Paroles De Poilus

espagnole qui a fait entre 20 et 50 millions de morts131. Il existe également des non-dits notamment quant aux répressions des mutineries de 1917 chez les Français, les Allemands et les Britanniques, comme la mutinerie d'Étaples. En quatre ans, 2 400 « poilus » auront été condamnés à mort et 600 exécutés, les autres voyant leur peine commuée en travaux forcés132. Parmi ces soldats fusillés pour l'exemple, quelques-uns dont Félix Baudy ont été rétablis dans leur honneur dans les années 1920 ou 1930. Sans

contraint d’avoir recours au monologue puisque tous ses interlocuteurs se sont progressivement transformés en rhinocéros. Qu’ils soient rigides ou non (M. Papillon), masculins ou féminins (Daisy), gentil ou non (Botard), ils se sont tous métamorphosés. La parole de B. ne peut s’adresser qu’à lui-même, le miroir évoqué à la ligne 5 lui renvoie son visage humain. Normalement on trouve dans un monologue un interlocuteur fictif, avec qui le personnage dialogue, comme un théâtre dans le théâtre. Or ici, plus

utilise l’oxymore « bel obus ». Les corps semblent disparaître ; dans le vers, « le fatal giclement de mon sang », on s’imagine avec horreur la dislocation du soldat-poète. L’idée de la mort est omniprésente : l’écrivain devient le porte parole de tous les poilus. Il dénonce l’horreur des combats. Si le corps disparaît, le souvenir permet encore d’exister. C’est ce que nous affirme Apollinaire. Le poète évoque les « soleils », les « fleurs » et les « fruits d’or », il met en place de magnifiques

 »), rythme heurté et répétitions, et même quelques alexandrins (« les hurlements ne sont pas des barrissements », avec rimes intérieures ; « Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? » ; « J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc et poilu ! ») avec un jeu sur les sonorités (comme dans la tragédie classique : « Leurs chants ont du charme, un peu âpre, mais un charme certain »). 2. Mais le refus de la tradition théâtrale Mais Ionesco modernise la situation : le tragique et le

LA MEMOIRE : comment dire l’indicible SUJET 3 : Mémoire collective des deux guerres mondiales. Périodiques Livres Sites Internet Arts et littérature de la Shoah.- TDC, n° 968, 01/2009 Tardi.- C'était la guerre des tranchées.- Castermann Paroles de Poilus.- Librio Hiroshima: l’histoire de la bombe atomique.- Gallimard L’histoire de la Shoah http://www.droitshumains.org/Racisme/shoah/shoah.htm Boltanski et son œuvre http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-boltanski/ENS-boltanski

»), rythme heurté et répétitions, et même quelques alexandrins (« les hurlements ne sont pas des barrissements », avec rimes intérieures ; « Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? » ; « J'ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc et poilu ! ») avec un jeu sur les sonorités (comme dans la tragédie classique : « Leurs chants ont du charme, un peu âpre, mais un charme certain »). 2. Mais le refus de la tradition théâtrale • Mais Ionesco modernise la situation : le tragique et le destin

des poux ». Je lui ai jeté des habits par la fenêtre. Il a mis ses vêtements militaires dans l’eau de l’abreuvoir. Après tous ça il est rentré à la maison. Il riait, il nous a embrassés. Il nous a dit qu’à cause de leur barbe on les appelait les « poilus », et qu’on leur avait changé leur costume, parce qu’avec le pantalon rouge ils faisaient de vraies cibles pour les boches. Maintenant ils sont en « bleu horizon ». il parait que les soldats sont pleins de poux, que c’est une vraie infection.

Alexandre Trauner, recherché par les Allemands.3Après la guerre, il s’intéresse à des moyens d’expression populaire même s’il fréquente les surréalistes. En 46, il réunit dans deux recueils Paroles et Histoires les poèmes qu’il a écrit depuis 1930 et dont beaucoup ont déjà circulé clandestinement. Ses paroles sont très populaires elles attaquent l’armée et le Clergé et touchent un immense public. Le vocabulaire utilisé par Prévert est simple et efficace, il a le sens du rythme et aborde des thèmes

croûtes de pain à la porte des cabarets. "Si au moins vos soupirs exprimaient le remords, ils vous feraient quelque honneur; mais ils ne traduisent que la satiété du bien-être et l'accablement du repos. Et puis, vous ne cessez de vous répandre en paroles inutiles: " Aimez-moi bien! j'en ai tant besoin! Consolezmoi par-ci, caressez-moi par-là! " Tenez, je veux essayer de vous guérir; nous en trouverons peut-être le moyen, pour deux sols, au milieu d'une fête, et sans aller bien loin. "Considérons bien

Dicale > Chanson populaire et contestataire, créée et chantée par les soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917. > Interdite par le commandement militaire qui la censura (= interdite de diffusion) en raison de ses paroles antimilitaristes qui incitaient à la mutinerie alors qu’une guerre était en train de se livrer sur le territoire national. > Censure levée en 1974 sous la présidence de Valéry Giscard D’Estaing. - 2. CONTEXTE HISTORIQUE : La Première Guerre Mondiale