éloge Du Sommeil

ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau. Je viens de m'éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant : - Ah ! ce n'est qu'un rêve ! - Hé bien ! avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s'entre ouvrir

ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot, m’obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un cou- teau. Je viens de m’éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant : – Ah ! ce n’est qu’un rêve ! – Hé bien ! avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s’entr’ouvrir

présent, je vous prie de m’excuser. J’ai parlé seul. J’ai trop parlé. Je me sens un peu léger. Je dormirai bien cette nuit, car cela fait trente nuits que je dors mal. Je pensais à vous et l’envie de vous voir devenait si forte qu’elle empêchait tout sommeil. Telle est ma déclaration. Elle est romantique mais vraie. Je vous promets que durant l’absence je n’écouterai aucune de vos chansons pour ne pas influencer l’évolution de mes sentiments. J’attendrai. J’attends déjà. Un mot. Une phrase, une lettre

présent, je vous prie de m’excuser. J’ai parlé seul. J’ai trop parlé. Je me sens un peu léger. Je dormirai bien cette nuit, car cela fait trente nuits que je dors mal. Je pensais à vous et l’envie de vous voir devenait si forte qu’elle empêchait tout sommeil. Telle est ma déclaration. Elle est romantique mais vraie. Je vous promets que durant l’absence je n’écouterai aucune de vos chansons pour ne pas influencer l’évolution de mes sentiments. J’attendrai. J’attends déjà. Un mot. Une phrase, une lettre

fondamentaux de l’œuvre. A) La vie et la mort. Fragilité de la vie face à la mort. L’arbre de la scierie : la scie incarne déjà la coupure; la mort pour l’arbre. Il annonce déjà le motif de la mort présente à travers l’arbre charnier. B) Eloge du hêtre et de sa beauté incomparable. : fascination liée à la nature qui constitue une source de spectacle et de fascination. Les formules superlatives; « plus lisse »; « plus belle » Exaltation de toutes les qualités de l’arbre; adverbe intensif

texte clos et séparé des autres, mais il serait erroné d’affirmer que Les Fleurs du Mal représentent une simple addition de poèmes. Baudelaire y a voulu un ordre. Dans une lettre célèbre adressée par Baudelaire à Vigny, l’auteur disait : « le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu’on reconnaisse qu’il n’est pas un pur album et qu’il a un commencement et une fin. »[1] L’auteur est d’une discrétion remarquable : il ne mentionne pas des noms dans ses poésies et les circonstances ne sont pas

elle n’est pas venue de toute la journée : où donc s’est elle attardée ? » En parlant ainsi, Zarathoustra frappa à la porte de la maison. Un vieil homme parut aussitôt : il portait une lumière et demanda : « Qui vient vers moi et vers mon mauvais sommeil ? » « Un vivant et un mort, dit Zarathoustra. Donnez-moi à manger et à boire, j’ai oublié de le faire pendant le jour. Qui donne à manger aux affamés réconforte sa propre âme : ainsi parle la sagesse. » Le vieux se retire, mais il revint aussitôt

s’occupent pas des hommes. Or, à l’époque d’Epicure on croit aux châtiments infernaux. • Il affirme la matérialité de l’âme alors que toute la philosophie spiritualiste fait du corps et de l’âme deux natures distinctes. • Il affirme que la mort est un sommeil éternel, niant l’existence de l’au-delà. • Il affirme que le plaisir est le souverain bien. L’hédonisme est opposé aux thèses d’un Platon qui méprise le corps. Tout ceci explique que les épicuriens furent mal accueillis. On les raillait et ils faisaient

pas venue de toute la journée : où donc s’est elle attardée ? » En parlant ainsi, Zarathoustra frappa à la porte de la maison. Un vieil homme parut aussitôt : il portait une lumière et demanda : « Qui vient vers moi et vers mon mauvais sommeil ? » « Un vivant et un mort, dit Zarathoustra. Donnez-moi à manger et à boire, j’ai oublié de le faire pendant le jour. Qui donne à manger aux affamés réconforte sa propre âme : ainsi parle la sagesse. » Le vieux se retire, mais

elle n’est pas venue de toute la journée : où donc s’est elle attardée ? » En parlant ainsi, Zarathoustra frappa à la porte de la maison. Un vieil homme parut aussitôt : il portait une lumière et demanda : « Qui vient vers moi et vers mon mauvais sommeil ? » « Un vivant et un mort, dit Zarathoustra. Donnez-moi à manger et à boire, j’ai oublié de le faire pendant le jour. Qui donne à manger aux affamés réconforte sa propre âme : ainsi parle la sagesse. » Le vieux se retire, mais il revint aussitôt