Phénomènes paranormaux

immigrés pauvres et méprisés qui cherchaient aux États-Unis, non seulement le moyen de vivre décemment et peut-être aussi de s’enrichir, mais aussi une façon d’accéder à une dignité qui leur était refusée dans leur pays d’origine. Confrontés aux phénomènes de discrimination et au mépris des « anglo-saxons » envers les latinos, les chicanos ont donc éprouvé le besoin de construire quelque chose de nouveau qui répondrait enfin à leurs attentes. C’est à ce besoin que répond le spanglish, ce qui explique

je viendrai. Nous allons voler tout le temps possible, et rester en contact par téléphone quand nous serons séparés. Comme dans une vraie relation, pensa-t-elle. L’idée de prévoir des choses si prosaïques lui fit plaisir. Ça effaçait le côté paranormal de leur histoire, et les ancrait dans la réalité. Ils étaient deux êtres engagés l’un à l’autre, prêts à faire en sorte que ça fonctionne. C’était ce qu’on pouvait attendre de mieux. — Comment tu t’appelles ? murmura-t-elle. Je ne te connais

et tu ne m’aurais pas parlé à moi ainsi. J’ai adoré le passage avec les Chauves-Souris, les Plantes et les Araignées. Ça m’a fait cogiter. J’ai toujours été un dingue de ce genre de choses en littérature… le fantastique, la science-fiction, le paranormal… Je dévorais tout ce qui me tombait sous la main. Et le gosse est comme moi, il a lu tous les livres que je lui ai trouvés, deux ou trois fois - 240 - chacun. C’était un beau cadeau que de lui avoir raconté ces histoires. Pour moi aussi. Tu es

comme Mme Delacroix l’an passé. Ce qui est difficile, c’est de viser juste à l’atterrissage. Pour le moment, le lépidoptère, ici, à Alma Aleron, est connecté à mon visage. Qu’estce que ça donne chez vous ? James se pencha, étudiant de près l’étrange phénomène. — Tu es verdâtre, dit-il. Tu ressembles à un fantôme qui a le mal de mer. — Bon, pour le moment, ce n’est pas si mal, dit Zane en hochant la tête. Franchement, c’est une belle réussite pour le Département Expérimental des Communications Magiques