Meursault Est Il Une Epave

la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c’est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l’on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple, il refuse de mentir. » Extrait de la « Préface à l’édition américaine de L’Étranger » in Théâtre, Récits, Nouvelles, Bibliothèque

cherchent à représenter la réalité au plus près. Ils racontent les destins individuels de personnages ordinaires, dans un cadre quotidien et bourgeois. Le XXe siècle -Camus : L'Etranger (1942) Le roman met en scène un personnage-narrateur, Meursault, vivant en Algérie française. Le protagoniste reçoit un télégramme lui annonçant que sa mère vient de mourir. Il se rend à l’asile de vieillards de Marengo et assiste à la mise en bière et aux funérailles sans prendre l'attitude de circonstance que

la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tenté de le considérer comme une épave. Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple : il refuse de mentir." "...On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans L'Étranger l'histoired'un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité. Meursault pour moi n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombres. Loin qu'il soit privé de toute

le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage plus conforme en tout cas aux insertions de son auteur si l’on se demande pourquoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple, il refuse de mentir. Mentir ce n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi surtout dire plus que ce qui est. Et en ce qui concerne le cœur humain, dire plus qu’on le sent. C’est ce que nous faisons tous les jours pour simplement la vie. Meursault contrairement aux apparences

Meursault : l’insaisissable alibi Keki Daruwala Synergies Inde n° 5 - 2010 pp. 115-122 Traduit par Didier Rambaud Résumé : L’auteur pose la question du statut de certains personnages de fiction de Camus comme Meursault : faut-il les voir avant tout comme de la philosophie incarnée ? Le personnage principal de L’Etranger, est pour beaucoup énigmatique. La plupart des critiques l’approchent à travers le filtre de la philosophie de Camus, ses liens avec l’existentialisme et son attachement

Céline (1932). SEQUENCE 2 (séquence majeure) : L’Etranger de Camus (1942), un roman absurde. Problématique : En quoi le roman du XX° siècle achève-t-il la déconstruction du « héros » ? Perspectives d’étude : l’absurde, le portrait de Meursault, le rôle des éléments dans l’œuvre. Lectures analytiques : 1- L’incipit : de « Aujourd’hui maman est morte » à « Oui, monsieur le Directeur ». 2- Le meurtre (fin de la première partie du roman) : de « C’était le même éclatement rouge » à

[pic] Albert Camus: L'Étranger « La porte du malheur » L’étranger d’Albert Camus. Le cas Meursault Mesdames et Messieurs, vous m’avez invité pour que je vous parle, au regard de mon expérience professionnelle, d’une oeuvre littéraire, qui se doit d’intéresser un détective, non seulement au point de vue culturel, mais aussi pour ainsi dire, au point de vue professionnel. Nous nous trouvons en face d’un meurtre et d’un criminel mais n’avons pas de motif. Un procès apparemment absurde juge moins

conformant ou en jouant le jeu. Certainement aussi que sur ce plan, il n’a jamais changé. Camus s’était déjà projeté dans la peau de Meursault, héros de son premier roman, L’Etranger pour le charger entre autre, de représenter ses propres sentiments envers les femmes et sa fidélité inflexible à ses principes. Rappelons-nous les sentiments de Marie pour Meursault dans ce récit et ce qu’en pense ce dernier : « …elle m’a demandé si je l’aimais. Je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire… »

torturé et humilié, tout cela au nom de sa rééducation. Sous l’ultime torture, les rats, il trahit Julia, la seule femme qu’il ait vraiment aimé et avec laquelle il aura tenté d’échapper au système… Après sa rééducation, Winston n’est plus qu’une épave vide sentiments et il devient un admirateur de Big Brother, qu’il haïssait pourtant plus que tout au monde. Dans son roman et grâce à ses personnages, Orwell a donc voulu dénoncer les dérives des systèmes communistes, du contrôle de la pensée et des

ilest torturé et humilié, tout cela au nom de sa rééducation. Sous l’ultime torture, les rats, il trahit Julia, la seulefemme qu’il ait vraiment aimé et avec laquelle il aura tenté d’échapper au système… Après sa rééducation,Winston n’est plus qu’une épave vide sentiments et il devient un admirateur de Big Brother, qu’il haïssaitpourtant plus que tout au monde. Dans son roman et grâce à ses personnages, Orwell a donc voulu dénoncer lesdérives des systèmes communistes, du contrôle de la pensée et des