Montagnes de Brume

glaiveEt de l’autre un sablier,Ce cavalier Des ballades d’AllemagneQu’à travers ville et campagne,Et du fleuve à la montagne,Et des forêts au vallon,Un étalon Rouge-flamme et noir d’ébène,Sans bride, ni mors, ni rêne,Ni hop ! ni cravache, entraîneParmi des râlements sourdsToujours ! toujours ! Un grand feutre à longue plumeOmbrait son œil qui s’allumeEt s’éteint. Tel, dans la brume,Éclate et meurt l’éclair bleuD’une arme à feu. Comme l’aile d’une orfraieQu’un subit orage effraie,Par l’air que

LA MUSIQUE La musique souvent me prend comme une mer, Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile ; La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile, J’escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile ; Je sens vibrer en moi toutes les passions D’un vaisseau qui souffre ; Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l’immense gouffre Me bercent. D’autres fois, calme plat, un grand miroir De mon désespoir

le monde est sur pied : pigeons, canards, dindons, pintades. La basse-cour est comme folle ; les poulets parlent de passer la nuit !... On dirait que chaque mouton a rapporté dans sa laine, avec un parfum d’Alpe sauvage, un peu de cet air vif des montagnes qui grise et qui fait danser. C’est au milieu de tout ce train que le troupeau gagne son gîte. Rien de charmant comme cette installation. Les vieux béliers s’attendrissent en revoyant leur crèche. Les agneaux, les tout petits, ceux qui sont nés dans

sinistre et stressant des endroit, celui où l’on n’a point de repos. « Les champs sont bornés de paysan, et dans l’ombre, quand il n’y a pas de lune, on jurerait que la campagne est illimitée. Un montagnard n’éprouve point la même chose pour la montagne. Elle est souvent haute et imposante c’est vrai, mais elle souffle, elle est dangereuse, son chemin est interminable et plein d’obstacle ; tandis que la campagne est silencieuse, plus sûre, et on est sûre d’y trouver quelques bons hôtes. « Mais

c'est pourquoi il n'a presque pas dessiné de contours, de lignes dures entre les différents éléments. On ne distingue pas vraiment les limites de chaque forme, on les imagine plus qu'on ne les voit, parce qu'elles se perdent dans une sorte de brume. Les montagnes du fond sont tellement floues qu'elles se confondent presque avec le ciel... Cette technique a été nommée sfumato (dégradé en italien). Il y a quelque chose d'étrange dans son regard. Il est naturel de regarder dans les yeux quelqu'un. Le

un sablier, Ce cavalier Des ballades d’Allemagne Qu’à travers ville et campagne, Et du fleuve à la montagne, Et des forêts au vallon, Un étalon Rouge-flamme et noir d’ébène, Sans bride, ni mors, ni rêne, Ni hop ! ni cravache, entraîne Parmi des râlements sourds Toujours ! toujours ! Un grand feutre à longue plume Ombrait son œil qui s’allume Et s’éteint. Tel, dans la brume, Éclate et meurt l’éclair bleu D’une arme à feu. Comme l’aile d’une orfraie Qu’un subit orage effraie

Pour les Parnassiens , l’art n’a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté. Le nom apparaît en 1866 quand l’éditeur Alphonse Lemerre publie le recueil poétique : Le Parnasse contemporain. Le nom Parnasse est à l’origine celui d’une montagne de Grèce. Dans la mythologie grecque, ce Mont Parnasse était comme Delphes consacré à Apollon et aux 9 Muses, le lieu sacré des poètes. Le Parnasse devenu le séjour symbolique des poètes fut finalement assimilé à l’ensemble des poètes puis à la poésie

vieillesse Fera ternir votre beauté. Demain, dès l'aube... De Victor Hugo Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la

Demain dès l’aube … Dans ce poème romantique, Victor Hugo dédie ce poème sa fille Léopoldine morte noyée. Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la

sensation de profondeur, d'éloignement. Il place une roue hors champs en premier plan puis dès le 2° plan, deux soldats de ¾ et plus loin, une foule arrivant du lointain, sensation d'une longue distance parcourue. Dans l’arrière plan on aperçoit une montagne derrière une nuée blanche qui donne une impression de paradoxal. Dans le triangle gauche du panneau, le ciel rougeoie, pour annoncer le crépuscule. Panneau central : On peux voir un soldat protégé par un masque à gaz, on ne distingue donc pas son