Nadjaf

Mahdi (armée du douzième imam, aujourd’hui fragmentée en plusieurs factions) de Muqtada Al-Sadr, qui comptait quelques dizaines de milliers de combattants, qui luttaient contre la présence américaine en Irak, prélevait des impôts aux pèlerins de Nadjaf et Karbala, deux villes saintes d’Irak, chez les Chiites. La concurrence au sein de la communauté chiite pour le contrôle de ces deux lieux emblématiques est d’ailleurs sujet de grandes tensions, qui ne font qu’exacerber le caractère déjà assez explosif

l’URSS, plus pragmatique, qui reste la première puissance à réagir au « péril islamique ». L’Irak a de bonnes raisons de craindre cette déferlante Chiite du fait qu’elle abrite sur son territoire les deux principaux fiefs du Chiisme que sont Kerbala et Nadjaf. Car ne l’oublions pas, l’épicentre de la Perse avant la valse du « Grand jeu », se situe en très grande partie sur le territoire de l’Irak actuel. En faisant un recours direct à la force armée, simultanément à l’instauration de la République Islamique

Chamseddine se contentât de servir de dénominateur commun à ceux de sa communauté. Déjà, en 1988, le cheikh Mohamed Hussein Fadlallah était présenté comme le "guide spirituel" du mouvement, et donc véritable pro-consul de Téhéran. C'est du reste à Nadjaf, ville sainte du chiisme, qu'il connut l'Imam Khomeiny alors que ce dernier fuyait la colère du Chah. En 1966, sa hiérarchie le dépêcha au Liban afin d'y créer une structure islamiste. Avec le temps, le cheikh Fadlallah a pris des distances à l'égard

est la troisième ville sainte. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension. Le pèlerinage sunnite n'est admis que vers ces trois villes. Les chiites reconnaissent deux autres lieux saints : Nadjaf, en Irak et Kerbala, lieu du martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de Ali, troisième imâm, ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamât c'est-à-dire la succession par l'imam Ali gendre du prophète et Hussein

commandeur des croyants, que ceux qui sont membres de cette famille. Or la famille de Mohamed a disparu en 661 avec la mort d’Ali, le 4ème Calife, alors que son fils est assassiné en 680. Ali est assassiné à Kufa non loin de Bagdad, sa tombe va être à Nadjaf, et Hussein, son fils, est enterré à Kerbala => lieux saints du chiisme. Ce monde est encadré par un certain nombre de religieux : les Inman sont les serviteurs des mosquées, au-dessus, les Oulémas sont les docteurs de la foi, ils sont à l’origine

Pakistan; ils se sont fractionnés en plusieurs sectes: les druzes (au Liban), les ismaéliens (principalement en Inde), les alaouites (en Syrie), les zaydites (au Yémen). Les chiites reconnaissent La Mecque et Médine comme villes saintes, mais y ajoutent Nadjaf et surtout Karbala en Irak, où eut lieu le martyre d’Hussein, petit-fils du Prophète Mahomet. Ce martyre est le mythe fondateur du Chiisme: tous les ans, il est commémoré à Karbala, haut lieu de pèlerinage des croyants. De 24 RSPI - N° 301, 1/2009

est la troisième ville sainte. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension. Le pèlerinage sunnite n'est admis que vers ces trois villes. Les chiites reconnaissent deux autres lieux saints : Nadjaf, en Irak et Kerbala, lieu du martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de Ali, troisième imâm, ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamât c'est-à-dire la succession par l'imam Ali gendre du prophète et Hussein

ISRAËL / PAYS ARABES 1967-1973-1982 ph ra te LIBAN 1975 / 1991 SYRIE e Tigr LIBAN IRAK Jérusalem Kerbala IRAN /IRAK 1975 / 1991 Qom IRAN AFGHANISTAN 1979-1989 / 2001 Territoires Palestiniens GUERRES DU GOLFE 1991 / 2003 Nadjaf LIBYE Canal de Suez JORDANIE ISRAËL Médine KOWEIT golfe AraboPersique 2001 ÉGYPTE ARABIE SAOUDITE BAHREÏN QATAR È.A.U. OMAN PAKISTAN Détroit d'Ormuz M er ro ug e La Mecque YÉMEN SOUDAN 0 500 1000 km Mer

villes notamment à Tabriz, à Qom, à Mechhed, à Téhéran ; elles reçoivent le soutien des autorités religieuses shi'ites (les ayatollahs, littéralement « signes de Dieu ») et surtout du plus célèbre et du plus populaire, l'ayatollah Khomeyni qui, de Nadjaf, en Irak, lance de virulentes attaques contre le shah, appelant la population à se révolter contre celui-ci, à le renverser et à établir en Iran un nouveau pouvoir dont les principes fondamentaux de l'islam constitueront la base. Bien que les chefs

ce sont eux qui ont le pouvoir économique. Quand les Omanais mentionnent les chiites en Oman, ils parlent surtout des Lawâtî. Les chiites ont certes des contacts religieux avec l'Iran, des étudiants partent passer l'été dans les hawza 2 à Qom ou à Nadjaf, mais l'Iran n'a jamais vraiment réussi à prendre pied en Oman. Dans les années 1980, le parti ad­Da'wa 3 a réussi à s’implanter et il entretenait des liens avec ad­Da'wa à Bahreïn, mais politique­ ment il n’a eu aucun rôle et l'Iran n'est absolument