Platon Gorgias Callicles Et Socrate

pas moins hors de portée que celle de tous les satisfaire. La problématique du bonheur se situe au croisement de deux problématiques, difficilement conciliables, celles du plaisir et celle de la moralité. Le bonheur – entre plaisir et vertu (Socrate et les sophistes) « Un plaisir pourrait s’identifier avec le plus grand bien, même en admettant que la plupart des plaisirs se trouvent être absolument mauvais. Pour cette raison, tout le monde estime que la vie heureuse est agréable, attendu qu’on

tous ces désirs. Dans l’œuvre de Platon, Gorgias, Socrate et Calliclès dialoguent sur la question « Faut-il satisfaire tous ses désirs ? ». Calliclès dit que les hommes qui n’ont besoins de rien ne sont pas heureux car si c’était le cas inverse, même les pierres et les cadavres seraient heureux, c’est pour cela que les hommes qui éprouvent de la jouissance, de quelque façon qu’ils jouissent, sont des hommes heureux. Socrate lui pense l’inverse de Calliclès, pour lui, le bonheur est d’avoir satisfait

est-elle une illusion ? Travail préparatoire A) L’analyse des termes du sujet : 1) La liberté : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est « faire ce que l’on veut », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous sesdésirs, toutes ses envies. Or l’expérience

aliénation. C'est très clair chez Platon : le désir est esclave du sensible et l'âme doit apprendre à s'élever des désirs sensibles aux désirs nobles et intelligibles : désir des Idées, de la vérité. Platon nous invite donc à sublimer nos désirs corporels dans une recherche spirituelle. Il faut pour ainsi dire purifier les désirs. Mais les personnages de Platon sont nombreux et divers. Dans le Gorgias, Calliclès entend réaliser tous ses désirs, vivre avec intensité. Socrate lui répond qu'il est semblable

à l’homme ? Platon, dans le Gorgias, pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir, comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions, pour leur donner la plus grande ampleur possible.C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux

conscience des conflits" provoqués par les opinions et qui déboucha sur leur critique par Socrate, et évoque ses raisons: en effet, quelle est la source de "conflit" chez les hommes, si ce n’est le choc d’opinions opposées ou du moins différentes? Le philosophe remonte rapidement à cette origine et la condamne, car elle est source de mésentente, de brouille, de guerre. Epictète résume même la tactique dialectique de Socrate, qui consiste à mener une "critique de l’opinion afin de déterminer si l’on a raison

découvrir cette fameuse norme qui permettrait d’accéder à la vérité. Epictète commence par évoquer le "point de départ de la philosophie", qui commença par "la conscience des conflits" provoqués par les opinions et qui déboucha sur leur critique par Socrate, et évoque ses raisons: en effet, quelle est la source de "conflit" chez les hommes, si ce n’est la contradiction des opinions ? Le philosophe remonte rapidement à cette origine et la condamne, car elle est source de mésentente, d’incompréhension

libérer des passions Platon, dans le Gorgias, pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir, comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions, pour leur donner la plus grande ampleur possible. C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux

satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait. Et si l'imbécile et le porc sont d'un avis différent, c'est qu'ils ne connaissent qu'un côté de la question : le leur » (John Stuart Mill, L'utilitarisme). On se rappellera par là l'épisode du Gorgias de Platon. Parce que le désir est manque, et dans la mesure où il est manque, le bonheur, nécessairement, est manqué. C'est pourquoi Calliclès, quoi qu'il en dise, ne sera jamais heureux (Gorgias, 491 sq.), ni personne dans ce

tous ses désirs = c’est la thèse de Calliclés dans le Gorgias de Platon. Le bonheur dépend de la volonté d’accomplir ses désirs tout le temps. 2) La doctrine hédoniste de Calliclès Pour être heureux, il faut cultiver ses passions, assouvir la totalité de ses désirs ; une existence heureuse est une existence où l’on satisfait ses désirs. On distingue alors la tempérance et l’intempérance (= ils accomplissent et laissent éclore leurs désirs). Calliclès s’appuie sur la nature, la position