Plaire Et Instruire Voltaire

des Lettres persanes de Montesquieu et de Candide écrit par Voltaire, cherchent visiblement à dépayser le lecteur mais ils poursuivent également une autre visée. En effet les trois textes offrent au lecteur la vision d’un cadre paisible et lointain « assez près des colonnes d’Hercule », « la grande Afrique », «l’heureux hymen du printemps et de l’automne » pour Fénelon, « Constantinople », « sous un berceau d’orangers » pour Voltaire tandis que Montesquieu dépeint les charmes d’un lieu où les

dre son but ; les auteurs français de l’époque classique, Molière, La Fontaine, La Bruyère entre autres, ont repris cette recommandation pour dire qu’il faut « plaire et instruire ». L’idée que le plaisir est nécessaire, même pour l’instruction morale, remonte donc aux origines de la littérature occidentale et on pourra retrouver cette idée dans le recours aux paraboles lorsqu’il s’agit de l’enseignement religieux. Dans sa Préface aux Caractères, La Bruyère reformulera ce questionnement en

Voltaire, de son vrai nom Français Marie Arouet naquit en 1694 à Paris. Alors que son père le destinait à poursuive sa carrière d'avocat, il décida de se vouer à l'écriture. C'est pourquoi suite au décès du roi Louis XIV, lorsque le régent Philippe d'Orléans n'accorda pas au peuple plus de libéralité, il rédigea un poème à son encontre, ce qui lui valut d'être embastillé. C'est en prison qu'il spécula pour la première fois à Candide. Faisant partie du Siècle des Lumières, cet écrivain et philosophe

auteurs l'ont utilisé comme La Fontaine, qui, dans ses fables, dénonce la monarchie absolue de Louis XIV, ainsi que ses courtisant à travers la persuasion. Les Lumières eux dénoncent ou défendent une cause comme dans Candide, conte philosophique de Voltaire qui dénonce l'esclavage, la guerre et l'optimisme sous la forme d'un récit afin que le lecteur adhère plus facilement à sa thèse. Nous nous demanderons donc si l'apologue est la forme d'argumentation littéraire la plus efficace pour persuader les

du Classicisme : plaire tout en instruisant. Le plaisir est-il compatible avec l’enseignement et est-ce que l’emploi d’une forme divertissante ne porterait-elle pas préjudice à la visée didactique ? Ainsi, si divertir et instruire sont une combinaison fort prisée, cette dimension peut constituer un obstacle à la réception de l’œuvre. Instruire consiste à faire acquérir des connaissances, amener quelqu'un à se modifier en lui faisant trouver des raisons de le faire et plaire désigne le fait

dans les sources antiques (Esope ; Phèdre ; Ovide). Il n’a pas inventé les Fables genre narratif mineur de l’antiquité mais de les avoir mise en vers et de leurs avoir données une dignité de genre majeure. Le Classicisme : PLACERE et DOCERE, plaire et instruire. C’est la rencontre d’un idéal morale et d’un idéal esthétique, le Beau au service du Bien. L’esthétique classique, c’est le respect des règles, la simplicité, l’ordre : c’est la symétrie, la lumière, la raison (Jardin du Château de Versailles :

ex: Lumières au XVIIIème siècle,Humanisme au XVIème siècle -Un thème récurrent et présent dans tous les genres littéraires ex: Théâtre(L'Ile des esclaves,Marivaux),Comédies classiques de Molière(L'Avare,Le Bourgeois gentilhomme),Essais(Pamphlets,Voltaire),Romans naturalistes(Germinal,l'Assommoir et romans de la série des Rougon-macquarts de Zola)=>cette argumentation oblique permet également le contour de la censure. Citation de Santeul:"Castigat ridendo mores"-"La Comédie châtie les moeurs

apologues ou les contes philosophiques, c’est l’art de plaire avant tout, et grâce à cette séduction du lecteur, de l’instruire. La première grande partie cherchera donc par quels moyens ces formes littéraires peuvent plaire ("placere"), ensuite nous verrons en quoi elles instruisent ("docere") et enfin nous approfondirons en mettant en évidence l’efficacité particulière de chacune d’elles, chez nos deux auteurs. Le plan sera donc thématique. 1- Plaire au lecteur a- En assurant la gaîté du récit, pour

vivacité pour piquer la curiosité et « plaire » Ce qui peut plaire avec la fiction c’est d’abord une variété de genres. La variété des genres de fiction • On peut trouver des contes philosophiques, qui utilisent les modalités d’un conte mais pour faire passer des idées. Il sert alors d’ « Instrument d’argumentation ». Il est agréable pour le lecteur qui est séduit par le récit et donc l’auteur réussit à garder l’attention. C’est ce genre de récit que Voltaire favorisait, comme Candide ou encore

lettre ouverte pour défendre la cause du capitaine Dreyfus. Dans le journal L’Aurore, il s’adresse directement au Président de la République pour clamer l’innocence de l’officier. Dans l’article « Guerre » de son Dictionnaire philosophique portatif, Voltaire, pour sa part tonne contre les prêtres et leur reproche de bafouer le principe chrétien de fraternité en cautionnant la guerre : « Vous, misérables médecins des âmes, vous criez pendant cinq quarts d’heure sur quelques peccadilles et vous ne dites