Parjure

amants laisse éclater une violence hors norme. Dans un premier temps, les deux personnages laissent éclater leur haine. Les deux anciens amant emploient, pour se désigner l'un l'autre, des apostrophes violentes. Médée qualifie Jason de "perfide", de "parjure" et de "lâche", mot mis en valeur par sa position en tête de vers, de phrase et de tirade. Jason, quant à lui, lance une réplique cinglante sous forme de phrase averbale simplement construite sur deux jurons, juxtaposés, dans lesquels explose sa rage:

Le Ciel qui le connaît bien m’a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage » 73. Il emploie le mot « profaner » pour parler de la beauté de Charlotte, terme religieux qui veut dire traiter avec mépris ce qui a un caractère sacré. Se montrer parjure est à la fois méprisable dans la mentalité aristocratique et insultant pour la religion. On peut être emprisonné, voire exécuté pour une injure de ce type. [Au siècle suivant, le chevalier de La Barre sera torturé et mis à mort pour avoir osé garder

peut-être un jugement – « trop faibles ». Avec l’apparition de l’expression « châtiment divin », la moralité se situe dans le domaine de la réflexion morale et religieuse et de ce fait s’adapte au règne humain : il s’agit ici du châtiment réservé aux parjures, à ceux qui trahissent l’amitié, et qui commettent en quelque sorte un sacrilège. On peut remarquer qu’il ne s’agit pas ici de l’application d’une quelconque loi du talion : ce n’est pas la renarde qui se venge même si le texte laisse penser que

/ C'est la mort déguisée sous un faux nom." (page 171); De même Juliette " langui[t] de mourir" (page 209) si Frère Laurent ne lui propose pas de solution efficace pour rester fidèle à Roméo.             La mort comme instrument pour échapper au parjure. En effet, en buvant le narcotique Juliette a toutes les apparences d'une défunte : "Aucune chaleur, aucun souffle / N'attesteront que tu existes / [...] Ce sera comme la mort...." (page 212). Mais Fère Laurent n'avait pas prévu que Roméo serait lui

l'homme de bouche et de mains de son seigneur. Baiser égalitaire. Le vassal engage sa parole par une promesse. Une promesse faite devant le seigneur et les témoins. Il reformule en jurant sur les reliques de saints. S'il manque à sa parole, il se parjure. Les formules varient : elles peuvent être négatives, les vassaux s'engagent à ne pas nuire à son seigneur. Le vassal veut être l'ami de tous les amis du seigneur Les serfs ne peuvent pas traiter de leur hommage car ils ne sont pas libres. Le contrat

réciprocité disparaissant, la relation s’affranchit de toute obligation entre les deux amis : « L’amitié unique et supérieure délie de toutes autres obligations. Le secret que j’ai juré de ne révéler à personne d’autre, je peux le communiquer, sans parjure, à celui qui n’est pas un autre : il est moi ». La nature si profonde et sincère de cette relation ne peut être qu’exclusive. En se donnant totalement dans cette amitié de fait si accomplie, on a plus rien à donner à d’autres     associations : «

stèle représente le dieu de l'orage Adad, fils d’Anu est le dieu de l’orage mésopotamien. Ses manifestations sont l’orage et les pluies diluviennes qui l’accompagnent et à ce titre on l’invoquait dans les malédictions pour qu’il noie les récoltes du parjure ou qu’il provoque la sécheresse, donc la famine. Au final un dieu au grand potentiel destructeur. Dieu de l’orage, il est présenté debout, avançant à grandes enjambées et établit sur son animal-attribut qui est un taureau. Le mugissement de ce taureau

pour pouvoir gagner davantage ; il voulait en outre être l’ami des plus puissants, pour commettre l’injustice sans avoir à rendre de comptes à la justice. Aussi, pour accomplir ce qu’il désirait, estimait-il que le plus court chemin était de se parjurer et de mentir et de tromper en tout, la simplicité et la sincérité étant en fait la même chose que la stupidité. Par ailleurs, d’une part il était visible qu’il n’avait d’affection pour personne, et d’autre part, à qui pensait être son ami, il devenait

défaut de ses obligations: la perte de fief mais en réalité il y a une différence → Fulbert de Chartres dit que si le seigneur manque à ce qu'il doit à son vassal « l serait à bon droit … de même le vassal qui serait coupable … de perfidie et de parjure ». Le seigneur qui manque à ses obligations: le vassal peut se plaindre au suzerain ( seigneur du seigneur) qui va réunir la cour féodal où le seigneur va être jugé par les vassaux du suzerain et si il a manqué à ses obligations on procédera au désaveu

Le Ciel qui le connaît bien m’a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage » 73. Il emploie le mot « profaner » pour parler de la beauté de Charlotte, terme religieux qui veut dire traiter avec mépris ce qui a un caractère sacré. Se montrer parjure est à la fois méprisable dans la mentalité aristocratique et insultant pour la religion. On peut être emprisonné, voire exécuté pour une injure de ce type. [Au siècle suivant, le chevalier de La Barre sera torturé et mis à mort pour avoir osé garder