Odalisque

rassemble des artistes aux œuvres et aux personnalités aussi différentes et opposées qu' Horace Vernet, Ingres, Eugène Delacroix, Théodore Chassériau, Jean-Léon Gérôme, Eugène Fromentin, Félix Ziem, Alexandre Roubtzoff, jusqu'à Auguste Renoir (avec son Odalisque de 1884) ou même Matisse et Picasso au tout début du xxe siècle. C'est donc plutôt un thème vaste qui parcourt les différents mouvements picturaux de cette période. Cet attrait pour l'ailleurs, la recherche de l'exotisme, influença donc la société

Antoine Watteau, L ’ Enseigne de Gersaint , 1720, huile sur toile, 151 x 306 cm, Berlin, château de Charlottenburg. 15) François Boucher, L ’ Odalisque blonde , 1752, huile sur toile, 59 x 73 cm, Munich, Alte

les couleurs adorent le motif du mur mais aussi le beige et rose de la peau des du haut que porte Suzanne Valadon. Des touche de couleurs vives est chaude apparaisse avec les livre à la gauche du tableau.En peignant cette femme dans la pose des odalisques, Suzanne Valadon a voulu prendre le contre-pied des représentations traditionnellement érotisées des femmes allongées nues sur un lit de ce type. La femme du tableau est émancipée, elle n'a pas un corps idéalisé, elle porte un pyjama, fume, lit

marbres bruts d’une guimpe de soie Dont le soleil brûlant habille l’infini. Car les dieux sont partis habiter d’autres îles, Abandonnant ce lieu qu’un grand prêtre autrefois Leur avait consacré comme terre d’asile. Francis Etienne Sicard, Odalisque, 1995 Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps

Etale son tapis de navires marchands Sur le toit des palais, d’un pas fragile et lent. Or, écoutez la voix des minarets béats, Où se froisse le souffle d’un soleil couchant, Sous l’enclume alanguie des fanions de sultans. Francis Etienne Sicard, Odalisques, 1995 Espagne Mon doux pays des Espagnes Qui voudrait fuir ton beau ciel, Tes cités et tes montagnes, Et ton printemps éternel ? Ton air pur qui nous enivre, Tes jours, moins beaux que tes nuits, Tes champs, où Dieu voudrait vivre S’il quittait

d’un stylet de glace,Tranche la soie du jour d’une ganse rebelle. Lors, son vol passe le Nil, les lacs et les terresOù déjà meurt l’orient sur les hautes terrasses,Pour suivre un lourd radeau dont les voiles s’enferrent. Francis Etienne Sicard, Odalisques, 1995 La branche d’amandier De l’amandier tige fleurie,Symbole, hélas! de la beauté,Comme toi, la fleur de la vieFleurit et tombe avant l’été. Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,De nos fronts, des mains de l’Amour,Elle s’échappe feuille à

indolente, Avec son souple narguilhé, Etalant sa hanche opulente, Un pied sous l'autre replié. Et comme l'odalisque d'Ingres, De ses reins cambrant les rondeurs, En dépit des vertus malingres, En dépit des maigres pudeurs ! Paresseuse odalisque, arrière ! Voici le tableau dans son jour, Le diamant dans sa lumière ; Voici la beauté dans l'amour ! Sa tête penche et se renverse ; Haletante, dressant les seins, Aux bras du rêve qui la berce, Elle tombe sur ses coussins. Ses paupières

on le connait de la manière la plus parfaite, relève de l’art» autrement dit le savoir-faire de l’art est différent du savoir de la science. On peut connaître quelque chose sans être capable de le produire. C’est pourquoi au XIXe siècle La grande odalisque de Ingres a fait scandale car elle a le corps trop long, une vertèbre de trop pour adoucir sa courbure et ainsi donner une impression encore plus détendu. Par conséquent, un non connaisseur en art va ressentir cette impression de détente tandis qu’un

cas des femmes dans la société moderne. Elle démontre que les femmes ne sont pas une entité et sont étroitement liées aux hommes en utilisant des faits sociologiques concrets. L'affiche du collectif Guérilla Girls qui est une parodie de La Grande Odalisque d'Ingres expose le sujet concret de la faible présence de tableaux d'artistes féminins au MET Museum et implicitement le sujet des femmes en général. Mais ces deux œuvres montrent un fait sans pour autant s'en libérer. Beauvoir admet que les femmes

d’entre elles est axée sur le même grand homme au turban. En un cas celui-ci chevauche un dromadaire au milieu d’une foule d’acolytes qui s’inclinent devant lui ou soulèvent leurs mains en acclamation. Dans les trois autres, il s’amuse avec des odalisques ou il se fait gâter par elles, évoquant l’ambiance d’un harem. Il semble être un pacha ou même un sultan, recevant l’hommage flatteur de ses sujets ou s’adonnant à l’oisiveté dans le confort de son sérail [ix]. La saveur qui en découle est tout