Marbeuf

poétique est, c’est parce que le langage est équivoque ; et qu’il nous permet d’associer des mots ensemble, en jouant sur leur polysémie, et ainsi de créer un nouveau rapport sémantique, pour le moins assez original. Le poème baroque de Pierre de Marbeuf, illustre bien toute la richesse du langage poétique qui découle de l’équivoque. « L'on s'abîme en la mer aussi bien qu'en l'amour, Car l'amour et la mer ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage. Celui qui craint

l'amour, sa mère sort de l'eau. Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes... Pierre de Marbeuf, 1628 • Registre : lyrique, élégiaque. • Discours : Narratif, apologue. • Thème : ce poème mêle deux thème, celui de l’amour assez classique en poésie mais il est associé au thème de la mer. • Impression personnelles : La thématique

tendances contradictoires mais peut se concentrer autour de quelques principes communs : goût de la sensualité, des extrêmes, de l’ornementation, du langage à effets. Les genres privilégiés du baroque sont la poésie avec Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf ou Saint-Amant, et le théâtre, influencé par les auteurs espagnols (par exemple L'illusion comique de Pierre Corneille). Durant la période de transition qui va de 1630 à 1660, le baroque, bien que peu à peu supplanté déjà par le classicisme, continue

Rapprochement de phrases ou de propositions possédant une structure grammaticale semblable. Par le rapprochement d'éléments qu'on n'aurait pas songé à mettre côte à côte, on obtient un effet d'insistance. Et la mer esr amère. Et l'amour est amer. (Marbeuf) paronomase n.f. RHET Figure qui assemble des paronymes (paronyme : mot offrant une ressemblance de forme et de prononciation avec une autre). Crée des liens sonores entre des mots qui sont éloignés par leur sens. Qui se ressemble s’assemble

(1643) * Les amours tragiques de Pyrame et Thisbée de Théophile de Viau (1623) * Pastores de Belen de Lope de Vega (1612) * d’Aubigné (1616) * Méditations sur les psaumes de Jean de Sponde (1588) * Et la mer et l’amour, poème de Marbeuf (1628) * Œuvres de Théophile de Vian (1621) * L’Astrée de Honoré d’urfé (1607-27) * Les Bergeries de Racan (1620) * Œuvres de Saint-Amant (1623) TABLEAU commenté : J’ai décidé de commenter le tableau "L'apothéose d'Henri IV

rejet au vers 7 : Me donnras-tu ? Tous ces éléments rendent la lecture difficile et forment une réflexion lancinante, entraînant le lecteur dans un vertige verbal, proche de l’esthétique baroque. (Voir par exemple : Et l’amour et la mer de Pierre de Marbeuf) 2. L’unité Cependant ce sont les chiasmes qui vont permettre de rétablir l’équilibre et de retrouver l‘unité. Ce sonnet est en effet bâti sur un double chiasme. Le premier chiasme s’étend sur les vers 1 à 11, c’est-à-dire qu’il déborde sur le

de Montaigne. Essais (1580) Satire : Rabelais Essais : Montaigne e • • 14.2 LE XVII SIÈCLE : LE CLASSICISME Le baroque (1575-1630) Littérature poétique • A. d’Aubigné. Les Tragiques (1616) • T. L’Hermite. Œuvres poétiques (1627) • P. Marbeuf. « La Mer de mes larmes », dans Recueil de vers (1628) • A.-G. de Saint-Amant. Œuvres poétiques (1629-1649) Littérature narrative • T. Viau. Fragments d’une histoire comique (1623) • T. L’Hermite. Page disgracié (1643) (roman d’initiation) Littérature

des sentiments. De plus, certains poètes baroques écrivent des  poèmes engagés , notamment dans le contexte des guerres de religions. Auteurs à retenir :  Théodore Agrippa d’Aubigné, Pierre de Marbeuf La poésie classique A partir de la deuxième moitié du siècle,  la poésie est codifiée grâce à des règles strictes , notamment en ce qui concerne les rimes et la versification. La période classique privilégie 

(abba)embrassées (abba) Ex : « Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage, Et la mer est amère et l’amour est amer, L’on s’abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer, Car la mer et l’amour ne sont point sans orage. » (P. de Marbeuf, « A Philis ») Le vers peut compter un nombre variable de syllabes. Il y a entre autres : *le pentasyllabele pentasyllabele pentasyllabele pentasyllabe ( 5 syllabes) « L’o / cé / an / so / nor(e) » (P.Verlaine, “Marine”) *l’hexasyllabel’hexasyllabel’hexasyllabel’hexasyllabe

Pléiade : – Joachim Du Bellay, « Déjà la nuit en son parc… », L’Olive (1550) – Pierre de Ronsard, « Comme un chevreuil », Amours de Cassandre (1552) • Le Baroque : – Jean Desmarets de Saint-Sorlin, Les Promenades de Richelieu (1653) – Pierre de Marbeuf, « Et la mer, et l’amour… », Recueil de vers (1628) – Jean-Baptiste Chassignet, Mépris de la vie et consolation contre la mort (1594) • Le Romantisme : – Alfred de Musset, « Souvenir », Poésies nouvelles (1850) – Victor Hugo, « Elle était déchaussée