Soupirail

sinistre, et d’un effet plus poignant sur l’imagination et sur le souvenir, que si le drame tout entier s’était déroulé sous vos yeux. Ce qu’on ne sait pas centuple l’impression de ce qu’on sait. Me trompé-je ? Mais je me figure que l’enfer, vu par un soupirail, devrait être plus effrayant que si, d’un seul et planant regard, on pouvait l’embrasser tout entier. » - 138 - Ici, il fit une légère pause. Il exprimait un fait tellement humain, d’une telle expérience d’imagination pour ceux qui en ont

Sans me retourner. Le soleil pilonne tous azimuts. Des laves cascadent sur mes épaules. La sueur fume sur mon visage, m’aveugle. Je marche, marche… Mes semelles ne sont 312/689 que plomb fondu ; pas un arbre ne m’offre un semblant d’ombre. Un soupirail de l’enfer me souffle son haleine dans la gorge, enfièvre mes poumons, transforme ma tête en brasero ; je commence à chavirer, mais je ne m’arrête pas. J’essaie de presser le pas, mes jambes ne suivent pas ; j’ai l’impression de tracter un rocher

donneraient de l’audace. Plusieurs fois, elle avait voulu s’en aller ; mais il la retenait pour compter les bouteilles, choisir des lattes, ou voir le fond des tonneaux ; cela durait depuis longtemps. Elle se trouvait en face de lui, sous la lumière du soupirail, droite, les paupières basses, le coin de la bouche un peu relevé. – M’aimes-tu ? dit brusquement Pécuchet. – Oui ! je vous aime. – Eh bien, alors, prouve-le-moi ! Et l’enveloppant du bras gauche, il commença, de l’autre main, à dégrafer son corset

en complétant avec l’écriture du son [j] qui convient. 1 verdoyant 9 dénoyauter 17 une médaille 2 un plaidoyer 10 des rillettes 18 une bouillotte 3 un écailleur 11 le nettoyage 19 le bouillon 4 un rayon 12 déployer 20 distrayant 5 défaillir 13 un soupirail 21 cueillir 6 la goyave 14 le poulailler 22 orgueilleux 7 un mareyeur 15 l’outillage 23 un recueil 8 un carillon 16 pétillant 24 un épouvantail 25 une abeille 26 le gruyère 27 payer 28 grouillant 29 douillet 30 bruyant 31 des œillères 32 la rayure

«flottaient […] comme dans une eau fangeuse et agitée» (I, 2, 10). - «Ce crépuscule [dans la chambre de Digne, où se produisent «des alternatives d’ombre et de clarté, des éclipses puis des éclaircies»] ressemblait à l’espèce de lividité qui tombe d’un soupirail de cave devant lequel vont et viennent des passants.» (I, 2, 10). - Au moment de commettre le vol des couverts, Jean Valjean était «pétrifié comme la statue de sel» (I, 2, 11), allusion à l’épisode de la ‘’Genèse’’ où la femme de Loth, se retournant

piège. Je recule, hors d'haleine, tourne les talons et repars dans l'autre sens. Quand je reprends mes esprits, je me trouve à quatre pattes dans la cave de l'une des maisons vides du Village des vainqueurs. Des rayons de lune tombent en rais par le soupirail. J'ai froid, je suis trempée, épuisée, mais ma course folle n'a en rien apaisé l'hystérie que je sens monter en moi. Elle risque de me submerger si je ne la libère pas. Je froisse un pan de ma chemise, me le fourre dans la bouche et commence à hurler

Pourtant l’autel y est resté, un autel de bois grossier adossé à un fond de pierre brute. Quatre murs lavés au lait de chaux, une porte vis-à-vis l’autel, deux petites fenêtres cintrées, sur la porte un grand crucifix de bois, au-dessus du crucifix un soupirail carré bouché d’une botte de foin, dans un coin, à terre, un vieux châssis vitré tout cassé, telle est cette chapelle. Près de l’autel est clouée une statue en bois de sainte Anne, du quinzième siècle ; la tête de l’enfant Jésus a été emportée par

Je recule, hors d’haleine, tourne les talons et repars dans l’autre sens. Quand je reprends mes esprits, je me trouve à quatre pattes dans la cave de l’une des maisons vides du Village des vainqueurs. Des rayons de lune tombent en rais par le soupirail. J’ai froid, je suis trempée, épuisée, mais ma course folle n’a en rien apaisé l’hystérie que je sens monter en moi. Elle risque de me submerger si je ne la libère pas. Je froisse un pan de ma chemise, me le fourre dans la bouche et commence

1985, p. 309 et 312 O. Khayyâm, « Quatrains Rubô’yât » in Paroles d’Islam, textes présentés par Nacer Khémir, Albin Michel, 1995, p. 43 258 très expressif chez les personnages sarrautiens, laissant filtrer les émotions et tenant lieu de soupirail ouvert sur le monde souterrain des tropismes. Chez Mohammed Dib, on note un net parti pris pour la valorisation physique des héroïnes (Sabine, Lily et la Dame de la Merci) alors que Habel est abandonné à sa « transparence ».(cf. Ch. Bonn). Cette

Sanglée de froidure et d’effroi. Semblable à une mante religieuse attendant son festin. Je la vois enfin, Dame Guillotine. Roide dans son costume de fer et de bois. Le rictus en diagonale. Aussi repoussante que fascinante. Elle est bien là, le soupirail du bout du monde, le gué du non-retour, la souricière aux âmes en peine. Sophistiquée et rudimentaire à la fois. Tour à tour maîtresse de cérémonie et putain faisant le pied de grue. Absolument souveraine dans sa vocation de faire perdre la tête