Quartier de la Muette

(1855) à l’aube, le poète Nerval est trouvé pendu à une grille, rue de la Vieille-Lanterne, au Châtelet, un manuscrit dans sa poche. (…) Son père était médecin militaire dans la Grande Armée, sa mère était la fille d’un marchand de linge du quartier Sainte-Eustache. Elle était allée rejoindre le médecin militaire en Allemagne et mourut, à vingt-cinq ans, en Silésie. Elle restera pour l’enfant élevé par son grand-oncle à Mortefontaine, dans le Valois, et qui aura déjà six ans quand le père rentrera

  vue,   ts   les   aspects   du   bâtiment   ne   sont   pas   étudiés   (mm   si   l’échelle  est  globale)   Un  point  de  vue  est  toujours  partial   Ex  :  Le  Muet,  composition  des  façades   Deux  façades  opposées  conçues  sur  le  mm  modèle  =>  échelle  globale  (tte  la  façade  est  concernée)   ms  ne  concerne  pas  l’intérieur

des   gardiens   de   colosses   et   officiers   de constructions. Par le groupement des bâtiments en squares, cours et terrasses fermées,  on évince les cochers. Les parcs représentent  la nature primitive travaillée par un art superbe. Le haut quartier a des parties inexplicables : un bras de mer, sans bateaux, roule sa nappe de grésil bleu entre des quais chargés de candélabres géants. Un pont court   conduit   à   une   poterne   immédiatement   sous   le   dôme   de   la Sainte­Chapelle.   Ce

planches. Lorsque la guerre éclata, les Damour habitaient la rue des Envierges depuis dix ans. Félicie, bien qu'elle approchât de la quarantaine, restait jeune, un peu engraissée, d'une rondeur d'épaules et de hanches qui en faisait la belle femme du quartier. Au contraire, Jacques s'était comme séché, et les huit années qui les séparaient le montraient déjà vieux à côté d'elle. Louise, tirée de danger, mais toujours délicate, tenait de son père, avec ses maigreurs de fillette; tandis qu'Eugène, alors

et les quatre sabots se posèrent au sol. Sur le dos de l’animal impétueux, deux paniers tressés de roseaux et d’algues séchées frétillaient. Le Pégalien venait chercher du foin provenant de Rissolia, la cité champêtre qu’il échangerait contre des quartiers de viande luxueuse. Là, se révélait Laya la Magnifique : un carrefour commercial entre les différentes métropoles de la planète. Les marchands faisaient le voyage tous les jours pour vendre la récolte de leur village et acheter ce dont ils avaient

ni écrire : elle ne comprend un interlocuteur qu'en lisant sur ses lèvres10. Avant même le départ de son mari à l'armée elle s'était installée avec ses enfants chez sa mère et ses deux frères, Étienne, sourd-muet, qui travaille comme tonnelier, et Joseph, rue de Lyon à Belcourt, un quartier populaire d'Alger11. Elle y connaît une brève liaison à laquelle s'oppose son frère Étienne12. « Il y avait une fois une femme que la mort de son mari avait rendue pauvre avec deux enfants. Elle avait vécu chez

sur les troupes de Charles X, par les barricades qui, surgies toujours plus nombreuses du sol parisien, ont, du mardi 27 au jeudi 29 juillet 1830 (ce sont  Les Trois Glorieuses),  transformé un nombre toujours plus grand de quartiers en autant de camps fortifiés fermés aux troupes royales, ainsi progressivement chassées de la capitale. C'est en effet dans l'après-midi du mardi 27 juillet que sont édifiées les premières barricades, et tirés les premiers coups

du bien présent, pâle du mal souffert, L'Homme veut tout sonder - et savoir ! La Pensée, La cavale longtemps, si longtemps oppressée S'élance de son front ! Elle saura Pourquoi !... Qu'elle bondisse libre, et l'Homme aura la Foi ! - Pourquoi l'azur muet et l'espace insondable ? Pourquoi les astres d'or fourmillant comme un sable ? Si l'on montait toujours, que verrait-on là-haut ? Un Pasteur mène-t-il cet immense troupeau De mondes cheminant dans l'horreur de l'espace ? Et tous ces mondes-là, que

du bien présent, pâle du mal souffert, L'Homme veut tout sonder, - et savoir ! La Pensée, La cavale longtemps, si longtemps oppressée S'élance de son front ! Elle saura Pourquoi !… Qu'elle bondisse libre, et l'Homme aura la Foi ! - Pourquoi l'azur muet et l'espace insondable ? Pourquoi les astres d'or fourmillant comme un sable ? Si l'on montait toujours, que verrait-on là-haut ? Un Pasteur mène-t-il cet immense troupeau De mondes cheminant dans l'horreur de l'espace ? Et tous ces mondes-là, que

planches. Lorsque la guerre éclata, les Damour habitaient la rue des Envierges depuis dix ans. Félicie, bien qu’elle approchât de la quarantaine, restait jeune, un peu engraissée, d’une rondeur d’épaules et de hanches qui en faisait la belle femme du quartier. Au contraire, Jacques s’était comme séché, et les huit années qui les séparaient le montraient déjà vieux à côté d’elle. Louise, tirée de danger, mais toujours délicate, tenait de son père, avec ses maigreurs de fillette ; tandis qu’Eugène, alors