A quoi servent la psychopathologie
Collège européen de Gestalt-thérapie | « Cahiers de Gestalt-thérapie »
2006/2 n° 19 | pages 25 à 34 ISSN 1277-6874
ISBN 2913706363
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-gestalt-therapie-2006-2-page-25.htm
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- …afficher plus de contenu…
Ensuite, et pour la même raison, en faisant l’éco- nomie d’une description de ses soubassements anthropologi- ques, il induit de manière sournoise une anthropologie quan- titative, décrivant l’humain comme un ensemble de compor- tements, certains étant dits normaux, d’autres, pathologiques, sans jamais poser le symptôme dans un contexte ni dans une histoire, c’est-à-dire sans interroger le sens qu’il peut avoir pour la personne. En ne tenant pas compte du contexte, de la situa- tion relationnelle de la consultation même, le DSM, à la suite de la nosographie classique, fige le comportement a-normal comme un attribut permanent et invariant du sujet. On peut voir, là encore, une sorte de transposition directe du …afficher plus de contenu…
Je citerais, à ce propos, Arthur Tatossian qui disait toujours que la psychopathologie phénoménologique ne visait pas à remplacer la psychopathologie classique, mais était un plus, une élaboration critique et constructive de cette dernière.
Pour conclure je dirais, en une forme concise et abrupte
(donc forcément sans nuance) : non, la psychopathologie ne nous sert absolument à rien, mais son étude est indispensable à la formation de tout Gestalt-thérapeute.
Patrick Colin
Gestalt-thérapeute
Formateur et superviseur
Directeur de l’IGPL
BIBLIOGRAPHIE
Catherine Lutz. La dépression est-elle universelle ? Ed. Les