Voyelles De Rimbaud

poésie engagée a pour but de témoigner ou de dénoncer les injustices ou les horreurs de son époque, qu’il s’agisse des conflits religieux (Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, 1616) , de conflits divers et de guerres, du « Dormeur du Val » (1870) de Rimbaud dénonçant la guerre par l’euphémisme, aux recueils des poètes de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, dont Aragon avec Le Musée Grévin (1943), Eluard avec Poésie et vérité (1942) ou encore Robert Desnos et René-Guy Cadou, ou encore de

Nullastreux ; les « Proêmes » de Ponge (prose + poème) Figures de diction fondées sur la continuité phonique : Allitération Répétition de consonnes Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine) Assonance Répétition de voyelles « A bon chat, bon rat » Homéotéleutes Mot finissant de la même façon « Tiens, Polognard, soulard, bâtard, hussard… » (Ubu Roi) Homéoptotes Mot finissant de la même façon parce que sur la même désinence « es aultres demoulloyt les reins,

Intro : Baudelaire est un écrivain du XIX ème siècle qui s’est d’abord consacré à la critique d’art avant de s’investir dans son activité de poète. Il est né à Paris en 1821 et est mort à 46 ans en 1867. Il a écrit plusieurs œuvres dont Les Fleurs du mal, un recueil qu’il publie en 1857. Mais il sera condamné pour celui-ci en correctionnelle pour immoralité. Il republie une nouvelle édition de son recueil en 1861 (avec 6 poèmes supprimés et des nouveaux), et ce n’est qu’un siècle après

ascendant /descendant : ternaire=3 parties, ascendant = de + en + grand et descendant= de + en +petit. Ex : « Hypocrite lecteur- mon semblable- mon frère » 6 4 2 Synérèse : prononciation en 1 seule syllabe de 2 sons voyelles en contact dt le premier est un « i », un « u » ou un « ou » Diérèse : séparation d'une syllabe en deux. Synecdoque : consiste à donner à un mot un sens plus large ou plus restreint qu’il ne comporte habituellement. Ex : Dire « Il y a environ deux

symbolistes. Si l'on se limite au problème de la syllabation (il serait trop long d'envisager le problème des coupes), il est clair qu'Apollinaire compte pour une syllabe l'e dit muet2 non élidé, mais qu'il ne compte pas cet e dit muet placé après voyelle et non élidé devant consonne. Il faut donc, en stricte logique, suivre cette pratique dans tous les cas, et ne jamais envisager l'apocope de l'e dit muet non élidé dans les vers qui pourraient sembler «anormaux». Sans compter que sur ce point très

permet de percevoir des vérités mystiques dissimulées sous la réalité. En fait, on n'est déjà pas si loin de la méthode d'un Rimbaud, qui trouve pourtant Victor Hugo encore trop cérébral : « Hugo, trop cabochard, a bien du vu dans les derniers volumes [...] Trop de Jéhovahs et de colonnes, vieilles énormités crevées. » Lettre de Rimbaud à Paul Demeny, 15 mai 1871. Rimbaud est un peu injuste, car justement ici, pas la moindre colonne, pas la moindre énormité dans notre poème, qui est au contraire

joli ». Les deux qualifiants ou caractérisants sont liés grâce à une conjonction de coordination (« mais ») à valeur adversative. Un écho sonore rappelle ce premier vers à la fin du tercet: le pré « joli » cède la place à un pré « mal fleuri ». Les voyelle fermées et [é) suggèrent par un mimétisme phonique la meurtrissure du poète, la douleur du « Mal-Aimé ». Le texte s'achève donc par une image de mutilation, ou de lente agonie. Cette nature nous fait penser aux tableaux de Camille Corot (1796-1875)

 www.comptoirlitteraire.com André Durand présente ‘’Le bateau ivre’’ (1871) Poème de RIMBAUD Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. 5 J'étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m'ont laissé descendre où

sympathie chez son lecteur où bien au contraire une profonde aversion. On l’admire autant qu’il dérange. Plus encore de remettre en question la société, les inquiéteurs permettent un renouvellement de l’art. Rimbaud, le jeune génie poétique, surprend avec son sonnet Voyelles, qui est d’une extrême richesse avec l’exaltation des sens, une utilisation syntaxique totalement désordonnée. Il choque autant qu’il révolutionne. Samuel Beckett, comme Ionesco, avec son théâtre de l’absorbe crée un

battant », « cognant », « plus triste que les nuits », « humide », « chauve-souris », « prison », » furie », « hurlement », « esprits errants et sans patrie » etc. Le phonème « an » fait entendre la plainte lancinante de Baudelaire tandis que la voyelle « i » fait monter la souffrance dans les aigus. Par ailleurs, on relève de nombreuses allitérations en « k », « t », « p » : ces consonnes explosives soulignent la violence de la crise de Baudelaire. Notez notamment l’allitération en « k » qui fait