actes de langage
L'initiateur de cette théorie est le philosophe britannique John Austin dans son ouvrage : How to do things with words (1962), elle est développée par J.-R.Searle dans deux ouvrages Les
Actes de Langage (1972), et Sens et expression, 1982.
Le développement le plus récent de la pragmatique linguistique est la pragmatique cognitive qui réduit l'importance des actes de langage et qui simplifie la théorie.
1. Les actes de langage: La théorie des actes de langage s'oppose à la conception descriptive du langage qui veut que :
→ la fonction première du langage est de décrire la réalité : nommer les objets du monde. → les énoncés déclaratifs sont toujours vrais ou faux.
Austin défend l'idée que :
→ la fonction du langage est aussi d'agir sur la réalité.
→ les énoncés déclaratifs ne sont ni vrais ni faux, mais réussis ou non.
Austin distingue donc :
→ les énoncés constatifs qui décrivent le monde : ex. le soleil brille.
→ les énoncés performatifs qui accomplissent une action : je te promets que je viendrai. Les constatifs sont vrais ou faux (le soleil brille ou non), les performatifs sont réussis ou non.
Un énoncé performatif est réussi :
→ si l'énoncé s'adresse à quelqu'un.
→ si l'énoncé est compris du récepteur, cʼest-à-dire s'il y a correspondance entre ce qui est dit et ce qui est fait. Ex. dire « je ne suis pas content » en colère / en riant.
2. Les types d'actes de langage : Austin constate qu'il est difficile d'opposer strictement constatifs et performatifs. En effet :
→ un énoncé peut être implicitement performatif : je viendrai demain.
→ un énoncé constatif correspond la plupart du temps à un acte de langage implicite : l'assertion. Ex. je dis la vérité quand je dis que le soleil brille.
Donc pour Austin, l'énonciation est le fruit de trois