Othello Stanislavski

Article « Stanislavski et Meyerhold : pionniers de la pédagogie théâtrale » Irène Perelli-Contos Études littéraires, vol. 20, n° 3, 1988, p. 13-25. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/500812ar DOI: 10.7202/500812ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris

efficace de soulager la douleur. Les émotions, les sentiments, l'imagination, les passions, la vie psychique en général... appartiennent de plein droit au domaine de l'art, ils sont, en quelque sorte, son "matériau" privilégié. Par exemple, dans Othello, Shakespeare nous montre un homme amoureux de son épouse, Desdémone, mais tourmenté par un intense sentiment de jalousie qui le pousse à l'étrangler. Shakespeare montre la passion d'Othello, mais il "flatte" en même temps la passion du spectateur

théâtre s’accommode mal d’une identification : le spectateur doit rester libre de penser, de garder sa lucidité. Ainsi on évitera l’erreur du soldat de Baltimore, qui, aveuglé par son racisme et son manque de connaissances, tire sur l’acteur qui joue Othello. Pour Valère Novarina le théâtre n’a pas à être en rapport avec une « réalité » quelconque. Il est un acte en soi, comme la peinture pour le peintre abstrait (ce qu’est également l’auteur de la Lettre aux acteurs.) Conclusion Devant deux positions

 Compte Rendu La formation de l’acteur Constantin Stanislavski Chapitre 1 premier contact avec la scène Le directeur Tortsov veut mieux connaitre tous les comédiens et demande a chacun de produire une scène de leur choix Kostia un des comédiens choisit Othello. Il arrive en retard a la première répétition et donc rien ne se fait. Au fil des jours Kostia répète beaucoup son rôle à la maison et fait tout pour rentrer dans son personnage et crée un certain automatisme

drames historiques traitent de l’histoire des rois d’Angleterre (Henri IV, Henri V, Richard I, Richard IIII). Les héros des tragédies de Shakespeare sont des monstres : monstre de gâtisme pour le Roi Lear, d’ambition pour Macbeth, de jalousie pour Othello… Quant à ses comédies, elles font plutôt sourire que rire. Dans ses fantaisies féeriques (Le Songe d’une nuit d’été), le tragique se trouve transfiguré par l’intervention fréquente du surnaturel. En 1642, un arrêt du parlement anglais prononce l’interdiction

l’exemple ridicule de ce soldat en faction dans l’intérieur du théâtre de Baltimore, coupable du délit d’illusion parfaite, ayant pris pour vraie l’action jouée sous ses yeux au point de tirer un coup de fusil et casser le bras à l’acteur jouant Othello (sur ces mots : « Il ne sera jamais dit qu’en ma présence un maudit nègre aura tué une femme blanche »), au moment où celui-ci s’apprête à tuer Desdémone, à l’acte V de la tragédie de Shakespeare2 . Un siècle plus tard, de telles erreurs ne sont

plusieurs facteurs : la venue du mouvement naturaliste, la conscience des limites théâtrales de l'époque, la volonté de réalisme artistique. Cette transformation est aussi provoquée par l'apport de l'auteur et metteur en scène russe Constantin Stanislavski, né en 1863, qui prône une nouvelle pratique du théâtre basée sur le travail corporel, le travail physique, le refus du jeu conventionnel et l'attention à la situation psychologique des personnages. Antoine, pour sa part, veut pour ses acteurs

l’exemple ridicule de ce soldat en faction dans l’intérieur du théâtre de Baltimore, coupable du délit d’illusion parfaite, ayant pris pour vraie l’action jouée sous ses yeux au point de tirer un coup de fusil et casser le bras à l’acteur jouant Othello (sur ces mots : « Il ne sera jamais dit qu’en ma présence un maudit nègre aura tué une femme blanche »), au moment où celui-ci s’apprête à tuer Desdémone, à l’acte V de la tragédie de Shakespeare2. Un siècle plus tard, de telles erreurs ne sont plus

Robert de Flers et Emmanuel Arène, mise en scène Jacques Charon, Comédie-Française Salle Luxembourg : Suzette Bourdier * 1949 : On ne badine pas avec l'amour de Marivaux, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française : Camille * 1950 : Othello de William Shakespeare, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française : Bianca * 1950 : L'Impromptu de Versailles de Molière, mise en scène Pierre Dux, Comédie-Française : Mademoiselle Molière * 1950 : Poil de carotte de Jules Renard, Gala

essentiel dans la mesure où elle rend possible une interprétation de l’acteur. L’acteur a un potentiel dramaturgique qui contribue à la compréhension de la pièce. Certains acteurs immenses ont marqué leur époque comme Sarah Bernhardt. Ex 1 : Stanislavski avait une méthode psychotechnique pour reformer l’acteur qui consistait à permettre au comédien de s’identifier intimement au personnage. Dans La formation de l’acteur, il déclare «Ce qui peut arriver de mieux pour un acteur c’est d’être complètement