Tartuffe Personnage Caché

sera noble, le style soutenu. Toute familiarité et tout comique est exclu. On ne montre pas de réalisme vulgaire, pas de duel, pas de combats ou suicides. Le sujet doit être emprunté à la légende, l’histoire ou la Bible. Les héros doivent être des personnages d’un rang élevé. La tragédie doit se présenter en cinq actes et en vers. C'est la règle de vraisemblance, qui est à l'origine de toutes les règles du théâtre classique. « Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli / Tienne jusqu'à

également présent dans L'Avare, une autre œuvre majeure de Molière tout au long de laquelle le personnage principal Harpagon fait toutes sortes de mimiques. Le comique de situation impose également que la pièce soit jouée. Il fait rire le spectateur grâce à la situation dans laquelle se trouvent les personnages. On peut le voir dans Le Tartuffe, lorsque Orgon se cache sous une table afin d'observer sa femme et Tartuffe. Au delà des genres comiques, les ornements d'une mise en scène permettent de mettre

décors, mouvements, musique, etc.). La fonction du théâtre n'est pas radicalement différente de celle des autres genres littéraires ; elle tente de provoquer des effets sur le public, comique, pathétique... Le dramaturge, en faisant parler ses personnages, incarnés par les comédiens, peut également dénoncer ou faire passer ses idées, son point de vue sur de nombreux sujets. Le théâtre est ainsi un moyen d’expression, qui peut représenter les hommes et leur vie, mais alors, doit-il dénoncer la

Introduction Molière écrit Dom Juan en 1665 alors qu’il se trouve dans une situation d’urgence : sa pièce précédente Tartuffe (1664) a été interdite de représentation publique. Il choisit alors de conter les aventures de deux personnages emblématiques : Don Juan, grand aristocrate espagnol inspiré du mythe créé par l’espagnol Tirso de Molina ; et Sganarelle, son valet, personnage inspiré de la commedia dell’arte. Néanmoins, la pièce est elle aussi jugée dangereuse et, malgré son succès, elle est

est unilatérale, très inégale et basée sur la méfiance de l'un envers l'autre. Euclion est le maître, Staphyla l'esclave, donc elle doit lui obéir et il a tous les pouvoirs sur elle. Elle est entièrement soumise à lui. Pourtant, le fait que Staphyla cache à son maître la grossesse de sa fille, lui donne un ascendant sur lui et aussi une certaine humanité, car à l'époque de Plaute (au IIIème siècle av. J.-C.), les esclaves étaient considérés comme des objets, et non comme des hommes. Toutefois, même

pour une introduction : « Le rire est le propre de l’homme », annonçait Rabelais dans son avis au lecteur de Gargantua, mais le rire est-il aussi le propre du spectateur de pièces de théâtre, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une comédie ? Que se cache-t-il derrière cette manifestation physique : gaieté, moquerie, cruauté ? Alceste répliquait sur un ton sans appel à Célimène qui amusait sa petite cour par les portraits cruels qu’elle dressait : « les rieurs sont pour vous, Madame, c’est tout dire

Eléments pour une introduction :  « Le rire est le propre de l’homme », annonçait Rabelais dans son avis au lecteur de Gargantua, mais le rire est-il aussi le propre du spectateur de pièces de théâtre, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une comédie ? Que se cache-t-il derrière cette manifestation physique : gaieté, moquerie, cruauté ? Alceste répliquait sur un ton sans appel à Célimène qui amusait sa petite cour par les portraits cruels qu’elle dressait : « les rieurs sont pour vous, Madame, c’est tout dire »

servent-ils qu’à faire rire ? « Le rire est le propre de l’homme », annonçait Rabelais dans son avis au lecteur de Gargantua, mais le rire est-il aussi le propre du spectateur de pièces de théâtre, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une comédie ? Que se cache-t-il derrière cette manifestation physique : gaieté, moquerie, cruauté ? Alceste répliquait sur un ton sans appel à Célimène qui amusait sa petite cour par les portraits cruels qu’elle dressait : « les rieurs sont pour vous, Madame, c’est tout dire

responsabilité théâtrale. A titre de servante, elle ne peut être comparée qu'à une poignée de personnages antérieurs de même fonction et, de ce petit nombre, celui de la Dorine du Tartuffe, malgré son appellation de suivante, est le seul qui évolue dans une situation dramatique analogue. Je ne vais pas considérer le rôle de la servante sous la rubrique plus générale de "personnages au service d'autres personnages" comme l'a fait Jean Emelina dans son étude (4).1 Cette analyse n'aura pas l'envergure du

convaincre Harpagon à renoncer à son projet de mariage. Celle-ci imagine de faire rencontrer à l’avare une riche veuve. C’est alors qu’Harpagon survient brusquement et qu’il surprend son fils en train de baiser la main de Marianne. Il devine qu’on lui cache quelque chose. Il feint alors d'avoir renoncé à la jeune fille pour inciter Cléante à lui confier ses véritables sentiments. Le jeune homme tombe dans le piège et avoue à son père qu'il est amoureux de Marianne et lui a fait la cour. Harpagon entre