Sganarelle Et Martine

de rideau et qu'elle ne fait que repren¬dre, comme un voyeur, une scène qui existe apparemment sans elle. Le Médecin malgré lui s'ouvre sur une dispute entre un bûcheron ivrogne Sganarelle et sa femme Martine. «Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maî¬tre » lance Sganarelle en réponse à une réplique qui n'a jamais été prononcée sur scène mais que le spectateur imagine. Un mirage d'antériorité installe une profondeur temporelle qui donne vie à la pièce

façons de parler outrées font toujours rire. Parfois c'est la communication elle-même qui ne se fait plus. Dans Les Femmes savantes, Molière l’évoque tout en faisant rire : « Bélise (à la bonne) : Veux-tu offenser toute ta vie la grammaire ? Martine : Qui parle d’offenser grand-mère ni grand-père ? » (Acte II, scène 6) Les deux mots de prononciation presque identique créent un malentendu, un quiproquo, qui ridiculise les prétentions pédagogiques de Bélise. Toute comédie raconte une histoire

............................................................. 13 Die frühen Stücke Molières und die Tradition der Commedia dell'arte .............. 16 Die »Précieuses ridicules«: Farce und Gesellschaftssatire ............................... 21 »Sganarelle ou le Cocu imaginaire « : von der Farce zur Charakterkomödie .... 26 »Dom Garcie de Navarre«: eine Tragikomödie der Eifersucht........................... 27 »L'École des maris« und die Weltanschauung des aufgeklärten Bürgertums ... 28 »Les Fâcheux«:

qu’à chaque fois Molière met en évidence les qualités et les défauts des personnages (ex:Chrysale affirmait que les femmes doivent faire la couture et la cuisine et se taire, se montre au début incapable de résister à sa femme lorsqu'elle renvoie Martine et annonce son intention de marier Henriette à Trissotin). 2)Lectures comparées d'Antigone de Sophocle à Anouilh Anouilh a repris le mythe d'Antigone dans la pièce de Sophocle. Il a gardé l'histoire, la trame dramatique, les personnages avec leurs

mettre en avant toutes les qualités et aspects interessants de la pièce,ne pas communiquer le même sentiment que si la pièce était jouée. Par exemple,dans Le médecin malgré lui de Molière,certaines scènes comme notamment les disputes entre Martine et Sganarelle,sont comiques par leur situation,leur gestuelle,l'intonnation que prennent les personnages. Le lecteur ne trouvera pas un aussi grand rire à lire la scène,que si elle se déroulait sous ses yeux,puisqu'il ne visualisera pas concretement le comique

générosité, les femmes. Écrivain incandescent, formidablement délié, il se vit reprocher par de troubles puristes de mal écrire en français. Ainsi, au moment où Giono et Mac Orlan donnaient le Goncourt aux Racines du ciel, qu'il avait l'admiration de Roger Martin du Gard, d'Elsa Triolet, Joseph Kessel, Arthur Koestler, André Malraux et Albert Camus, alors qu’on l'adulait à Londres ou à New York, la critique française le rangeait parmi les auteurs mineurs. Romain Gary se donna la mort un an après Jean Seberg

donc bien le langage, la parole qui se cherche et qui peine à unir, finissant par détruire.Avant Lagarce, le théâtre a été le lieu de mise en scène de cette crise du langage :Acte 1, scène 1 du Médecin malgré lui, 1666, Molière (dispute Sganarelle et son épouse Martine)Le Dieu du carnage, Yasmina Reza, 2007 La seconde moitié du XXème siècle voit donc naître des dramaturges qui, comme J.-L. Lagarce ou Bernad Koltès, poursuivent l’œuvre de déconstruction du langage théâtral. Mais désormais

------------------------------------------------- Le Dépit amoureux (16 décembre 1656) * ------------------------------------------------- Les Précieuses ridicules (18 novembre 1659) * ------------------------------------------------- Sganarelle ou le Cocu imaginaire (28 mai 1660) * ------------------------------------------------- Dom Garcie de Navarre (4 février 1661) * ------------------------------------------------- L’École des maris (24 juin 1661) * -------------------------------------------------

!Paul VERLAINE, Romances sans paroles, 1874.Texte 4ACTE I, SCÈNE I. - SGANARELLE, MARTINEParaissant sur le théâtre en se querellant.SGANARELLE : Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître. MARTINE :   Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je ne suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines. SGANARELLE :   O la grande fatigue que doit d'avoir une femme! et qu'Aristote

pour l'occasion. Le théâtre du Petit-Bourbon est ensuite détruit pour les besoins de la construction de la colonnade du Louvre, ce qui entraîne trois mois de chômage pour la troupe. Le roi installe Molière en 1660 au Palais-Royal, où Molière donne Sganarelle ou le Cocu imaginaire. Il est sacré par Baudeau de Somaize (auteur du Grand Dictionnaire des Précieuses) « premier farceur de France ». Il perd son frère cadet, ce qui fait de lui l'unique héritier de la charge de son père avec lequel il s'est réconcilié