Portrait Moral Du Narrateur Dans La Horla

état d'âme durable et constitue, en quelque sorte, le substrat de sa création ultérieure. Maupassant ne se lasse pas, dans ses lettres à Flaubert, de chercher les expressions les plus grossières de cette irrémédiable rupture avec une société dévote, morale, hypocrite, qui, au hasard de l'Histoire, le conduit à des invectives sur lesquelles il reviendra, mais dont on pressent la présence sous tout ce qu'il écrit : « Je demande la suppression des classes dirigeantes, de ce ramassis de beaux messieurs

lassure de son amour mais Alceste fait une crise de jalousie. Froisse, la jeune femme coupe court lentretien. Un valet annonce larrive dAcaste et de Clitandre, deux petits marquis. Leurs mdisances inspirent Climne qui dresse avec brio et cruaut un portrait trs drle de plusieurs absents. Ce qui lui vaut un certain succs auprs de ses visiteurs. Alceste reproche ces deux importuns de flatter lhumeur railleuse de Climne, et se couvre de ridicule. Il est bien dcid attendre le dpart de ces marquis, mais

témoignage ses chroniques journalistiques, mais ses préoccupations n'ont pas à percer dans ses romans ou ses nouvelles. Maupassant ne peut pas faire que sa philosophie ne transparaisse pas à travers telle réplique d'un personnage ou telle réflexion du narrateur; ce pourrait bien être une indication supplémentaire sur l'orientation du roman réaliste, qui a l'esthétique de sa philosophie. Nous avons constaté que, si la chronologie est précise, le récit demeure intemporel et que, si l'action se déroule en

constitués de pages empruntées aux 44 textes du corpus, à raison d’une page par texte. Le texte 45 réunit la première page de chaque texte, le texte 46 la dixième, etc. Cela donne des clones qui ne se distinguent pas les uns des autres, mais aussi des portraits robots qui font la synthèse de tous les textes du corpus et en constituent une sorte de moyenne ou d’échantillonnage raisonné. Ce piège a fortement intrigué Labbé, sans l’égarer, et nous invitons le lecteur à lire son commentaire, qui ne manque pas