Une Martyre Baudelaire

Citation de l’interview du 22 mars 2010. Cécile Narjoux, Op. cit., p. 43. 140 Ahmad Nusrat, « Amélie Nothomb. Ange ou démon ? », Sensa, 2001. 139 50 avec de la fascination, de la contemplation et en même temps avec de la bizarrerie – on sait depuis Baudelaire que le beau est toujours bizarre – qui se met en parfaite harmonie avec son caractère dichotomique, bipolaire. « Elle était svelte et gracieuse à ravir […] Fubuki incarnait à la perfection la beauté nippone […] cette silhouette immense […] était

aiment prolonger les métaphores. Comparent souvent l’amour à la guerre. 8. La surprise : moyen ingénieux de rendre le style piquant qui peut résulter une antithèse. 9. Hyperbole : elle apparaît chaque fois qu’un amant évoque son martyre. 10. L’abstraction : recherche des termes comme (beauté, grâce, bonté) sont personnifiés. Mode de remplacer les mots abstraits par des adjectifs substantivés comme à la Pléiade. La littérature de salon : Voiture (1597-1648) On ne saurait

grive ». Chez Baudelaire enfin, ces réminiscences, plus nombreuses encore, sont évidemment moins fortuites et par conséquent, à mon avis, décisives. C’est le poète lui-même qui, avec plus de choix et de paresse, recherche volontairement, dans l’odeur d’une femme par exemple, de sa chevelure et de son sein, les analogies inspiratrices qui lui évoqueront « l’azur 119 du ciel immense et rond » et « un port rempli de voiles et de mâts ». J’allais chercher à me rappeler les pièces de Baudelaire à la base

petite fille. Cette petite fille est dépeinte (sous un mauvais jour) à un moment bien précis, à un moment terrible, annonçant sa disparition, annonçant sa mort. Le temps ici est mis en relief: C'est un moment crucial de la vie de la petite fille martyre, un moment peut être furtif, occasionnel mais également crucial pour l'enfant Jacques: c'est un moment de terreur, de frayeur et d'alarme. Dans la page 237: le terme "terreur" est répété (3) fois, le terme "peur" est répété (3) fois, le terme "douleur"

représentation de la fille publique dans les arts et dans les lettres. La prostituée doit être recluse, mais la prostituée fascine. Elle devient un motif littéraire et pictural, un sujet pour celui que Baudelaire* nomme « le peintre de la vie moderne».101 Dans Écrits esthétiques, Baudelaire fait l’éloge de Constantin Guys, peintre de la modernité selon ses critères, et peintre également des prostituées. En ce qui concerne ce sujet, il précise que le peintre de la modernité est « un solitaire

souscription à ces doctrines « de fer ». Les clercs modernes me semblent avoir créé, dans le monde dit cultivé, un véritable romantisme de la dureté. Ils ont aussi créé, du moins en France (singulièrement avec Barrès, en vérité depuis Flaubert et Baudelaire), un romantisme du mépris. Toutefois le mépris me semble avoir été pratiqué, ces derniers temps, chez nous, pour des raisons tout autres qu’esthétiques. On a compris que mépriser n’est pas seulement se donner la joie d’une attitude hautaine, c’est

première cravate, comme il avait dit le jour où il me l’avait offerte. Je n’ai pas su faire le nœud, alors je l’ai enroulée comme une écharpe. Après tout, c’est l’intention qui compte, et puis ça me donnait l’allure d’un poète. J’avais vu une photo de Baudelaire dans notre livre de français, lui non plus ne savait pas très bien nouer sa cravate et pourtant les filles ne juraient que par lui. J’étais un peu serré dans mon blazer, - 43 - mais très élégant. J’aurais bien aimé me promener avec papa sur

scénarios en réserve : je leur ai proposé un pastiche de Drôles de Dames avec trois jolies femmes qui gambadent en braquant des pistolets vers la caméra sur une musique soûl des années 70 ; elles arrêtent des malfaiteurs en leur récitant des poèmes de Baudelaire (prises de judo, coups de pied kung-fu, roulades et cabrioles à l'appui) ; l'une d'elles regarde alors l'objectif tout en tordant le bras d'un pauvre gangster qui gémit de douleur; elle s'écrie : - Nous n'aurions pas pu réaliser cette arrestation

Barthes face à cette opposition est ambivalente et nous le voyons, à mon sens, progressivement renoncer à transformer cette opposition en une dialectique de formes littéraires, ce qui avait été son intention au départ. Tantôt, faisant référence à Baudelaire et Edgar Allan Poe, il revalorise l’album comme la forme de la représentation du monde qualifié d’ “inessentiel” (PR 251), de “non-un, non hiérarchisé, éparpillé, pur tissu de contingences, sans transcendance” (PR 252). Tantôt il essaie de résoudre

ce curé athée, il fit un philosophe déiste. Il jugeait qu’il n’était pas moral pour un prêtre de professer en chaire une religion et de rédiger en cachette des réfutations de celle-ci, de jouer double jeu, de préférer une pensée clandestine à un martyre public. Il faut cependant remarquer que la morale est un luxe qui n'est pas toujours à la portée des pauvres. Et si Meslier s'était démasqué de son vivant, nous saurions peut-être qu'il fut persécuté, mais nous ne saurions pas pourquoi il l'aurait