Reconnaitre L Existence De L Inconscient Est Ce L Abdication De Soi

Brother se changeait alors en adoration. Big Brother semblait s’élever, protecteur invincible et sans frayeur dressé comme un roc contre les hordes asiatiques. Goldstein, en dépit de son isolement, de son impuissance et du doute qui planait sur son existence même, semblait un sinistre enchanteur capable, par le seul pouvoir de sa voix, de briser la structure de la civilisation. On pouvait même, par moments, tourner le courant de sa haine dans une direction ou une autre par un acte volontaire. Par un

Brother se changeait alors en adoration. Big Brother semblait s’élever, protecteur invincible et sans frayeur dressé comme un roc contre les hordes asiatiques. Goldstein, en dépit de son isolement, de son impuissance et du doute qui planait sur son existence même, semblait un sinistre enchanteur capable, par le seul pouvoir de sa voix, de briser la structure de la civilisation. On pouvait même, par moments, tourner le courant de sa haine dans une direction ou une autre par un acte volontaire. Par un

meurt de ses mensonges et dont il compte les pulsations qui s'éteignent, que viendra-t-il à sa suite, il l'ignore. Il a pu détruire les anciennes valeurs, mais il ne peut en créer de nouvelles; du temple du dieu qu'il a renversé, c'est à d'autres à reconnaître les matériaux épars dont il ne connut que l'ordonnance, et à rebâtir avec les décombres la maison des hommes. Cette impuissance, un dernier exemple va nous la faire toucher du doigt et nous en livrer le secret. Dans un chapitre auquel il attachait

meurt de ses mensonges et dont il compte les pulsations qui s'éteignent, que viendra-t-il à sa suite, il l'ignore. Il a pu détruire les anciennes valeurs, mais il ne peut en créer de nouvelles; du temple du dieu qu'il a renversé, c'est à d'autres à reconnaître les matériaux épars dont il ne connut que l'ordonnance, et à rebâtir avec les décombres la maison des hommes. Cette impuissance, un dernier exemple va nous la faire toucher du doigt et nous en livrer le secret. Dans un chapitre auquel il attachait

des citoyens, il y a une multitude d' individus dont la vie se passe presque tout entière dans le milieu industriel et commercial ; d' où il suit que, comme ce milieu n' est que faiblement empreint de moralité, la plus grande partie de leur existence s' écoule en dehors de toute action morale. Or, pour que le sentiment du devoir se fixe fortement en nous, il faut que les circonstances mêmes dans lesquelles nous vivons le tiennent perpétuellement en éveil. Nous ne sommes pas naturellement

fardeau de tourments, le petit Monsieur Friedemann aime la vie avec ferveur. Malgré son infirmité, il connaît un paisible bonheur fait de renoncement et de joies esthétiques d’une part, d’une vie mondaine dans la haute société d’autre part. Son existence est heureuse. Épicurien, il arrive à goûter chaque instant : une promenade au printemps dans les jardins hors de la ville, le parfum d’une fleur, le chant d’un oiseau, mais aussi la douleur dont il arrive à tirer une jouissance. Ainsi la douleur

militaire. C'est dans une addition marginale que Charlus évoque à nouveau Sodome. 70. Nous avons déjà évoqué les événements de Grèce. Le ministre Venizelos, qui était aussi intervenu dans les guerres balkaniques en 1912, succéda en 1917, après son abdication, au roi Constantin favorable aux Empires centraux. Après le retour au pouvoir de Constantin, en 1920, il dut s'exiler en France. 71. Zeppelins: grands dirigeables que les Allemands construisirent de 1900 à 1930. Une paperole permet à Proust de

pure transparence pour ne faire que révéler la réalité. Mais cet oubli de soi ne peut pas être une réelle mise à l’écart de soi, un effacement effectif de soi devant les choses ; au contraire, cette pseudo-transparence est peut-être imposition inconsciente de soi aux choses, parce que ne pas faire la part de soi dans une perception qui comporte cette part subjective à sa racine, c’est se méprendre sur la portée réelle de cette perception. Sans conscience de soi, la subjectivité risque de n’ouvrir

une certaine expérience, pour le survivant, du « sans-réponse ». Déjà Totalité et Infini remettait en question l'interprétation traditionnelle, « philosophique et religieuse », de la mort soit comme « passage au néant », soit comme « passage à une existence autre 23 ». Identifier la mort au néant, c'est ce que voudrait faire le meurtrier, Caïn par exemple, qui, dit Emmanuel Lévinas, « devait posséder de la mort ce savoir-là » 24. Mais même ce néant se présente alors comme « une sorte d'impossibilité

plutôt la personne qui serait structurée comme la chose ? Ou, plus précisément, n'y aurait-il pas une illusion à nous faire croire que la propriété serait une sorte d'extension de la personne alors que la personne serait, peut-être, le support inconscient de la chose ? On serait donc face à un aller-retour assez réjouissant : la propriété serait traitée sur le même mode que la personne, à condition que la personne soit traitée comme une propriété. Ainsi, à la subjectivisation de la propriété correspondrait