Polyeucte

conscience qu’il lui fallait devenir pilote. Mais il n’y a pas que les romans. Les autres genres littéraires découverts au cours des études sont autant de « maîtres en humanité ». Ainsi par exemple les héros de Corneille, tels le Cid, Polyeucte, ou Auguste dans Cinna fournissent maints exemples de droiture, de sens de l’honneur, de respect de la parole donnée, de maîtrise de soi. Les Essais de Montaigne donnent des leçons de sagesse tout comme les Lettres à Lucilius de l’écrivain latin

dans la forme d’une campagne de pamphlets. Ces attaques s’appuyaient sur la théorie classique de que le théâtre était un lieu pour la instruction morale. Les années suivantes furent années de tragédies classiques comme « Horace », « Cinna », et « Polyeucte ». La popularité de Corneille s’accroit après 1644, quand il produit tragédies comme « La Mort de Pompée », « Rodogune », « Théodore », et « Héraclius », et la comédie « Le Menteur ». Après une absence de presque huit ans, Corneille fut persuadé

avec laquelle il aura six enfants. À partir de cet événement, Corneille arrête d'écrire des comédies pour écrire de nombreuses tragédies. Il s’inspire de la Rome antique racontées pour écrire Horace en 1640, Cinna ou la Clémence d’Auguste en 1641, Polyeucte ou encore la Mort de Pompée en 1643. Il refuse toujours de respecter les règles du théâtre classique. Il rencontre alors un grand succès, encore renforcé par la comédie le Menteur en 1643 ou la tragédie Rodogune en 1644. Son succès lui permet d’être

représentent non l'homme tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. On rencontre ainsi des personnages exceptionnels dans le mal (Médée qui tue ses propres enfants), la passion (Phèdre amoureuse de son beau-fils Hippolyte et qui se suicide), ou le bien (Polyeucte, dans la pièce éponyme de Corneille, est un martyr chrétien qui refuse de renoncer à sa foi). Le théâtre contemporain pousse parfois très loin ce refus du réalisme : Jean-Luc Lagarce, dans Histoire d'amour, refuse même toute identité à ses personnages

patriotisme dans « Horace » (1640), la politique dans « Cinna ou la clémence d'Auguste » (1641) ou la religion dans « Polyeucte » (1642). « Horace » traite des conflits d'une famille divisée lors de la guerre opposant les romains et les albains ; « Cinna » de la conspiration contre César Auguste qui accordera le pardon à ceux qui voulaient le tuer au lieu de les exécuter ; et enfin « Polyeucte »  est l'histoire d'un noble arménien converti au christianisme et dont la femme éprouve des sentiments pour un

(Arnolphe à Agnès, sa pupille) Votre sexe n’est là que pour la dépendance; Du côté de la barbe est la toute-puissance. Molière, L’Ecole des femmes, III, 2 Je l’ai vu cette nuit le malheureux Sévère, La vengeance à la main. Corneille, Polyeucte, I, 3 Un rat hôte d’un champ, rat de peu de cervelle... Jean de La Fontaine, Fables La poupe en pleine mer s’éloigne de la rive. Ovide, Métamorphoses Dans les exemples suivants, distinguez les antithèses, antiphrases, paradoxes

« le cid », de Scudéry ; Sentiments de l’Académie sur « le cid ». 1639 : Mort du père de Corneille. 1640 : Horace, tragédie. 1641 : Cinna, tragédie. Mariage de Corneille avec Marie de Lampérière, dont il aura six enfants. Saison 1641-1642 : Polyeucte, tragédie chrétienne. Saison 1642-1643 : La mort de Pompée, tragédie ; Le menteur, comédie. Saison 1643-1644 : La suite du menteur, comédie. Saison 1644-1645 : Rodogune, tragédie. Saison 1645-1646 : Théodore, vierge et martyre, tragédie chrétienne

pas comme si nécessaires que leur manquement rende un ouvrage défectueux, mais seulement comme des idées de la perfection des tragédies. » • Les martyrs ne suscitent que la pitié et devraient être être exclus des sujets tragiques, or Nicomède et Polyeucte furent des succès... • Le crime dans la tragédie : “Il en est dont les honnêtes gens sont capables par une violence de passion, dont le mauvais succès peut faire effet dans l'âme de l'auditeur.” il faut représenter des crimes qui par leur intensité

Six chants du Rhin » (1865), « Carmen » (1875).• Gabriel Fauré (1845 - 1924), « Pénélope » (1913), « Pavane » (1887).• César Franck (1822 - 1890), « Stradella » (1841), « Ghiselle » (1880-1890).• Charles Gounod (1818 - 1893), « Ulysse » (1852), « Polyeucte » (1878).• Jacques Offenbach (1819 - 1880), « Pascal et Chambord » (1839), « Belle Lurette » (1880).• Camille Saint-Saëns (1835 - 1921), « la Princesse jaune » (1872), « L’ancêtre » (1906).

joie sauvage. Nous ne participons plus à lui que par l’horreur qu’il nous inspire. Au-delà du tragique surgit une poésie qui est celle du sublime. L’homme se hausse au niveau du destin qui prétendait l’écraser : c’est le lyrisme d’Auguste et de Polyeucte. A cette poésie noble du tragique s’oppose la poésie étrange et morbide du fantastique. Le fantastique est, d’après Caillois, jeu avec la peur. Il joue aussi avec l’horreur, voire le dégoût. Il fait virer au positif des sentiments négatifs. Cette