Montherlant époque

pas. « A mesure que je dresse cette nomenclature et que je fais l’appel dans une caserne vide, j’ai la tête qui tourne et le souffle de plus en plus court. Drôles de gens. Drôle d’époque entre chien et loup. Et mes parents se rencontrent à cette époque-là, parmi ces gens qui leur ressemblent. Deux papillons égarés et inconscients au milieu d’une ville sans regard. » C’est ce qu’il écrit dans le bref avant-propos de ce volume. Il y paie également sa dette aux écrivains qui lui ont fait aimer la

opposition, désigne l’hommage rendu à Dieu seul. www.SID.ir L’imagologie du féminisme aragonien 65 l’Histoire, comme les noyés le sont par les fleuves. De même, le naufrage est une métaphore aragonienne privilégiée pour désigner à cette époque le désastre national: «Les Yeux d’Elsa» (str. 10), «Lancelot» (str.10), «L’escale» (str. 6). Il s’agit là d’une vision bien négative de l’élément aquatique, mais cette vision intervient au moment où Aragon se trouve loin de l’être qu’il aime.

intensif, appuyé sur le désir de progrès et pouvant aller jusqu’au risque », 1905) décrivent une lutte organisée, réglementée et contrôlée (par les fédérations, les arbitres), de dépassement de soi au service de la performance. Toutefois, selon les époques, les circonstances et les argumentateurs, les vertus attribuées à cet affrontement codifié sont changeantes. Considérons en premier lieu l’approche morale du « sport pur ». Fréquente chez les thuriféraires de l’esprit sportif, proches de la mentalité

insoutenable de penser qu'on puisse rivaliser en quoi que ce soit. Le voici l'homme, l'égal, enfin l'adversaire. Il a quinze ans, j'en ai vingt-quatre, et plus rien ne m'occupe que le désir et la volonté de prouver que je suis plus fort que lui. H. de Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 266. | adversar | Persoană care face concurență, care luptă împotriva altuia sau împotriva unei concepții, a unei idei; rival, potrivnic. ♦ (Sport) Partener de întrecere. | | défendeur | Personne contre laquelle est

d'admiration pour un héros et des faits hors du commun. - Le registre fantastique : l'auteur introduit une hésitation entre réel et surnaturel, inquiétant ainsi le lecteur. Le corpus est constitué des trois textes argumentatifs de différentes époques et de différents genres. Le point commun entre eux réside dans l’argumentation indirecte : la fiction poétique, narrative ou théâtrale est mise au service d’une cause à défendre. Précisément, ces textes ont tous recours à la fiction pour dénoncer

historique constitue un renouvellement total du genre : description de vastes tableaux, présentations d'êtres pittoresques... Scott a été un modèle pour les romanciers français en ce début de siècle. L'apport de Walter Scott : faire revivre une époque historique, importance nouvelle du petit peuple, attention particulière et nouvelle apportée au décor, les péripéties sentimentales passent au second plan, l'Histoire devient le sujet même du livre, et non plus un simple décor, les figures incarnent

héroïque : éthique de la générosité. Les aspirations d’une époque : prééminence de la caste aristocratique correspond à une excellence innée faite des vertus « nobiliaires » ; courage, honneur, gloire, ambition, volonté de dominer, désir de resplendir… + parfais amants qui perpétuent la tradition courtoise. Des situations d’exception. Exigence et folie d’héroïsme de son époque traduite dans pièces ; à l’être d’exception il faut une situation d’exception :

tout énoncé. Seulement, l'écrivain façonne une manière d'utiliser le langage qui lui est propre (ordinairement par le style au sens de BARTHES dans Le Degré zéro de l'écriture) et peut délibérément aller contre ce qu'il croit (l'ironie), contre son époque (pamphlet) ou contre les codes littéraires (avant-gardisme). Il peut créer un système narratif liant sa sensibilité ou non à celle des personnages romanesques qu'il a éventuellement créés. Cette multiplication des actants (AUTEUR/NARRATEUR(S)/PERSONNAGE(S))

copier, enregistrer et photographier, c’est le langage qu’il forge qui fait exister le monde, lui donne un sens ; – l’art ne se naturalise pas, il ne fige pas des vestiges ; l’œuvre a besoin de lecteurs, de spectateurs, d’auditeurs pour vivre et chaque époque la reçoit à sa façon. 14 II / L’écrivain tout-puissant, qu’on « sent partout » 1. Une écriture modalisée L’impassibilité obtenue par une énonciation effacée donne certes au lecteur toute sa place, mais Flaubert dit bien qu’on doit « sentir

vaste intertexte, une trame universelle de motifs (thèmes, lieux, personnages...). On parle alors de mythes littérarisés. Mais certains écrivains sont à proprement parler des mythographes, inventant des figures qui rencontrent si heureusement leur époque ou touchent l'inconscient collectif de manière si universelle qu'elles traversent les siècles et demeurent inchangées : Hamlet, Dr Jekyll, Jean Valjean peut-être. Des différences essentielles distinguent, certes, le mythe littéraire du mythe religieux