Acte 1 Scène 1 du Tartuffe de Molière

I/ une scène d’exposition dynamique

a) Cette scène commence «in mediares» (tout de suite) : le spectateur et le lecteur surprend donc une conversation, ce qui rend la pièce plus vivante. Dès les premiers mots, on est au centre d’un conflit commis entre deux camps : celui de Madame Pernelle et d’Orgon qui prend parti pour Tartuffe et celui des autres habitants de la maison. C’est tu les se déroule en trois étapes :
– Vers 1 à 40 : Madame Pernelle fait la leçon à chacun des personnages du camp adverse. Il fut successivement le portrait à charge de chacun et leur fait de nombreux reproches. Comme elle ne leur laisse pas le temps de répliquer, on a l’impression qu’elle a le dessus.
– Vers 41 à 63 : Madame Pernelle commence à faire changer le ton de la conversation et se met à parler de Tartuffe qui est la cause de la mauvaise entente au sein de la maison. Cette dernière voit en Tartuffe un modèle en tout que les autres personnages doivent suivre. Ici, cependant, les adversaires de Tartuffe arrive à développer leurs arguments. Ainsi, Tartuffe fait l’objet d’un double portrait selon le camp.
– À partir des vers 141 et suivants : Madame Pernelle reprend peu à peu la maîtrise de la parole mais elle perd cependant de son sang-froid ensuite, ce qui se traduit par des bavardages incessants.
– Déversant 64 à 171 : Madame Pernelle perd la partie et devient impuissante face à tant d’attaques, c’est pour cette raison qu’elle se met à injurier sa servante Flipote.

b) Les opposants

Deux camps s’opposent clairement ici : celui de Madame Pernelle et celui des autres personnages. Madame Pernelle voit en Tartuffe un vrai et fervent défenseur de la religion. Elle met en évidence tous les avantages de son attitude dévote (vers 42 à 150). Le point de vue de l’autre camp est que Tartuffe est un hypocrite, un faux dévot, un parvenu dont il faut se méfier puisque c’est lui qui contrôle tout au sein de la maison. Il est de plus amoureux