Personnages De Yvain Ou Le Chevalier Au Lion

règles charmantes et artificielles qui honorent l’amour terrestre de tous les rites de l’amour divin. C’est pour plaire à sa dame que le chevalier recherche la perfection : en lui, la vaillance et la hardiesse s’allient à l’élégance de l’homme de cour. Le mot « Courtois » vient de la Cour, et à la cour, nous trouvons l’élite de l’époque, notamment, ces fameux chevaliers. Ceux-ci sont aussi vaillants, aussi aventureux que dans les chansons de geste, mais leurs exploits ne sont plus seulement dictés par

Chrétien de Troyes produit Lancelot ou le Chevalier de la charrette (1177), Yvain ou le chevalier au lion (vers 1176), ou encore Perceval ou le Conte du Graal (vers 1180) qui forment un ensemble homogène. Ce corpus a toujours été traité comme une collection cohérente. Ces aventures mythiques sont parfaitement réadaptées dans le cadre de la littérature courtoise. Les héros sont souvent confrontés à un choix difficile entre leur amour et leur devoir moral de chevalier. Dans les romans de Chrétiens de Troyes

(contrairement aux usages chevaleresques). Dans Yvain ou le chevalier au lion, les deux 2 fils de Netun, de véritables brutes ennemies d’Yvain, combattent dans une tenue proche de celle de Frère Jean, qui laisse nues la tête et les jambes. Frère Jean combat donc dans un accoutrement qui n’est pas celui des nobles chevaliers, mais qui se rapproche plutôt de celui des bandits. Rabelais fait ainsi de son personnage un moine décalé à tous points de vue, un personnage mi-moine, mi-diable. « frappa si brutalement

entre ici-bas et au-delà. Il s’agissait généralement de l’âme de morts sans sépulture, de disparus prématurément ou sans les derniers sacrements ou encore des sorciers, voyants ou devins. Exemple dans Antigone, une tragédie antique de Sophocle. Personnage qui, au péril de sa vie, tente d’enterrer le corps de son frère Polynice. La croyance en des défunts qui se manifestent aux vivants en diverses circonstances est fortement enracinée dans les mentalités. Pour l'Eglise chrétienne, les « errant »

découvre un autre visage d’elle-même. » Durant l’époque médiévale, on distingue plusieurs types de littérature. Nous avons les chansons de geste qui sont de longs poèmes narratifs chantés, célébrant la plupart du temps les exploits de héros et de chevaliers devenus des légendes pour leur pays, ces chansons évoquent le réel. Il existe énormément de chansons de gestes, la chanson de Roland est la plus connue de toutes. La chanson de geste s’inspire d’un fait historique et à partir de là va créer une

? Le lecteur sait bien que les personnages et l’histoire sont le fruit de l'imagination de leur auteur. Et le roman, nous dit Balzac, permet d’atteindre une vérité qui peut être bien plus précise et efficace que le récit d’un historien. Certes les personnages ne sont pas réels, mais, par leur réalisme, ils nous permettent d’accéder à une réalité

exploits des chevaliers. Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, le récit écrit n'est qu'un support pour la mémoire, puisque la littérature est profondément orale : ses destinataires sont des auditeurs et non pas, comme aujourd'hui, des lecteurs. Cette littérature s'adresse d'ailleurs à un public restreint, celui des seigneurs et de leur cour. L'un des auteurs les plus célèbres de cette période, Chrétien de Troyes, a ainsi su, à travers ses romans (Le Conte du Graal, Le Chevalier à la charrette

inférieur, une sorte d’esclave ou un objet. Pour ce qui est de sa représentation, l’art et la mythologie la traitaient un peu mieux, mais pas tout à fait en tant qu’égale de l’homme. La femme était présente dans presque toutes les pièces, mais les personnages féminins étaient souvent joués par des hommes. On méprisait la femme même dans l’art. On pourrait donner comme exemple toujours Aristote, qui, en s’imaginant la cité idéale, exclut la poésie comme forme d’art, car elle était représentative pour

société fortement hiérarchisée, fondée sur la transmission héréditaire du e pouvoir, des titres et de la richesse. Au XII​ siècle, la société est divisée en trois classes ou ordres : les clercs et les hommes d’Église, les guerriers (seigneurs et chevaliers) et les « travailleurs », qui sont paysans, artisans, etc. Deux de ces classes se disputent le pouvoir : les guerriers et les hommes d’Église. Dans les faits, toutefois, aucune de ces trois classes n’est plus importante que les autres, puisqu’elles

 Chapitre I Aliénor Depuis quatre mois Yvain n'avait qu'une seule obsession, arriver au plus vite et se libérer de la promesse faite à un mourant. En transmettant son message à dame Aliénor il honorerait son nom et la mémoire de Raymond de Poitiers prince d'Antioche. Il avait pris tous les risques et sans relâche nuits et jours chevauché à travers les terres impie, par delà les montagnes, les vallées, les fleuves. Il avait utilisé et poussé à mort de nombreux chevaux, tombés sous lui d'épuisement