Viole de gambe

» et qui se trouvent à cette époque particulièrement persécutés par le pouvoir royal. II Un lieu consacré à l’expression du deuil : 1 Ste Colombe se réfugie dans la musique. C’est dans la cabane qu’il passe quinze heures par jour sur sa viole. Ce travail acharné n’est pas un dérivatif à sa peine, mais une façon, pour lui, de s’approcher de cette « musique des regrets et des pleurs » : la première œuvre mentionnée dans le roman est Le tombeau des regrets qu’il compose après la mort de

vous avez eu la bonté de m'offrir à boire et quelques gâteaux à grignoter (...) Madame de Sainte Colombe n'était plus là" Longue visite à l'extérieur de la cabane: chapitre 15 "Elle était assise à ses côtés. Elle lui sourit (...) Il se leva, prit sa viole et la suivit dans l'obscurité de l'allée, longeant les statues des saints couverts de linges violets (...) Il sentie la douceur de la robe de son épouse près de lui. Il lui demanda s'il lui avait bien témoigné autrefois à quel point il l'aimait (.

I] Rencontre sombre et nocturne a) L'obscurité Cette leçon qui en réalité est la première est la communion artistique de deux virtuoses de la viole recherchant le sens intrinsèque de la musique. La séquence est fidèle au roman, reprenant la gestuelle et les paroles. Elle précède l'épilogue durant lequel apparait Sainte Colombe à Marais. Elle débute au moment où Marais gravit les marches de la cabane cependant qu'il espionnait son maitre, comme chaque nuit, depuis « trois ans » (p. 109). Les scènes

Chapitre 1 Monsieur de Sainte Colombe est un veuf inconsolable. Sa femme est morte en 1650 le laissant seul avec deux filles âgées de deux et six ans. Ils habitent dans une maison avec un jardin qui donne sur la Bièvre. Il enseigne la viole qui connaît alors un engouement à Londres et à Paris. C'est un maître réputé. Ses deux filles, Toinette et Madeleine, ont de réelles dispositions pour la musique. Chapitre 2 Il peut aussi être violent et irritable comme il peut être tendre. Il est sujet

deux filettes . Bouleversé par sa disparition, Monsieur de Sainte Colombe ne sera pas moins passionnée par son instrument, la viole dont il est maître. Bien au contraire il y trouvera même une consolation en pratiquant son art quinze heures par jour. Il transmit son savoir à ses filles, tout d'abord à Madeleine qui avait la taille requise pour tenir correctement la viole. Notamment grâce à la renommée des concerts qu'il donne dans la région avec ses filles, Mr de Sainte Colombe est appelé par

Marin Marais Né à paris en 1656 dans une famille modeste (père cordonnier). 1667 devient enfant de cœur, reçoit une formation musical ou il apprend la viole de bangue (qui signifie viol de jambe car tenu entre ces dernières on joue a l’aide d’un archet).Il est exclu de la chorale suite a la mue de sa voix. Vexé il souhaite prendre sa revanche et s’en vas perfectionner son jeu chez St Colombe. Au bout de 6 mois d’étude St Colombe ne désire plus voir et cesse son enseignement, on raconte

pardonner pour son absence (chapitre 1 « Il ne pouvait contenir le regret de ne pas avoir été présent quand sa femme avait rendu l'âme »). Ce dernier est également abattu par la mort de sa fille Madeleine et il le sera tant, qu'il ne jouera plus de viole pendant trois ans (chapitre 26 « durant trois ans, presque chaque nuit, Monsieur Marais se rendait à la cabane en se disant « ces airs, va t-ils les jouer ce soir ? »). II- L'aspect éphémère de la vie; la perte Dans Tous les matins du monde,

rebelle face à ses colères alors que Madeleine pleure, et devient statue. Chapitre 3 Madeleine (fille ainée), Mr de Ste Colombe, Toinette. Toinette pique une colère face à l’attention que son père accorde à sa sœur. Toinette se fait alors offrir une viole à sa taille pour les pâques. Impassibilité de Mr de Ste Colombe, sauf dans ses compositions. Concert à trois violes 1 fois/15 jours. Chapitre 4 Toinette, Mr de Ste Colombe, Mr Caignet. Mr Caignet propose à Mr de Ste Colombe d’entrée à la cour. Cependant

contraint de rester en ses terres et de ne plus jouer en public. Loin de lui déplaire, cette retraite forcée va dans le sens de son penchant pour l’isolement depuis la mort insoutenable de son épouse. Il s’y retire pour méditer, composer et jouer de la viole. C’est là que son épouse fait son apparition et semble vivante puisqu’elle lui parle, mange et boit. Les apparitions de sa femme se répètent en ce lieu et un véritable dialogue s’établit entre M. de Sainte Colombe et son épouse défunte. Ce n’est qu’au

janséniste, après avoir touché M. Caignet – le joueur de viole attitré de sa Majesté Louis XIV – le « poussait [...] vers la maison » (p. 26). Puis, face à l'abbé Mathieu, « il avait brandi la chaise et la soulevait au-dessus de leurs tête » (p. 30) ; enfin, lorsqu'il apprend que Marin Marais a joué devant le roy à la chapelle, contrairement aux conseils qu'il lui avait prodigués, Sainte Colombe, « qui ne se possédait plus », « brandissait la viole en l'air », « la fracassa sur le manteau de pierre de