Rastignac La Peau De Chagrin

son identité, et cela « pour de l'argent ». Le roi le menace des pires sévices s'il ne ramène pas rapidement un coupable afin de s'innocenter. C'est dans un mélange de soulagement et de réticence (« il y a une chose qui importe avant tout : sauver sa peau ») que le Garde revient accompagné d'Antigone, prise en flagrant délit de récidive. L'affrontement est immédiat et total : la jeune fille affirme l'illégitimité de l'édit royal en se réclamant des lois divines, non-écrites et éternelles, tandis que

attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manoeuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière. Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître

l'extase, Payot, 1984, p. 134, qui cite le Poimandrès d'Hermès Trismégiste -et sur la possible, mais douteuse lecture par Baudelaire de ce traité de l'époque alexandrine, voir P., p. 831 et 832). 141. Texte de 1857: "Derrière les ennuis et les sombres chagrins". 142. Cf. Lucrèce, De Rerum natura, 1. II, v. 8 (R. Vivier, 1926, p. 155, n. 1). 143. Possible allusion aux nombreux ouvrages sur le langage symbolique des fleurs (Leakey, 1969, p. 195, n. 1); cf. une lettre à Poulet-Malassis de 1860, sur un projet

Pierre et Jean. Et aussi ces romans et nouvelles, romantiques, historiques, fantastiques ou simplement hors de toute école littéraire : – Victor Hugo, Les Misérables, L’Homme qui rit. – Stendhal, La Chartreuse de Parme. – Honoré de Balzac, La Peau de Chagrin. – Gustave Flaubert, Salammbô. – Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse. – Villiers de L’Isle-Adam, Contes cruels. – Barbey d’Aurevilly, Les Diaboliques. CNED SECONDE – FRANÇAIS 17 SÉQUENCE 1 Chapitre 1 2 3 4

progression est moindre en ce qui concerne le jeune soldat, dont le comportement semble étrange : « Il regardait Juliette avec une sorte de détresse. » (l. 34). On sait seulement qu’il est désemparé, mais on ignore pourquoi. a. Par exemple : le chagrin, la peine, la tristesse, l’abattement, le malheur, l’affliction, la détresse, le désarroi, la douleur, le tourment. b. Après le passage du cyclone qui a détruit leurs maisons, les personnes en détresse ont été recueillies par des familles généreuses

attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manœu-vre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d’observer une chaloupe sur la rivière. Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître

déjà plus de première dame. En a-t-il existé une depuis le début à ses yeux ? Ce qui lui importe, c’est mon silence. Il me reste trois jours pour me reposer à la Lanterne. Je redoute de passer la dernière soirée, celle du vendredi, seule avec mon chagrin. J’ai proposé à mes plus proches amis de venir dîner, comme pour me prouver à moi-même que la vie va continuer. Ils sont tous venus m’entourer de leur amitié. Nous passons une soirée chaleureuse, joyeuse. J’ai demandé au médecin l’autorisation

Bel-ami (1885), le plus célèbre des romans de Maupassant. Notre auteur le considérait d’ailleurs comme le premier des réalistes, « un inventeur de personnages immortels ». C’est ainsi que Duroy, le héros de Bel Ami (1885) n’est pas sans rappeler le Rastignac du Père Goriot, montrant un semblable opportunisme et un talent sans pareil pour exploiter les femmes et arriver à ses fins. B. Une vie : « roman vrai » 1) Des personnages vivants Nous avons vu que le XIXe siècle était l’âge d’or du

n’ont pas compris. À un moment je n’osais même plus affronter la rue, ni le regard des passants. Et puis en quelques heures de janvier 2014, ma vie a été dévastée et mon avenir a volé en éclats. Je me suis retrouvée seule, étourdie, secouée de chagrin. Il m’est apparu comme une évidence que la seule manière de reprendre le contrôle de ma vie était de la raconter. J’ai souffert de ne pas avoir été comprise, d’avoir été trop salie. J’ai donc décidé de briser ces digues que j’avais construites

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