y suis » (1852). A-t-il réellement prononcé la phrase qu’on lui a prêtée, « Madame Bovary, c’est moi » ? On pouvait du moins montrer que Flaubert prête à Emma comme à Frédéric ses propres rêves romantiques et ses propres désillusions amoureuses ou politiques. Cf. : Proust, il ne projette pas seulement sur Marcel ses sentiments : Swann

départ et le contexte dans lesquels vont évoluer l’action et les personnages. Alexandre Dumas lui, dans « Les trois mousquetaires », profite des premières pages du roman pour dresser un portrait de d’Artagnan, un jeune Gascon ressemblant à un « Don Quichotte décorcelé, sans haubert et sans cuissards », afin de nous familiariser avec celui qui sera l’un des protagonistes du récit. Emile Zola aussi utilise le début de « l’Assommoir », pour présenter Gervaise le personnage principal, et le lieu dans

de notre monde. III « Raconter, c’est toujours expliquer », Paul Ricœur 1- Un roman est une représentation de l’homme ou du monde L’auteur peint l’homme en décrivant les sentiments humains, ou les défauts des hommes. Pour Madame de Staël, le romancier est là pour proposer une peinture des sentiments afin de permettre au lecteur de les observer pour mieux se connaître. Ex : l’amour est un thème de prédilection de la plupart des romanciers qui chacun à leur tour proposent leur

oeuvres caractérisées par une dimension parodique qui se situent dans le modèle de Don Quichotte dont Pharsamon ou les Nouvelles folies romanesques , Le Télémaque travesti , et la Voiture embourbée . Mis à part, peut-être, Les Effets surprenants de la sympathie (1713-1714) qui n'est pas trop touché par ce modèle du Don Quichotte même si on en retrouve quelques traits. Entre Scarron

crée, dans son œuvre, un « être de papier » : cet être de fiction n'a, par définition, aucune existence réelle (ce qui l'oppose aux personnages de l'autobiographie). Toutefois, afin que le lecteur puisse s'identifier au personnage, le romancier doit donner l'illusion du réel. Il utilise pour ce faire de nombreux « outils », grâce auxquels le personnage prend chair dans l'épaisseur du livre.  Caractérisation directe du personnage Le héros est d'abord caractérisé par sa désignation : un prénom et un

mêmes objets. Le charme et le plaisir de ce transport est tel qu’il a paru dangereux à certains : un lecteur trop passionné de romans risque de ne plus reconnaître la réalité de sa condition. À travers les personnages envoûtants que sont Don Quichotte ou Madame Bovary, la littérature romanesque elle-même prétend dénoncer cette folie qu’elle peut engendrer. À cette action aliénante du roman, Reverdy oppose l’effet intériorisant du poème qui donne au lecteur le rôle actif de sujet. Et certains poèmes

rebute. En revanche, nous pouvons très bien, dans un roman, nous intéresser à des gens dont les équivalents dans la vie ne nous intéresseraient pas du tout. Je connais des Monsieur Homais (1) : dans la vie, je m’en écarte avec soin. Je connais des Madame Verdurin (2) : la seule idée d’aller passer une heure à leurs raouts (3) me fait me réveiller la nuit en poussant des cris d’épouvante. Je connais des Cousine Bette (4) : je cours encore. D’où vient alors que, dans les romans où ces différents personnages

nombreux auteurs contemporains ou décédés, français ou étrangers, célèbres ou méconnus et dont certains personnages sont maintenant célèbres dans l'humanité. Parfois, plusieurs héros cohabitent dans un roman comme dans Madame Bovary de Gustave Flaubert où les héros, Emma et Charles Bovary, le mari trompé, mourront tous les deux à la fin de l'histoire ou bien celui de Joanne Kathleen Rowling, Harry Potter où nous trois héros sur sept décéderont. Non, le héros n'est pas doté de qualités exceptionnelles