58 Atwood La Servante Ecarlate 1
André Durand présente
‘’La servante écarlate’’
‘’The handmaid’s tale’’
(1987)
roman de Margaret ATWOOD
(360 pages)
pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l’examen de :
l’intérêt de l’action (page 4)
l’intérêt littéraire (page 5)
l’intérêt documentaire (page 5)
l’intérêt psychologique (page 7)
l’intérêt philosophique (page 8)
la destinée de l’œuvre (page 9)
Bonne lecture !
Résumé
À l’aube de l’an 2000, alors qu’a sévi une grave crise économique, que la Terre est polluée par des produits chimiques toxiques et des radiations nucléaires, que sa population a été perturbée par des manipulations génétiques, la plupart des femmes sont devenues stériles et le taux de natalité a chuté de façon alarmante. L'État laïque qu’étaient les États-Unis a été remplacé par une théocratie monothéiste de droite, la «république chrétienne fasciste de Gilead» où la Constitution a été remplacée par la Bible, où, en réaction à la décadence des moeurs et à la dénatalité, est imposée une vie très sévère, surveillée par «les Yeux», la force de police secrète. Les prisonniers politiques, les gens dangereux, les Noirs, les homosexuels, les chômeurs, les vieux et les autres rebuts improductifs et dégénérés d’une société qui se veut «propre» ont été évacués, déportés dans «les colonies», une sorte de goulag, ou supprimés. L’adultère et le viol sont punis de pendaison publique. Surtout, les femmes n’ont plus aucune liberté : il leur est interdit de détenir toute propriété, de travailler pour une rémunération et même d'avoir de l'argent ; on les assigne à des fonctions aussi précises que restreintes : elles sont des épouses chastes ou, pour celles qui sont fertiles, des porteuses des enfants des autres. Comme il y a encore des classes sociales, les femmes stériles de niveau supérieur ont le droit de se faire aider par ces jeunes femmes en bonne santé qui leur sont fournies par l’État : ce sont les «servantes écarlates», toutes de rouge