Verlaine Ariettes Oubliees

compte du caractère propre de chaque texte, sans chercher à le faire entrer à tout prix dans des grilles de lecture préétablies en suivant une méthode standardisée : on n’aborde pas un conte philosophique de Voltaire comme une « fête galante » de Verlaine ou un essai de Valéry. Cela est particulièrement vrai des textes poétiques que l’on s’étonne souvent de voir traités comme une simple prose, dont il ne serait pas opportun d’indiquer les caractéristiques métriques, phoniques et prosodiques (bien

L'art : c'est-à-dire, toujours, les « bizarreries de style », Ies recherches musicales, toute cette étude pour « noter l'inexprimable » et « fixer des vertiges ». Il est difficile de savoir si ce texte a été écrit avant ou après la rupture avec Verlaine. Deux choses pourtant portent à croire qu'il est postérieur au drame de Bruxelles : d'abord, l'affirmation, qui paraît bien une allusion et un sarcasme, « J'ai aimé un porc» ; ensuite, le fait qu’il supprima (et n'est-ce pas significatif?) l'idée

les uns-les-autres peu faisant des frontières. Ainsi nous retrouvons dans la musique des inspirations et des philosophies correspondants aux mouvements de l'époque : L'Impressionnisme : attaché à la musique se comprend grâce à l'oeuvre de Paul Verlaine Art poétique (1874) où il défend le flou, l'extase qui remplace l'émotion. Le mouvement est effectif en musique de 1902 avec l'oeuvre de Debussy, Pélléas et Melisande et se termine en 1918, année de sa mort. Le Néoclassicisme : antiromantique et

l’espace et le temps » Fusées « Harmonie du soir », sorcellerie évocatoire ou magie incantatoire ? Ce poème tient sa réussite des deux réunies et devient alors un art purement suggestif et symboliste. On prolongera ce pantoum sur « Ariettes oubliées » de Verlaine, extrait de Romances sans paroles

ROMANCES SANS PAROLES par PAUL VERLAINE ARIETTES OUBLIÉES I Le vent dans la plaine Suspend son haleine. (Favart) C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le chœur des petites voix. O le frêle et frais murmure ! Cela gazouille et susurre, Cela ressemble au cri doux Que l'herbe agitée expire... Tu dirais, sous l'eau qui vire, Le roulis sourd des cailloux. 1 Cette âme qui se lamente

dans la description de la pluie qui tombe sur la ville de Brest: →Prévert prend à contre-courant l’image de la pluie traditionnellement associée à la tristesse, la mélancolie (cf. Verlaine « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville/ Quelle est cette langueur / Qui pénètre mon cœur » dans Ariettes oubliées) →la pluie devient la métaphore de l’amour des deux amants qui recouvre/inonde la ville toute entière et même au-delà : cf. v. 31-34, hypallage (= n.f. / figure de construction qui

vocabulaire utilisé pour son sens étymologique plus que pour son sens actuel. Cela afin de l’engager dans l’obscurité sacrée d’un poème qu’il ne peut éclairer qu’à condition de le reconstruire.Son œuvre poétique avait été reconnue, notamment grâce à Paul Verlaine et ses Poètes maudits (1883) et grâce à Joris-Karl Huysmans (avec À rebours, 1884), à qui en retour le poète rendit hommage avec Prose pour Des Esseintes en 1885. Mallarmé commença alors à être connu dans un milieu restreint et ses «!mardis!», au

qualité de la réflexion de Lamartine qui fait la valeur des Méditations poétiques mais bien l’accent de nouveauté et de vérité que les contemporains y ont entendu. Verlaine, au moment de l’élaboration de Romances sans paroles, cite Lamartine comme emblème de la sincérité poétique, celle-là même que le pauvre Lélian vise avec ses « Ariettes oubliées », ses « Paysages belges » ou ses « Aquarelles » : « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches/ Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous »

qui venaient en soutane. Rimbaud avait remis ce texte à Izambard, en 1870 vraisemblablement (Verlaine, écrivant à Vanier, le mentionna parmi les textes de Rimbaud qui appartenaient à Izambard). Il n'a été publié pour la première fois, préfacé par Louis Aragon et André Breton, qu'en 1924. On comprend facilement la raison du silence fait sur cette nouvelle : ce ton anticlérical ne pouvait que déplaire à Verlaine, et effrayer Izambard lui-même. _________________________________________________________________________________

venaient en soutane. Rimbaud avait remis ce texte à Izambard, en 1870 vraisemblablement (Verlaine, écrivant à Vanier, le mentionna parmi les textes de Rimbaud qui appartenaient à Izambard). Il n'a été publié pour la première fois, préfacé par Louis Aragon et André Breton, qu'en 1924. On comprend facilement la raison du silence fait sur cette nouvelle : ce ton anticlérical ne pouvait que déplaire à Verlaine, et effrayer Izambard lui-même. ____________________________________________________________