Nos étoiles Apollinaire

conscience de visées théoriques et poétiques homogènes, se reconnaissent un chef (Ronsard). Bref, ils s'identifient comme un groupe sous une domination commune. C'est Ronsard qui en 1556 a repris le terme de pléiade par cette constellation de sept étoiles, des poètes alexandrins s'étaient désignés pour se donner l'immortalité. C'est aussi Ronsard qui a tenu à se centraliser les phénomènes littéraires comme se centraliser le pouvoir royal et y fut largement aidé par Du Bellay. L'un et l'autre s'offrent

qu’on ferme la paupière ; Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, — A des parfums de vigne et des parfums de bière... — Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon D’azur 3 sombre, encadré d’une petite branche, Piqué 4 d’une mauvaise étoile, qui se fond Avec de doux frissons, petite et toute blanche… Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser 5 . La sève est du champagne et vous monte à la tête... On divague 6 ; on se sent aux lèvres un baiser Qui palpite là, comme une petite

permettent de comprendre facilement ce poème. Toile d’Hiver La neige est si belle sur les arbres lorsque s’empilent petit à petit tous les flocons qui tombent du ciel Tout est blanc et couleur d’écorce et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles au milieu de ce ciel de jour où le bleu est parti Un rouge-gorge Une mésange Orange virevoltent autour de la mangeoire Et le grand pré est si blanc Blanc Comme une toile moelleuse Comme une toile d’Hiver Où les couleurs de vie ne partiront

la fonction conative, l'emploi de la 2e personne impliquant le récepteur dans le jeu des sentiments de l'émetteur. Les poèmes d'amour adressés à l'aimée illustrent parfaitement cette association : Pierre de Ronsard, Mignonne allons-voir, Guillaume Apollinaire, L'Adieu, (Alcools), La deuxième personne peut aussi désigner le lecteur (Au Lecteur, Charles Baudelaire) ou l'humanité (Frères humains..., Villon) ou un être cher (À Villequier, Hugo). Expression de l'émotion, le lyrisme privilégie des genres

suivants les figures de rhétorique. a) Je ne songeais pas à Rose ; Rose au bois vint avec moi. (Victor Hugo, Les Contemplations) b) Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige (Baudelaire) c) Qui donc a fait pleurer les saules riverains (Apollinaire) d) Le monde ressemblait à ce miroir maudit (Aragon) e) Je me souviens encore de la joie effrayée que j’éprouvai (Chateaubriand) f) Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course / Des rimes (Rimbaud) g) Je vis cette faucheuse. Elle était dans

» est le moment ou le soleil se couche, on en sait pas s’il fait nuit ou jour, cela donne une atmosphère magique au poème. Etape 2 : - Marie Laurencin : peintre et illustratrice Française cubiste (1883-1956) avec qui, de 1907 à 1912, Apollinaire eu une relation tumultueuse avant qu’elle ne le quitte. Arlequine : Double féminin de l’arlequin Charlatan : marchand ambulant qui vend des produits faussement miraculeux sur les marchés et les foires. Constellé d’astres : Parsemé d’étoiles

sur un rocher comme un point sur un i » (Verlaine) La métaphore : C’est une comparaison sans outil de comparaison. Les deux réalités évoquées sont assimilées l’une à l’autre. Ex : « Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent » (Apollinaire) La métonymie : On désigne une réalité par une autre qui lui ai rattachée (la partie pour le tout, le contenant pour le contenue…) Ex : Les voiles au loin sur les flots. (Voiles→ bateau) La périphrase : On évoque une réalité sans la nommer

plusieurs poèmes demande du temps, de la patience, et beaucoup de bonne volonté, car on ne peut pas les départager en fonction de critères arbitraires sur la beauté des vers. Il n’y a aucun critère. Comment alors départager Verlaine de Rimbaud ou Apollinaire de Tardieu ? Et bien on lit les poèmes, on les relit, puis on relit les autres textes de l’anthologie et finalement on choisit le poème qui paraît le plus atypique, le plus original, celui qui se démarquerait le plus des autres. Car quoi de plus

Comment l’écriture poétique transcrit-elle l’atrocité de la guerre ? Groupement de textes : (photocopies) Victor HUGO, « L’Expiation », Les Châtiments » 1853 Texte 1 : Arthur RIMBAUD, « Le Mal » Poésies, 1870 (Lecture analytique) Guillaume APOLLINAIRE, « La colombe poignardée et le jet d’eau », Calligrammes, 1914 Louis ARAGON « La guerre et ce qui s’ensuivit », Le Roman inachevé, 1956 Texte 2 : Robert DESNOS, « Ce cœur qui haïssait la guerre » Destinée arbitraire,1975 (Lecture analytique)

Tout p r réuss le ir ou BAC Alcools Guillaume Apollinaire Édition de Henri Scepi « Sous le pont Mirabeau coule la Seine »… Parmi les vers que les amoureux de poésie murmurent de temps à autre, bon nombre, sans aucun doute, proviennent des pages vivifiantes d’Alcools. Ce recueil révèle la fascination d’Apollinaire pour l’esprit nouveau des premières années du XXe siècle. Il nous fait don de mots en liberté qui chantent la mélancolie des souvenirs d’amours défuntes, la