Ophélie Millais

soliloque. Elle-même ne réagit pas aux réflexions de son frère tout au long de la scène. Décalage aussi entre Ophélie qui juge « ce refrain à propos » (l. 20) ou Laertes qui devine ce que ces propos sousentendent alors qu’ils ont un caractère énigmatique pour le lecteur. Cette folie se caractérise aussi et comme dans tous les textes que nous avons lus par son rapport à la réalité. Si Ophélie est incohérente, sa chanson comme ses répliques entretiennent encore un lien avec les événements connus

_____________________ ‘’Ophélie’’ (1870) Poème Commentaire Ce fut un sujet de vers latins que Rimbaud traita aussi en vers français. Malgré des réminiscences (Shakespeare, Chénier) et des imitations reconnaissables, romantiques ou parnasiennes (Chateaubriand, Hugo, Banville [‘’La voie lactée’’ dans ‘’Les cariatides’’], Leconte de Lisle), le poète, qui connaisaait aussi probablement le tableau du peintre préraphaélite anglais Millais, ‘’Ophélie’’, créa un mythe irréel dans lequel Ophélie se fond et se

Commentaire ‘’Ophélie’’ (1870) Poème Commentaire Ce fut un sujet de vers latins que Rimbaud traita aussi en vers français. Malgré des réminiscences (Shakespeare, Chénier) et des imitations reconnaissables, romantiques ou parnasiennes (Chateaubriand, Hugo, Banville [‘’La voie lactée’’ dans ‘’Les cariatides’’], Leconte de Lisle), le poète, qui connaisaait aussi probablement le tableau du peintre préraphaélite anglais Millais, ‘’Ophélie’’, créa un mythe irréel dans lequel Ophélie se fond et se

___________ ‘’Ophélie’’ (1870) Poème Commentaire Ce fut un sujet de vers latins que Rimbaud traita aussi en vers français. Malgré des réminiscences (Shakespeare, Chénier) et des imitations reconnaissables, romantiques ou parnasiennes (Chateaubriand, Hugo, Banville [‘’La voie lactée’’ dans ‘’Les cariatides’’], Leconte de Lisle), le poète, qui connaisaait aussi probablement le tableau du peintre préraphaélite anglais Millais, ‘’Ophélie’’, créa un mythe irréel dans lequel Ophélie se fond et se confond

poème éponyme « The Lady of Shalott », de la légende arthurienne mais aussi de peintures de Millet afin de réaliser le photomontage ci dessous. De gauche à droite : 04 - Henry Peach Robinson - The lady of Shalott (1861)/ 05 - John Everett Millais - Ophélie (1852) 22 Introduction { l’Histoire de la Photographie 2010 Toutes ses œuvres vont entrainer une controverse malgré le grand succès commercial. Ainsi dans son ouvrage de 1862, Disdéri, L’art de la photographie, considère cette production

Malgré l’humilité de son statut suggéré par sa dénomination, il développe une réAexion fataliste sur la nature du bonheur de mani�re plus authentique que ne l’airait pu faire un héros du théâtre antique. Ouverture : tableau de John Everett Millais, Ophélie, dont la description de la jeune morte est un écho. La pi�ce L’Intruse de Maeterlinck qui met aussi en sc�ne un vieillard qui annonce l’arrivée de la mort dans une famille, mais il s’agit ici de la sienne et la mort en question s’abat sur sa

le titre. Mais les progrès d’après Renaissance sont là : les visages, la perspective. Sentiment de frayeur. Les couleurs sobres du décor ne sont pas très primitives. ( les primitifs intéressent particulièrement cette génération Millais, Ophelia, 1851 Ophélie fiancée d’Hamlet dans l’œuvre de Shakespeare qui se laisse mourir. Plus que les primitifs c’est la nature qui intéresse l’artiste. Réalisme poussé. Allemagne, Comme en Angleterre, romantisme apparu avec des paysagistes Friedrich

couleurs assez foncées pour ces deux éléments avec une dominante verte et marron, alors que, dans le tableau de Millais, elle est d’un bleu assez pur, plus proche de la description de Shakespeare : la glace du courant (l. 2). Dans les deux tableaux, le personnage féminin est au centre d’un écrin de verdure et porte bien des guirlandes (l. 4) de fleurs, dont quelques variétés sont visibles chez Millais : coquelicots, bleuets. c. Ce passage de la pièce de Shakespeare a inspiré beaucoup de peintres, car la

Maupassant d’Ophélie. Elle nous dit qu’en effet, son personnage féminin raconte toujours la même histoire, à savoir « celle d’un échec, d’une illusion trompée, tronquée qui, parce qu’elle est envisagée ou conceptualisée sous le prisme de la Ophélia (Millais) sensation ou de l’imagination, conduit immédiatement à la mort.247 » Et de conclure « Ainsi voyons-nous se détacher la figure d’Ophélie, vouée à l’eau mais aussi à la mort248 », avant de citer Bachelard : « Pour certains rêveurs, l’eau est