Zéphyr

fleur de la vie Fleurit et tombe avant l’été. Qu’on la néglige ou qu’on la cueille, De nos fronts, des mains de l’Amour, Elle s’échappe feuille à feuille, Comme nos plaisirs jour à jour! Savourons ces courtes délices; Disputons-les même au zéphyr, Epuisons les riants calices De ces parfums qui vont mourir. Souvent la beauté fugitive Ressemble à la fleur du matin, Qui, du front glacé du convive, Tombe avant l’heure du festin. Un jour tombe, un autre se lève; Le printemps va s’évanouir;

la vie Fleurit et tombe avant l’été. Qu’on la néglige ou qu’on la cueille, De nos fronts, des mains de l’Amour, Elle s’échappe feuille à feuille, Comme nos plaisirs jour à jour! Savourons ces courtes délices; Disputons-les même au zéphyr, Epuisons les riants calices, De ces parfums qui vont mourir. Souvent la beauté fugitive Ressemble à la fleur du matin, Qui, du front glacé du convive, Tombe avant l’heure du festin. Un jour tombe, un autre se lève; Le printemps

nature,
 Au moins le souvenir !
 Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
 Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
 Qui pendent sur tes eaux.
 Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
 Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
 Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
 De ses molles clartés.
 
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé

l'heure, sombres et soucieux sur vos bancs, on vous eût pris pour des échappés de l'antre de Trophonius. De même que quand le soleil montre à la terre sa face éclatante et radieuse, ou que, après un rude hiver, le printemps reparaît, ramené par les zéphyrs, tout change aussitôt d'aspect, la nature rajeunie se pare de riantes couleurs; de même, dès que vous m'avez aperçue, vos visages se sont transformés. Ainsi, tandis que d'habiles rhéteurs, par de longs discours soigneusement préparés, parviennent

gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux. Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que

la nature peut conserver une trace intacte du bonheur.  La nature est très présente dans l’ensemble du poème. Nous la retrouvons sous la forme de l’élément liquide avec l’image du lac mais également à travers l’évocation du "vent" vers 11 ou du "Zéphyr" vers 57 qui représente l’air ou des "roches profondes" qui représente la terre. Les "rochers", "grottes", "rocs" permettent quant à elle une image minérale de la nature, là où les "sapins", "coteaux", "forêts" et le "roseau" dressent une image végétale

pierre Qui couvre un rustique tombeau. Adieu, vallons; adieu, bocages ; Lac azuré, rochers sauvages, Bois touffus, tranquille séjour, Séjour des heureux et des sages, Je vous ai quittés sans retour. Déjà ma barque fugitive Au souffle des zéphyrs trompeurs, S’éloigne à regret de la rive Que n’offraient des dieux protecteurs. J’affronte de nouveaux orages ; Sans doute à de nouveaux naufrages Mon frêle esquif est dévoué , Et pourtant à la fleur de l’âge, Sur quels écueils, sur quels rivages

belle nature, Au moins le souvenir ! Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux ! Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé

maelström La tempête dans l’Odyssée fait perdre les repères spatio-temporels : les vents soufflent de manière anarchique et empêchent de tenir un cap : « Tantôt c’était le Notos qui le jetait au Borée , /tantôt c’était l’Euros , qui le renvoyait au Zéphyr » : Ulysse est un jouet ; les vents symbolisent cette toute-puissance des éléments divinisés. Et comme Poséidon « couvrit de nuées /la terre avec la mer , du haut des ciel tomba la nuit » l’espace se brouille tout comme le temps ; la nuit habite avec

entreprise coûterait 6000 €. Ces chiffres sont donnés à titre indicatifs. Tous les prix sont négociables et toute proposition de votre part est la bienvenue. Page 6 sur 7 Contact : 4wingsdesert@orange.fr Administratif Xavier SARRAT 2, rue des Zéphyrs 49000 ANGERS 06 47 00 24 49 xaviersarrat@orange.fr Technique Etienne Renard Route de Courcité 53700 VILAINES LA JUHEL 06 87 91 25 25 etienne-renard@orange.fr Page 7 sur 7