Vox populi

disparaître." Vraiment ? Voué à disparaître, le latin ? Que conclure, sinon : "Alea jacta est !" CHAPITRE IV : LE LATIN DANS LA SOCIETE HUMAINE Au siècle où règnent les aléas du marché, l’efficacité et le carpe diem, les médias, tout comme la vox populi, ont vite fait d’enterrer le latin. Qui irait mentionner «maîtrise du latin» sur son curriculum vitae? A fortiori, qui s’indigne encore que le latin ne soit presque plus enseigné? A quoi sert, en effet, d’inscrire une langue morte à l’agenda

dans lesquelles on met des fèves, des billes, des pièces de monnaie ou des médailles. * Le vote par acclamation (spiritu sancti), c’est-à-dire le clergé et les nobles demandait d’approuver ceux sur quoi ils s’étaient mis d’accord aux peuples (vox populi). * Le vote par compromys, suite à une discussion. * La scruptine, le vote, le choix entre plusieurs solutions. Au même moment en Angleterre, les procédures de vote reposait sur des communautés locales, les hustings. Vote soit par acclamation

Maffio représentait la ville de Florence désavouée, humiliée par un pouvoir injuste. Comment Florence apparaît-elle comme un personnage à part entière ? C'est une scène de rue quotidienne : les personnages incarnent Florence (mise en avant de la vox populi). Elle se passe au petit matin, à la fin d'un bal masqué (thème du masque toujours présent), la sortie du bal rend compte de la corruption de la ville. Et montre le peu de respect du duc face aux familles républicaines. Comment cette scène est

traditionnellement interprétés comme des vérités générales, des commentaires du narrateur, voire des intrusions de l’auteur, sont en réalité indécidablement attribuables à l’instance narratrice, à la voix d’un ou plusieurs personnages et/ou à la vox populi : ainsi, dans l’exemple de Flaubert, « (récit) ils consultèrent le Guide du voyageur géologue par Boné. (discours direct libre) Il faut avoir, premièrement, un bon havresac de soldat, puis une chaîne d’arpenteur, une lime, des pinces, une boussole

réelle, mais partisan d'une démocratie revivifiée par la vertu individuelle. Il n'est pas pour autant platonichien et toujours anti-totalitaire. Pourvu du droit d'intervenir n'importe quand et de dire son avis sur tout, le passant représente la vox populi. Il est pour la communication et l'échange contre la littérature et l'allusion culturelle en général, que pratique Cidrolin qui ne fait rien comme tout le monde. Mais parmi ces égaux de passants, il y en a toujours un qui est plus égal que l'autre

de l’intéressé : « Le 13 heures est le journal des Français, qui s’adresse en priorité aux Français et qui donne de l’information en priorité française… » Analyse de François Jost, professeur à l’université Paris-III : « c’est le journal de la vox populi. Il s’agit moins d’informer que de répondre aux attentes du public. […] C’est aussi la négation de l’info : de la météo aux problèmes de la vie quotidienne, on dit au public ce qu’il pense et ce qu’il sait déjà. Ce n’est pas de l’information, c’est

les citoyens ont les mêmes droits. 3- Tous les citoyens ont le même droit de participer au pouvoir législatif. Cette dernière détermination ne suffit pas, selon Rousseau, à garantir la justesse de la loi. Il ne se contente pas d’affirmer « vox populi, vox dei ». La légitimité démocratique ne repose pas sur cette seule certitude que la volonté générale sera toujours interrogée si le peuple légifère. La voix du peu- ple ne peut s’entendre que si c’est la nature humaine de chaque citoyen qui parle

comme une sorte de pré Révolution française : avec des groupes pré démocratiques, rédigeant des textes critiques à l’égard du gouvernement monarchique, et déclarant Bordeaux et sa région comme une pré République indépendante avec leur slogan : vox populi vox regni ! Il y a un rapport avec la philosophie de la tolérance : la philosophie de la tolérance est induite par la méthode comparative : si l’on veut comprendre les sociétés et analyser leurs institutions il ne faut pas analyser qu’une seule

Les Obsèques de la Lionne. Ce n'est pas, d'ailleurs, que le fabuliste accorde au peuple plus de confiance : il apparaît versatile et inconstant dans La Tête et la Queue du Serpent et dans Le Pouvoir des fables;  l'ironie frappe d'autre part le "Vox populi, vox Dei" dans Démocrite et les Abdéritains. Au sujet du monarque, on pourrait être surpris de l'audace de La Fontaine, mais en fait les remarques satiriques, savamment dispersées, mêlées de plaisanteries, prenaient appui sur des fables traditionnelles

d’autres moyens, pour reprendre la formule forgée par Clausewitz à propos de la guerre. Cette inflexion, qui réclame tactiquement l’adhésion du public, oblige à faire muter la forme. La peinture politique (sa grandeur, son malheur) se doit à la vox populi. Arme et discours prolixe, elle l’est à condition d’être accessible, lisible, intelligible. Forme d’art conçue pour être déchiffrable dans l’instant, tenue du coup à la figuration. L’art politique, en effet, montre et dicte d’un même tenant. Art