Monologue Dona Sol

le premier monologue d’Hernani : On est chez le vieux Henri Gomez qui a la jeune Dona Sol sous sa garde (et veut l’épouser). Elle est aimée du bandit Hernani qui se cache chez elle et sans le savoir elle a plu au roi Don Carlos qui se déguise en bandit pour la séduire dans sa chambre de nuit. Voilà que dans la chambre de Dona Sol arrive d’abord Hernani avec son manteau ruisselant de pluie. Ils s’apprêtent à se voir en secret quand le roi arrive en jeune qui voudrait s’emparer de Dona Sol. Enfin, revient

moi, moi, qui l'ai su causer ! 40 Texte 2 - Victor Hugo, Hernani (1830), acte II, scène 4, extrait Doña Sol veut fuir avec Hernani, menacé de mort par le roi, mais Hernani refuse de lui faire courir ce danger. DOÑA SOL. Hernani! Dieu! Je tremble! Eh bien! Hâtons-nous donc alors, fuyons ensemble! HERNANI. 5 10 Ensemble! Non, non ; l'heure en est passée! Hélas! Doña Sol, à mes yeux quand tu te révélas, Bonne, et daignant m'aimer d'un amour secourable, J'ai bien pu vous offrir

l'intrigue. Ainsi, dans La Comédie du langage, de Jean Tardieu, une branche d'arbre en fleur donne l'illusion d'un « beau soir de printemps ». Les épées ne tuent pas, le sang n'est que de la peinture rouge et le poison ne tue pas vraiment Hernani, Doña Sol et le vieux Ruy Gomes… Comble de l'illusion : dans certaines pièces l'illusion spatiale se complique ; par un effet de mise en abyme, la pièce représente une pièce dans la pièce. Dans L'Illusion comique, de Corneille, les personnages jouent le

« Vous êtes mon seigneur vaillant et généreux[20] ». La diction maladroite des acteurs peut aussi faire sonner ridiculement un vers aux oreilles des spectateurs, et contraindre à son affaiblissement poétique : tel est l’exemple fameux du début du monologue d’Hernani à l’acte I, scène IV, coupé par Firmin à l’hémistiche : « Oui, de ta suite, ô roi ! de ta suite ! – j’en suis » laissait résonner « de ta suite j’en suis[21] ! », au grand plaisir des classiques… et de l’acteur improvisateur Frédérick Lemaître

Fiche de lecture : Le rire de Victor Hugo 3 Extrait N°3 : Le dernier Jour d’un condamné Le dernier Jour d’un condamné se présente comme le journal d’un condamné à mort, rédigé dans les vingt quatre dernières heures de sa vie. Il s’agit d’un monologue dans lequel se mêlent souvenirs, rêves et réflexions. Ce roman est particulier dans l’œuvre romanesque hugolienne, car nous n’y trouvons pas de grotesques. Le seul monstre serait en fait la guillotine, car ce roman est un plaidoyer contre la

objet de scandale, fut l’étendard de la révolution romantique dès sa première représentation à la Comédie-Française le 25 février 1830. Déjà lors des répétitions, les comédiens de ce bastion du conservatisme, dont Mademoiselle Mars, interprétant Doña Sol, avaient manifesté leur réticence envers les audaces du drame et du vers romantiques. La fameuse « bataille » opposa les jeunes « gilets rouges » menés par Théophile Gautier aux tenants du classicisme littéraire ou du conservatisme politique. Si

l'intrigue. Ainsi, dans La Comédie du langage, de Jean Tardieu, une branche d'arbre en fleur donne l'illusion d'un « beau soir de printemps ». Les épées ne tuent pas, le sang n'est que de la peinture rouge et le poison ne tue pas vraiment Hernani, Doña Sol et le vieux Ruy Gomes… Comble de l'illusion : dans certaines pièces l'illusion spatiale se complique ; par un effet de mise en abyme, la pièce représente une pièce dans la pièce. Dans L'Illusion comique, de Corneille, les personnages jouent le rôle

devant nous. Et combien d’autres situations inaccessibles dans la vie qui sont présentes soudain sur scène ! Les auteurs ont d’ailleurs inventé le monologue, pure convention, mais qui permet au spectateur d’être dans la tête même d’un méchant ou d’un malheureux. La folie d’Harpagon, dans L’Avare, elle saute aux yeux quand, dans le célèbre monologue après qu’on lui a volé sa cassette, il saisit son propre bras en croyant que c’est celui du voleur et qu’il soupçonne même les spectateurs ! C’est peut-être

Ils sont morts ! ils sont tous tombés dans la montagne,Tous sur le dos couchés, en braves, devant Dieu,Et, si leurs yeux s'ouvraient, ils verraient le ciel bleu !Voilà ce que je fais de tout ce qui m'épouse !Est-ce une destinée à te rendre jalouse ?Dona Sol, prends le duc, prends l'enfer, prends le roi !C'est bien. Tout ce qui n'est pas moi vaut mieux que moi !Je n'ai plus un ami qui de moi se souvienne,Tout me quitte, il est temps qu'à la fin ton tour vienne,Car je dois être seul. Fuis ma contagion

laquelle un valet se révolte contre un marquis en apprenant que ce dernier veut « profiter » de sa fiancée, Suzanne, avant son mariage avec Figaro. La critique touche ici la noblesse et ses privilèges, comme on le voit notamment dans le célèbre monologue de Figaro : « Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus » (V, 3). Les auteurs contemporains, eux aussi, cherchent à critiquer la