Palimpsestes

lettre du texte par la réécriture. Avant d'aborder la réécriture du conte de Peau d'Âne, il semble important de redéfinir les notions d'hypertextualité. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les définitions de Gérard Génette dans son ouvrage Palimpsestes, La littérature au second degré[22]. Dès lors qu'il y a réécriture d'un texte source, l'auteur parle d'hypertextualité pour définir la relation qui unit les deux textes. L'hypertexte est le texte dérivé d'un texte antérieur, l'hypotexte. Comme

traditionnelle, et dépasse celui de « Rubens, qui la déguisa en une bouchère des Flandres... ». Cette caractéristique de l'art fonctionnant autant en rapport avec le réel concret qu'avec lui même est le processus dit d'intertextualité (Gérard Genette, Palimpsestes ): L'œuvre d'art créée modifie l'art préexistant en le repoétisant, en lui donnant une résonance nouvelle, tout comme cette œuvre gagne du sens des autres œuvres. Tout compte fait, le réel visé par l'art n'est pas uniquement un réel concret, sur

la vision de son environnement. Le roman est une belle manière de se raconter des histoires ou de les raconter. Mais plus loin encore, dans le temps donné par les hommes, la preuve la plus flagrante de ce besoin insatiable de fabulations est le palimpseste, peau sur laquelle on écrivait, effaçait puis réécrivait, exemple d’une vie que l’on façonne par la fiction, fiction que l’on peut former et reformer. Le roman est une forme aboutie, définie d’histoire, elle amène le lecteur à compléter

cosmographies étudiées par Édith BISSAT [11] ont aussi, explicitement, une vocation mémorielle collective et sont un appel lancé à la postérité. Support didactique, les cosmographies de la Renaissance tiennent pourtant moins du relevé d’observations que du palimpseste de réminiscences littéraires. Elles se veulent en effet d’abord les conservatoires d’une mémoire collective, nationale sinon nationaliste, tendant ainsi parfois vers l’écrit de « propagande ». Subjectivement, elles prétendent illustrer leur auteur

propre d'un lieu | | Oxymore (ou Oxymoron) | Allier deux mots de sens contradictoires | Ex : une douce violence,une lumineuse obscurité | Paganisme | Religion des païens (du point de vue des chrétiens). | | Palimpseste | Parchemin dont on à effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte. | | Palindrome | Mot ou groupe de mots qui peut se lire indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche en gardant le même sens.

l’auteur peuvent et veulent se tourner ; il n’est que de voir la façon dont le narrateur enfant donne à la femme le rôle de sauveuse sous les traits de la mère ou encore de Mademoiselle Sieverson. * Cette femme dont nous parle Rilke à travers le palimpseste de divers visages et en laquelle on peut deviner Lou Andréas- Salomé est avant tout une amoureuse passionnée, aimante et par cela- même « surpassant les hommes » jusque dans le sacrifice. B. Un choeur de femmes. 1. La femme est celle qui parle

différente de l’événement et une idéologie bien distincte, le livre de Defoe revit à travers celui de Tournier. Et puis, cette expérience temporelle est d’autant plus marquante que le sens de l’œuvre se renouvelle. L’œuvre est un palimpseste, une superposition de sens et * petit à petit, au fil des lecture, le lecteur tire un à un les différents fils du roman. Pour reprendre le roman de Flaubert Mme Bovary, ma première approche d’un lecteur peu expérimenté

pleureuses pour « « soulager son cœur » » (p.36), Et si elle se montre affectée par la mort de Sidi Mohammed ben Tahar, le coiffeur, c’est uniquement parce qu’elle estime que « cela lui fera du bien d’aller pleurer un peu » (p.65). Le récit-palimpseste On comprend dès lors pourquoi l’enfant n’éprouve aucune espèce d’affection pour le milieu dans lequel il évolue et pourquoi il sombre dans une solitude de plus en plus lancinante. C’est que sa perception du monde est foncièrement différente de celle

mettant radicalement en question la conception substantielle du sujet, met en abyme l’intentionnalité qui préside à toute expression d’un sens : l’introspection invente (au sens archéologique du mot) une succession de motifs et de mobiles, en palimpsestes, qui se découvrent et se recouvrent sans qu’un terme final, une assise, un socle ne puisse jamais plus assurer le sens d’une certaine permanence. Labile, l’introspection analytique subit l’accélération d’une folle recherche dans laquelle le sens

antipoétique), et repose sur une esthétique de la référence et du collage. Conclusion : On a vu que la modernité poétique était sous le signe de l’intertextualité (mot inventé par Julia Kristeva pour désigner le fait qu’un texte était toujours un palimpseste ). Ce procédé d’écriture existe depuis toujours (par exemple Virgile qui reprend/ réécrit Homère) ; ici, l’esthétique du collage, du jeu, de la reprise est manifeste, de « l’Albatros » de Baudelaire au mythe de la chute d’Icare. Le poète moderne