Une Si Longue Lettre De Mariama Ba

LES PERSONNAGES DE ROMAN CHEZ LES AFRICAINS FRANCOPHONES Par Ibrahima Ba ‘…–‡—” °• Ž‡––”‡•ǡ ‡•‡‹‰ƒ–Ǧ…Š‡”…Š‡—”  Žǯ‹˜‡”•‹–± †‡ Š‹°•Ǥ Résumé L’évolution du personnage de roman en Afrique noire francophone est indissociable de l’histoire politique du continent. En effet, dès sa naissance, la fiction romanesque africaine a tenté de déconstruire les moules dévalorisants dans lesquels la littérature coloniale avait enfermé l’image du nègre. De la littérature de consentement, en passant

des villes, l’irruption des techniques nouvelles, l’adoption de nouveaux comportements, les progrès (avec des hauts et des bas) de la scolarisation ont bouleversé la vie africaine en profondeur. Cela a, évidemment, eu une incidence sur la littérature. Si cette dernière s’est considérablement développée à l’écrit, on peut constater que la culture orale tend à disparaître: « (…) en dépit des efforts déployés par un Bernard Dadié ou un Birago Diop en vue de recueillir cette tradition orale, le temps n’est

etc. ; tous travers fustigés sans répit, aux antipodes de la parole discrète, murmurée, intimiste, et de l’écriture pleine et souple, toujours élégante : celle d’Une si longue lettre de Mariama Bâ, une des premières romancières de l’Afrique francophone. Publié en 1979 et écrit sous la forme d’une correspondance entre deux amies de longue date, ce roman donne à lire le vécu quotidien des femmes africaines, fait de polygamie, de souffrances et de solitude affective dans la société de façon globale, une

de l’évolution du genre en Afrique Noire. La filiation européenne est l’enveloppe visible d’une écriture qui dès ses premiers pas a posé son autonomie. Très rares sont pourtant les romanciers africains qui s’inscrivent en rupture. Tout se passe comme si la stratégie de continuité était le moyen le plus sûr de creuser un écart en toute tranquillité, à l’ombre d’une intrigue conventionnelle qui reprend souvent sans sourciller les clivages coloniaux de la ville et du village, de la modernité et de la

thermiques plus fraîches en saison sèche (21-25 °C); le reste du pays, déjà plus continental à la même époque (27-31 °C). C'est le facteur pluviométrique qui détermine les zones climatiques et végétales du Sénégal. La saison sèche, partout la plus longue, s'étend de 7 mois (novembre-mai) au sud du pays à 10 mois (octobre-juillet) à l'extrême nord. La saison pluvieuse (hivernage), le reste de l'année, dure de 5 mois (juin-octobre) en Casamance à 2 mois (août-septembre) dans les régions septentrionales

table et crie, d'une voix tonitruante : - Eh, gérante, on fait de l'œil au petit cadre ? Pas la peine de te fatiguer. Des mecs comme lui utilisent des filles de ton genre et les jettent comme des vieilles chaussettes trouées. Si tu veux faire un bébé, fais la causette. Si tu veux te marier, tire-toi. Allez, viens servir tonton. Deux bières et vite !" Elle ajoute dans le même sens : "Un autre client, excédé par le traitement préférentiel que la serveuse semble accorder à l'inconnu, ajoute :

écritures africainres ”. De son côté, s’agissant de la littérature du Maghreb, M’hamed Alaoui Abdallaoui (1989) utilise le terme “ ruptures ” pour caractériser à la fois le mouvement d’abandon et de retour des auteurs maghrébins à la langue arabe (ou, si l’on préfère, d’adoption puis de rejet de la langue française). Un point de vue critique sur la notion de “ rupture ” est donné par Mateso (1990). Centre d'Etudes Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines Article en ligne -2- NGALASSO

(Sénégal) Actualisé le : 9 mars 2009 Au nom d’Allah, le TOUT PUISSANT à qui je rends tout d’abord grâce, je PUISSANT, dédie ce travail : A ma très chère mère Bineta Ndongo Bâ et ma bien aimée sœur Marième Ndiaye qui ont toujours cru en moi et m’ont toujours soutenu A mon oncle Samy Daniff et ses deux épouses Mariama Traoré et Oumy Camara A ma tante Sabdou Daniff et son défunt mari Waly Niane (Que Dieu ait pitié de son âme et l’accueille dans son Paradis) A ma tante Monique Daniff

revue Notre librairie : « Aucune partie du monde ne peut plus se soustraire au monde créé par les hommes, et qui reste un monde de douleur » 3. Falilou Ndiaye, « Dérision et Déraison dans La Plaie de Malick Fall », in Annales de la Faculté des Lettres et Sciences humaines Dakar, n° 32, 2002, p. 271. 2 Ibid, p. 275. 3 Bernard Magnier, « Je ne suis pas à développer mais à prendre ou à laisser : entretien avec Sony Labou Tansi », in Notre Librairie, n°79, 1985. 1 3 La violence est donc le

chemin de ces collines pour dépasser la triple de l'amour, de la femme, du destin »1 « Les femmes, n'est-ce pas, ne prennent jamais conscience de leur propre destin. Une main invisible les guide toujours, dans le droit chemin. Puis les abandonne si elles se montrent quelque peu rebelles »2 « Je suis tout ce qui va de l'avant et avance vers le divin (...) Je suis la femme aujourd'hui/Femme de demain/Femme de la lumière du Grand Sentier »3 « On ne naît pas femme, on le devient »4 « Aujourd’hui