René du Bellay

surréaliste résumée par cette phrase du Lautréamont : « La poésie doit être faite par tous, non par un ». Avec Benjamin Péret, il écrit 152 proverbes mis au goût du jour. Avec André Breton, Au défaut du silence et L'Immaculée Conception. Avec Breton et René Char, Ralentir travaux. Dès 1925, il soutient la révolte des Marocains et en janvier 1927, il adhère au parti communiste français, avec Louis Aragon, Breton, Benjamin Péret et Pierre Unik. Ils s’en justifient dans le tract collectif, Au grand jour[4]

subjectivité, ma façon de me projeter sur le monde. Je perçois ce monde à travers mes craintes, mes désirs, mes passions, mes obsessions… L’imagination idéalise l’avenir comme le passé, avec la nostalgie ou l’âge d’or. Dans Les Regrets (1558), Du Bellay, comme poète humaniste, idéalise la Rome antique tout comme Ronsard, se représente l’avenir de la vieille Hélène pour l’inviter à l’amour présent (Sonnets pour Hélène, 1578). Nul esprit ne peut s’émanciper du donné sensible, puisque je suis nécessairement

parti d’y souscrire sans réserve. Mais je ne vois pas que les poèmes de Roubaud les plus efficaces n’en appellent pas aux émotions, parfois poignantes, qui les ont fait naître. Non plus que les grandes œuvres qui sont dans toutes les mémoires, de Du Bellay à Apollinaire, de Baudelaire à Nerval ou à Verlaine, de Milosz à Claude Esteban, etc. Mais jusqu’où la présence du sujet est-elle souhaitable ? Est-elle compatible ou non avec l’émotion sans les dérives ou les facilités toutes conventionnelles d’un

Pétrarque, qui influença profondément son œuvre. Il était l'oncle du poète Mathurin Régnier. Préférant sa poésie plus maniérée, plus conventionnelle, plus formelle et moins inspirée que celle des poètes de la Pléiade, Pierre de Ronsard ou Joachim du Bellay, il en fait son poète officiel et mondain. Desportes poussa moins loin que Ronsard l'imitation de l'antiquité. Il polit la langue, donna plus de soin à la régularité des rimes, à l'harmonie de la phrase ; les inversions chez lui sont moins fréquentes

montre comme l’artiste s’inscrit dans une communauté humaine : aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté (dont il ne peut se passer) et de la communauté (à laquelle il ne peut s’arracher). On peut alors utiliser l’exemple de Du Bellay, profondément chrétien et partisan de la « translatio studii », qui s’insurge devant les manquements du pape à sa charge et la débauche régnant dans la Ville éternelle. L’indignation nourrit le texte. Cela apparaît aussi fortement dans le pamphlet

construction comme l’ellipse ou l’anacoluthe (« Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », Baudelaire l’Albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Hugo, Apollinaire, les surréalistes et bien d’autres). L’emploi de l’image est d’ailleurs repéré comme une des marques de l’expression poétique ; un seul exemple emblématique de métaphore filée

souv'raine ? Mais où sont les neiges d'antan ? Prince, n'enquerrez de semaine Où elles sont, ni de cet an, Qu'à ce refrain ne vous ramène : Mais où sont les neiges d'antan ? LE MOYEN AGE Le temps a laissié son manteau (Rondeaux, René Charles d'Orléans) Le temps a laissié son manteau De vent, de froidure et de pluye, Et s'est vestu de brouderie, De soleil luyant, cler et beau.     Il n'y a beste, ne oyseau, Qu'en son jargon ne chante ou crie : Le temps a laissié son manteau

construction comme l’ellipse ou l’anacoluthe (« Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », Baudelaire l’Albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Hugo, Apollinaire, les surréalistes et bien d’autres). L’emploi de l’image est d’ailleurs repéré comme une des marques de l’expression poétique ; un seul exemple emblématique de métaphore filée

fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! » Joachim Du Bellay, Regrets, XXXI, 1558 Quand paraît le recueil des Regrets, Du Bellay vient de passer quatre ans en Italie au service de son parent le cardinal Du Bellay. Dans ses poèmes, il dénonce les intrigues de cour et exprime sa déception devant ce qu’il a découvert. « Heureux qui comme Ulysse », sonnet XXXI, a d’abord été écrit en

Vignola, en fr. (arch) Vinci, Leonardo da (pt, sc, arch, ing, scie) Vitry, Jean de (sc) Littérature Arioste, Ludovico Ariosto, dit l’ Aubigné, Agrippa d’ Belleau, Rémi Calvin, Jean Cauvin, dit Desportes, Philippe d’Orléans, Charles du Bellay, Joachim Érasme, Didier (en lat. Desideirus Erasmus) Garnier, Robert Ignace de Loyola Jodelle, Étienne Labé, Louise La Boétie le Maire, Jean Machiavel, Nicolas (en it. Niccolo Machiavelli) Marot, Clément Marot, Jean Montaigne, Michel Eyquem