Menaud Maitre Draveur

 d’appartenance  à  la  terre  familiale   et   où   l’agriculture   est   l’activité   principale   des   protagonistes   du   récit   sera   marqué   par   exemple   par   Menaud   maître-­draveur     (1937).   Suite   à   ce   type   de   roman,   certains   auteurs   comme  Rodolphe  Girard,  ont  décidé  de  se  moquer  des  romans  du  terroir  en  critiquant

laissent parfois à désirer car la nature est plutôt hostile. Pourtant, Maria, qui pourrait partir en ville, choisit de rester pour ne pas trahir la mémoire de ses parents et de tous les ancêtres qui ont «ouvert le pays». Dans Menaud, maître-draveur (1937), le patriarche Menaud ne réussira pas à soulever ses compatriotes contre les envahisseurs anglais qui se sont emparés de l'arrière-pays. Plus encore, dans la lutte, il perdra son fils et sa santé mentale! Mince consolation, sa fille et son gendre

et québécois de 1938 à 1980, Paris, Atelier National de Reproduction des Thèses, février 1995, p. 50. 68 de premier plan car il représente l’homme qui est patriote et qui sait préserver son identité nationale. Le personnage modèle est à la fois maître de la terre, père de la famille, protecteur de sa maison, gardien de la tradition ancestrale. L’idéologie de l’identité nationale est un concept fondamental, car il représente à la fois la langue française, les traditions des ancêtres, la famille

le seul moyen de survie de la nation. Le roman du terroir (1832-1945) • Patrice Lacombe, La terre paternelle (1832) • Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin (1855) • Antoine Gérin-Lajoie, Jean Rivard (1862) • Félix-Antoine Savard, Menaud maître draveur (1896) • Ringuet, Trente arpents (1938) • Louis Hémon, Maria Chapdelaine (1914) • Germaine Guèvremont, Le survenant (1945) Le réalisme urbain et psychologique (1945-1960) De l’ère de Duplessis à la révolution tranquille, le roman québécois

clan : « Qu'elle reste avec les Cayens ! Les Beauchemin se passeront d'elle » (Marie-Didace, p. 101). Mais Marie-Didace, heureusement, sera de sa race (p. 127). L'opposition entre nomadisme et sédentarisme. Comme dans Maria Chapdelaine et Menaud, maître-draveur, Germaine Guèvremont construit son intrigue sur l'opposition entre les nomades et les sédentaires. Didace Beauchemin incarne la permanence et la durée. Héritier du patrimoine, il est profondément enraciné dans son milieu et très attaché à

«L'albatros», une analogie claire entre cet oiseau et le poète : «Le Poète est semblable au prince des nuées» (v. 13). 2.4.2 Les termes ou les passages cités peuvent aussi être intégrés à la logique de la phrase (voir aussi 2.5). Exemple : Dans Menaud, maître-draveur, le soleil est associé à une «cymbale d'or frappant le pays d'alentour pour l'éveiller à la vie» (l. 15 et 16), symbolisant ainsi la vie. — Le mot cité peut être mis en apposition. Une expression ou une figure de style peuvent l'être aussi

et essai s’inscrivent dans un courant esthétique appelé « terroirisme » ou « agriculturisme » qui soutiendra une propagande idéologique en faveur de la colonisation. Pour Hémon (Maria Chapedelaine), Groulx (L’appel de la race) et Savard (Ménaud-maître draveur) la terre est un mythe, un symbole de durée que rien ne saurait perturber. Ecrit en 1914 par Hémon, Maria Chapedelaine parachève le modèle du roman de la terre commencé avec La Terre paternelle de Lacombe. Dès sa parution, le roman devient

messe, a longtemps été récupérée par des esprits conservateurs. Une association des “Amis de Maria Chapdelaine” se forma afin de «répandre les leçons sociales et intellectuelles» qu’on lisait dans le roman. D’où l’écho que lui a donné, dans “Menaud, maître-draveur” (1937), Félix-Antoine Savard qui composa aussi une préface à une édition du livre en 1946. On peut même considérer que la littérature québécoise s’est constituée dans le sillage de “Maria Chapdelaine” (les romans de la terre) ou contre elle

soumet à une norme, à un code, à un(e)mode; elle refait l'oeuvre en la restreignant à une lecture idéologique, en réduisant la littérature à l'idéologie. Expliquant l'oeuvre par un lecteur naïf, le critique magistrat (journaliste) se fait alors le maître de l'écrivain. 3°) L'illusion interprétative (ou culturelle) actualise ou réalise les deux autres illusions en une herméneutique qui met en oeuvre les couples duels de catégories esthétiques ou métaphysiques : fond/forme, intériorité/extériorité

la soumet à une norme, à un code, à un(e)mode; elle refait l'œuvre en la restreignant à une lecture idéologique, en réduisant la littérature à l'idéologie. Expliquant l'œuvre par un lecteur naïf, le critique magistrat (journaliste) se fait alors le maître de l'écrivain. 3°) L'illusion interprétative (ou culturelle) actualise ou réalise les deux autres illusions en une herméneutique qui met en œuvre les couples duels de catégories esthétiques ou métaphysiques : fond/forme, intériorité/extériorité, inspiration/improvisation