Sara La Baigneuse

surtout sur les femmes enfermées dans des sérails et qui représentent le plaisir charnel : « Sara, belle d’indolence, Se balance On voit sur l’eau qui s’agite Sortir vite Son beau pied et son beau col D’un œil ardent tu verras Sortir du bain l’ingénue, Toute nue. Dans ses yeux d’azur en feu, Son regard que rien ne voile Est l’étoile Qui brille au fond d’un ciel bleu. »45 Ce court extrait de ‘Sara la baigneuse’ révèle toute la volupté existant chez la femme orientale. « L’indolence », son corps qui

du vieux royaliste l'effet des bouffées d'un soufflet de forge sur un tison ardent. De sombre il était devenu rouge, de rouge pourpre, et de pourpre flam- avait fait sur le visage boyant. Les Misérables, La pudique rougeur de Sara la III, 128 (III, m, 8). baigneuse est plus poétique, mais l'expression n'est pas moins étran- gère à la langue de la vieille poésie : Elle est là, sous la feuillée, Eveillée, Au moindre bruit de malheur; METAPHORES CLASSIQUES LÉS pour une mouche

retrouve ici, car on a un oeil qui voit arriver les Djinns et prise de possession du terrain par des sensations auditives, immense hallucination. Exploit métrique qui est réalisé ici tant sur le plan formel que celui de l’évocation. 
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 Sara la Baigneuse (p. 638) : recours à un jeu plus proche de la ballade, balancement, sensualité du personnage. Le ton est nouveau puisqu’il va jouer sur la métrique en faisant alterner les vers pairs et impairs (rejetés par l’esthétique classique). Balancement

stérilité pourrait être celle de Lesbos (dans Femmes damnées, on retrouve aux v. 61 et 63, la rime "inutile" / "stérile"). 255. Voir La Chevelure (poème XXIII). 256. Voir la pièce précédente. 257. Probable souvenir de Hugo, dans Les Orientales (Sara, la baigneuse, "belle d'indolence, / Se balance...") (C.B.). 258. Cette étrange comparaison est d'origine peut-être orientale (voir un passage des Livres sacrés de l'Orient, traduits et publiés en 1840, que citent C.B.). 259. Cf. Le Beau Navire (poème LII)

Sonate- que ce qu'il avait pu terminer, ce qu'on eût connu de lui eût été auprès de sa grandeur véritable aussi peu de chose que pour Victor Hugo par exemple, s'il était mort après, le "Pas d'Armes du roi Jean", la "Fiancée du Timbalier" et "Sara la baigneuse[96]" sans avoir rien écrit de la Légende des siècles et des Contemplations; ce qui est pour nous son oeuvre véritable fût resté purement virtuel, aussi inconnu que ces univers jusqu'auxquels notre perception n'atteint pas, dont nous n'aurons

sur les couleurs). Mais, plus souvent encore, c'est l'ardeur des passions que sert l'exotisme: L'Enfant grec qui veut se venger par les armes de ceux qui ont tué sa famille en est un bel exemple, mais on peut aussi songer à la sensualité de Sara la baigneuse ou à la férocité du bandit Henriquez. L'exotisme apparaît donc comme une compensation à un univers social d'où l'aventure est singulièrement absente. En France, au 19ème siècle, les haines ne se règlent plus par des duels, mais par des procès